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Le moteur Diesel est de préférence utilisé lorsqu'il y a besoin d'un couple important ou d'un bon rendement : [[locomotive]]s, [[bateau]]x, [[camion]]s, tracteurs agricoles, groupes électrogènes, engins de travaux publics ou automobiles.
 
D'un point de vue historique, c'est la marine de guerre qui s'intéresse en premier aux moteurs dieselDiesel. Compte tenu des dimensions des premiers moteurs Diesel, il semblerait naturel que les ingénieurs et architectes navals se soient, avant tous les autres, intéressés à ce nouveau moteur qu'ils avaient la place d'accueillir. C'est à modérer par d'autres considérations, puisque ce sont avant tout les sous-marins qui en furent équipés. Ainsi, l'ingénieur français [[Maxime Laubeuf]] équipa d'un Diesel son sous-marin l'''Aigrette'' (1901) car les moteurs à explosion ne développaient alors pas assez de puissance et les moteurs à vapeur, dégageant trop de fumée, auraient été contreproductifs, le souci étant précisément de mettre au point un bâtiment discret. Par ailleurs, même si le moteur Diesel connaît une importante progression durant l'entre-deux-guerres, la vapeur reste prépondérante (la chauffe au charbon étant progressivement délaissée au profit de la chauffe au mazout). C'est par exemple le cas du paquebot ''[[Normandie (paquebot)|Normandie]]'' ou des cuirassés géants de la [[Deuxième Guerre mondiale]] (''[[Yamato (navire)|Yamato]]'', ''[[Bismarck (cuirassé)|Bismarck]]''...).
 
Il faudra attendre la deuxième moitié du {{s-|XX|e}} pour voir le moteur Diesel se répandre dans les moyens de transport maritime (armés ou non) au point de devenir au {{s-|XXi|e}} un standard de motorisation que n'a pas réussi aà concurrencer la [[propulsion nucléaire]] (plus chère par différents aspects). Les premiers véhicules terrestres équipés de moteurs Diesel sont apparus au début des années 1920 ([[Benz]] et [[Daimler]]). D'abord destinéedestiné aux moyens de transport « lourds » (camions, notamment), le moteur Diesel a fini par se tailler une place dans l'automobile individuelle ou familiale, même si la motorisation « essence » y reste majoritaire.
 
En effet, le [[gazole]] ayant un [[pouvoir calorifique]] volumique plus important que l'[[essence (hydrocarbure)|essence]] et bénéficiant d'une [[taxe|taxation]] légèrement plus favorable en France, les moteurs Diesel se révèlent plus économiques à la pompe bien que plus chers à l'achat et à l'entretien. Par ailleurs, les progrès accomplis dans ce domaine ont très largement rendu caduque la vieille dichotomie entre le moteur à essence « vroum-vroum » et le « Diesel à papa ». Les performances ayant ainsi tendance à s'équilibrer, le gasoil a su se montrer plus sportif et nerveux, séduisant ces dernières années une clientèle jadis acquise à l'essence. Cela étant, l'équilibrage en termes de performances se traduit aussi par un équilibrage en termes de coût. Les nouvelles technologies mises en œuvre engendrent un surcoût chez le garagiste qui est de moins en moins compensé à la pompe, compte tenu de la hausse globale du prix des hydrocarbures... Il convient néanmoins de faire une distinction géographique : si, en France par exemple, le moteur Diesel se démocratise, aux États-Unis, les particuliers optent encore très majoritairement pour l'essence.