« Histoire de France/Les Mérovingiens » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Ligne 78 :
 
== Rois fainéants, maires du palais ==
;Décadence des Mérovingiens
Après la mort de Dagobert (638), la décadence de la monarchie fut rapide. Les royaumes de Neustrie et d'Austrasie continuèrent, à la vérité, de subsister, mais les princes mérovingiens qui y régnèrent n'eurent bientôt plus de roi que le nom. Ils arrivèrent généralement au trône encore enfants, et moururent fort jeunes, sans avoir gouverné par eux-mêmes. On les appelle les [[w:rois fainéants|rois fainéants]].
;Rois fainéants
Les rois fainéants furent de véritables esclaves couronnés. Relégués au fond de leur palais, ils durent se contenter de porter le titre de roi, d'avoir des cheveux flottants et de paraître en public, assis sur le trône et le sceptre à la main, dans les assemblées nationales. On ne les voyait plus comme leurs ancêtres, à cheval à la tête de leurs guerriers ; s'ils régnaient encore, ils ne gouvernaient plus : l'autorité tout entière était passée aux maires du palais.
;Maires du palais
À l'origine, les maires du palais, furent de simples intendants de la maison du roi. Peu à peu leur autorité s'accrut : ils présidèrent les assemblées des grands, commandèrent les armées, déclarèrent la guerre, devinrent, en un mot de véritables vices-rois<ref>Celui qui gouverne un royaume au nom du roi.</ref>.
;Pépin d'Héristal (ou [[w:Pépin de Herstal|Pépin de Herstal]])
En Austrasie, les maires du palais vécurent en bonne intelligence avec les leudes et avec l'Église ; aussi leur charge devint-elle bientôt héréditaire dans la famille de Pépin de Landen. Elle ne le fut jamais en Neustrie, où Ebroin se fit, par ses violences détester des grands et des peuples. Berthaire, son successeur, gouverna aussi par la violence ; les grands et les évêques demandèrent protection à Pépin d'Héristal, petit-fils et successeur de Pépin de Landen, et l'armée de Berthaire fut vaincue à Testry (687). Cette victoire assura la domination de Pépin sur tout l'empire des Francs.
;Charles Martel
[[Image:Steuben - Bataille de Poitiers.png|thumb|250px|Charles Martel à la [[w:Bataille de Poitiers (732)|Bataille de Poitiers]], en octobre 732, représentation par Charles de Steuben]]
 
Après la mort de Dagobert (638), la décadence de la monarchie fut rapide. Les royaumes de Neustrie et d'Austrasie continuèrent, à la vérité, de subsister, mais les princes mérovingiens qui y régnèrent n'eurent bientôt plus de roi que le nom. Ils arrivèrent généralement au trône encore enfants, et moururent fort jeunes, sans avoir gouverné par eux-mêmes. On les appelle les [[w:rois fainéants|rois fainéants]]. Les rois fainéants furent de véritables esclaves couronnés. Relégués au fond de leur palais, ils durent se contenter de porter le titre de roi, assis sur le trône : l'autorité tout entière était passée aux maires du palais.
 
À l'origine, les maires du palais, furent de simples intendants de la maison du roi. Peu à peu leur autorité s'accrut : ils présidèrent les assemblées des grands, commandèrent les armées, déclarèrent la guerre, devinrent, en un mot de véritables vices-rois<ref>Celui qui gouverne un royaume au nom du roi.</ref>. L'armée de Berthaire (maire du palais de Neustrie, successeur d'Ebroin) fut vaincue à Testry en 687 par celle de Pépin d'Héristal, petit-fils de Pépin de Landen. Cette victoire assura la domination de Pépin sur tout l'empire des Francs.
Le fils de Pépin d'Héristal, Charles Martel, battit encore les Neustriens à Vincy (717) et à Soissons (719) ; il continua contre les Germains les expéditions commencées par son père.
 
Mais le principal exploit de Charles Martel, celuisans quidoute luiaussi méritele laplus reconnaissance de la chrétienté tout entièrecélèbre, fut la grande victoire de Poitiers qu'il remporta, en 732, sur les Arabes d'Espagne qui avaient franchi les Pyrénées. Cette victoire rétablit l'autorité des Francs sur une grande partie de la Gaule méridionale. Le duc d'Aquitaine qui avait appelé Charles à son secours, dut reconnaître son autorité.
 
;Bataille de Poitiers
L'armée chrétiennede Martel rencontra celle de l'islamismearmée ennemie entre Tours et Poitiers. Pendant sept jours, onchacun s'observapréparèrent sansles seplans, sans déciderchercher à combattre autrement que par de petites escarmouches. Au lever du huitième jour, [[w:AbdérameAbd el Rahman|AbdérameAbd el Rahman]] se mit à la tête de sa cavalerie et chargea. avecIl impétuositérencontra Les Francs, auformés crien depalissade « Allahcomme Akbarun !mur »<ref>Dieuimmobile, estl'épée grand.</ref>.au Lespoing Francset netel fléchirentun point.rempart Abdéramede revintglace à la charge», etles vingtlances foispointées sonen élanavant allades seboucliers, briserqui contrene lesfléchirent lances des hommes du Nordpoint.
 
EnfinPuis, un corpsgroupe francde Francs menés par Eudes parvint à pénétrer dans le camp ennemi et mit le feu aux tentes. Les Arabescombattants Maures abandonnèrent alors leur poste de bataille pour courir à la défense de leur camp ; lesAbd Francsel seRhaman jetèrentest à leur poursuitetué et enses firenthommes unsubissent de grandlourdes carnagepertes. Le lendemain matin, les Francs se préparaient de nouveau au combat, lorsqu'ils s'aperçurent que les Arabes avaient fui, laissant leur chef au nombre des morts. Charles avait frappé des coups si redoublés qu'on l'appela Martel<ref>Ou marteau, parce qu'il avait écrasé les Arabes comme le marteau écrase le fer.</ref> Cette défaite marque le terme de l’expansion musulmane médiévale en Occident.
 
Enfin, un corps franc parvint à pénétrer dans le camp ennemi et mit le feu aux tentes. Les Arabes abandonnèrent alors leur poste de bataille pour courir à la défense de leur camp ; les Francs se jetèrent à leur poursuite et en firent un grand carnage. Le lendemain matin, les Francs se préparaient de nouveau au combat, lorsqu'ils s'aperçurent que les Arabes avaient fui, laissant leur chef au nombre des morts. Charles avait frappé des coups si redoublés qu'on l'appela Martel<ref>Ou marteau, parce qu'il avait écrasé les Arabes comme le marteau écrase le fer.</ref>
;Mort de Charles Martel
Après la bataille de Poitiers, Charles fit encore plusieurs expéditions contre les Sarrasins. Il se préparait ensuite à aller défendre le pape attaqué par les Lombards d'Italie, lorsqu'il mourut en 741, laissant la marie du palais à ses deux fils.
=== Questionnaire ===