« Livre de cuisine/Fruit à pain » : différence entre les versions

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Noms vernaculaires :
 
Le fruit à pain est appelé ''fouyapen'' ou ''fwiyapen'' en créolescréole martiniquais et guadeloupéen, et ''lamveritab'' (arbre véritable) en [[créole haïtien]]<ref> ''Les plantes et les légumes d'Haïti qui guérissent: mille et une recettes pratiques'', Arsène V. Pierre-Noël, Timoléon C. Brutus. Publié par Impr. de l'État, 1959. Vol. 2, p.21-22 </ref>.
==Description ==
 
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}}</ref>.
 
Les feuilles contiennent
On a détecté de l'acide cyanhydrique dans toute la plante.
 
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* Cuit au feu de bois : C'est la méthode la plus courante. Le ''uru'' est cueilli lorsque des traces de sèves blanches apparaissent sur sa peau verte. La queue est retirée, et il est généralement laissé à reposer une nuit pour se vider de sa sève, mais certaines variétés sont à cuire immédiatement. Des croisillons sont faits avec un couteau à chaque pôle du fruit afin d'éviter son éclatement pendant la cuisson. Le ''uru'' est ensuite directement déposé sur un feu de bois et laissé à cuire environ 30 minutes de chaque côté. Il est retourné de temps en temps, jusqu'à ce que chaque face de la peau soit cuite au point qu'une fine couche de cendre grise apparaisse. Il est alors retiré du feu et sa peau est dure, transformée en charbon. Cette peau est épluchée, révélant la chair cuite, alors généralement servie en tranche, en retirant le cœur où se trouvent les graines.
:Après cette cuisson, les tranches de ''uru'' peuvent être frites dans l'huile pour être consommées en frites.
* Popoi : le ''uru'' est choisi à une maturité avancée, cuit et écrasé au pilon pour former une pâte. Il peut être consommé ainsi ou laisserlaissé à fermenter, et accompagné de [[lait de coco]].
* En ragoût.
* Cuit au [[four tahitien]].
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*Opio : les ''uru'' étaient cuits dans un four tahitien [[Ahi ma'a]]. Ce four est constitué d'un trou creusé en terre, où est fait un feu recouvert de pierres volcaniques. Ce sont ces pierres qui une fois chauffées cuisent les aliments. Les pierres sont recouvertes d'une couche de feuilles, et les aliments empaquetés dans des feuilles sont placés par-dessus, avant d'être à leur tour recouverts de feuilles, puis de sable. La cuisson se fait donc à l'étouffée, pendant deux jours. Dans le cas du ''opio'', les ''uru'' étaient laissés ainsi, se conservant plusieurs semaines à l'abri de l'air. Des trous creusés sur les côtés permettaient de se servir de temps en temps.
*Mahi : le ''mahi'' est une pâte de ''uru'' fermentée, principalement utilisée par les marquisiens. Les ''uru'' étaient pelés puis découpés, en retirant le cœur qui n'est pas consommablecomestible. Ces morceaux étaient ensuite placés dans une fosse, enveloppés de feuilles de ''ti''. La fosse était ensuite recouverte de terre. Après fermentation, le ''uru'' se transformait en une pâte qui était cuite au ''ahimaa''. Le ''mahi'' pouvait se conserver pendant un an.
 
=== Autres utilisations ===
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:<small>"E ooro, Sitodium-altile. Cet arbre est celui qui porte le fruit-pain, si souvent cité par les voyageurs aux îles de la mer du sud; il peut être justement appelé soutien de vie, pour les habitants de ces îles, qui en tirent leur principale nourriture. Il s'élève entre trente et quarante pieds de haut..."</small>
 
suit une description assez précise de l'arbre, desde ses fleurs mâles et femelles distinctes, du fruit, de sa récolte à l'aide d'un long bâton et de sa cuisson
 
:<small>"Avant de faire cuir ce fruit, on enlève toute l'écorce avec une coquille; et quand il est gros, on le coupe par quartiers. Après avoir fait un four ou une fosse en terre, et l'avoir rempli de pierres chaudes, on y met le fruit entre un lit de feuilles; on le recouvre ensuite avec des pierres brûlantes, et de la terre qu'on presse le plus qu'il est possible; en deux ou trois heures de temps, la cuisson est faite, et ce fruit offre alors un aliment plus flatteur à l'œil que le plus beau pain que j'ai vu de ma vie. Le dedans est très blanc, et le dehors d'un brun pâle; sa substance est très farineuse: c'est peut-être ce qu'on peut manger de plus agréable pour remplacer le pain, si toutefois ce fruit, ainsi préparé, ne le surpasse pas."</small>