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La mise au point automatique des boîtiers argentiques de dernière génération est à peu près inutilisable et il faut au moins pouvoir la débrayer ; à défaut, on tâchera de diaphragmer très fortement pour limiter les dégâts. Les objectifs modernes souvent dépourvus de toute échelle de distances sont difficilement utilisables en photographie infrarouge... Faut-il par ailleurs préciser à l'intention des masochistes qu'il est beaucoup plus rigolo d'étalonner un zoom qu'une focale fixe ?
 
La présence de filtres « noirs » ou très sombres sur l'objectif d'un appareil reflex mono-objectif empêche de viser de la manière habituelle. Il faut donc faire la mise au point en retirant les filtres, puis remettre ceux-ci en place avant la prise de vues. Cela devient vite fastidieux et l'on comprend facilement que photographier un sujet mobile dans ces conditions peut se révéler assez acrobatique. Les heureux possesseurs d'appareils reflex à deux objectifs sont nettement privilégiés par rapport au commun des mortels puisqu'ils peuvent utiliser les films infrarouge sans changer fondamentalement leurs habitudes : en effet, seul l'objectif de prise de vues est muni des filtres tandis que l'objectif de visée reste « nu ».
 
==== Détermination de l'exposition ====
 
La sensibilité « nominale » des films infrarouge n'est pas d'un grand secours, surtout si l'on cherche à obtenir des effets spéciaux. L'emploi de filtres très denses qui éliminent presque entièrement le spectre visible provoque évidemment une augmentation considérable des temps de pose par rapport à la photographie conventionnelle. Par ailleurs, dans la mesure où l'infrarouge n'est pas perçu par l'œil, aucune évaluation visuelle n'est possible. Pour compliquer le tout, la proportion d'infrarouge contenue dans la lumière naturelle est extrêmement variable en fonction de l'heure, de la présence de nuages ou de brume, etc. et les lampes à incandescence en émettent relativement beaucoup plus.
 
Faute de moyens de mesure appropriés, la seule solution consiste à faire des essais ou à multiplier les poses, que l'on fera comme d'habitude varier en [[Photographie/Mathématiques/Progressions arithmétiques et géométriques|progression géométrique]] de raison 2, par exemple 1 s, 2 s, 4 s, 8 s, etc. Les posemètres ordinaires ne peuvent donner que des indications très approximatives mais on peut parfois s'en servir à condition d'apprendre à interpréter leurs indications.
 
L'idée qui consisterait à munir de filtres destinés à l'infrarouge (Wratten 89 par exemple) un appareil argentique ou un appareil numérique, dans le but de faire des comparaisons ou d'établir des proportions, mérite d'être oubliée définitivement car les caractéristiques des divers systèmes sont bien trop différentes.