« Photographie/Techniques scientifiques/Photographie dans l'infrarouge » : différence entre les versions

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'''Avertissement !''' L'évolution plus ou moins prévisible du marché des films argentiques sensibles à l'infrarouge fait que certaines données de cet article peuvent soudain ne plus être d'actualité !
 
== Généralités ==
 
Le domaine de l'infrarouge est beaucoup plus étendu que celui de la lumière visible puisqu'il s'étend de 780 nm à 300.000 nm environ. Tout au long de ce spectre, les propriétés des radiations sont fort différentes mais aucune d'entre elles ne peut agir directement sur les surfaces sensibles argentiques « normales » : en effet, les photons infrarouge ne transportent pas une énergie suffisante pour produire spontanément une image latente. En revanche, la sensibilité « naturelle » des capteurs électroniques s'étend assez loin dans le proche infrarouge, ce qui n'est pas sans conséquences, comme nous le verrons plus loin.
 
L'infrarouge constitue une partie très importante du rayonnement solaire et de la lumière émise par les sources lumineuses à incandescence et par les arcs électriques. Dans le domaine de l'éclairage, ce rayonnement correspond à une forte perte énergétique puisqu'il n'est pas perceptible par l’œil humain. D'autres sources lumineuses comme les lampes au sodium, les tubes fluorescents ou les diodes électroluminescentes offrent de ce point de vue un rendement lumineux bien supérieur. Rappelons que le rendement lumineux s'obtient en faisant le rapport du flux lumineux émis par une source donnée et de la puissance fournie à cette source ; il s'exprime donc en lumens par watt (lm/W) dans le système international,
 
Pendant très longtemps, la photographie dans le domaine de l'infrarouge n'a pas été possible, pas plus d'ailleurs que celle du rouge.
 
Il est a priori beaucoup plus facile de photographier dans le domaine de l'infrarouge que dans celui de l'[[ultraviolet]]. En effet, pratiquement tous les objectifs courants sont transparents pour ce rayonnement, tandis qu'ils sont généralement opaques pour le moyen ultraviolet qui ne peut donc être enregistré qu'à l'aide d'objectifs spéciaux très coûteux.
 
Dans certaines conditions, des émulsions spéciales peuvent être utilisées pour enregistrer une partie de ce spectre invisible, du côté des plus courtes longueurs d'onde, c'est-à-dire dans le domaine qu'il est convenu d'appeler « proche infrarouge ». La sensibilisation de ces émulsions se fait grâce à des colorants de synthèse spéciaux tels que les néocyanines et les cryptocyanines qui permettent d'atteindre 800 à 900 nm. D'autres produits comme les tétra et pentacarbocyanines permettent d'atteindre 1 000 nm mais la manipulation des émulsions devient très délicate et leur conservation doit se faire à la température de la neige carbonique, soit environ -70 °C. Ces émulsions « extrêmes » doivent parfois être hypersensibilisées avant usage dans une solution froide d'ammoniaque diluée.
 
 
== Historique ==