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Les opposants au pouvoir et les protestants formèrent le projet d'éliminer les Guise et d'enlever le roi pour s'emparer du pouvoir. Le véritable chef du complot était le prince de Condé ; mais Jean du Barry, seigneur de la Renaudie et gentilhomme protestant fut chargé de l'exécuter. Les Guise, prévenus à temps de l'existence du complot, transportèrent le 22 février 1560 la cour dans le château fort d'Amboise, qu'ils firent garder par des soldats. Le 17 mars, les rebelles lancent une attaque surprise menée par Bertrand de Chandieu ; la révolte est rapidement matée, et ses acteurs sont punis avec une extrême sévérité : la plupart des conjurés sont pendus aux balustrades du château, les autres sont noyés dans la Loire ou massacrés par la foule. Le 19 mars, Jean du Barry est tué dans la forêt de Château-Renault par des cavaliers. Son corps est ramené à Amboise. D'abord attaché à une potence sur le pont avec une pancarte indiquant « chef des rebelles », il est ensuite coupé en cinq morceaux et les parties de son corps sont exposées aux portes de la ville. La répression fait {{formatnum:1200}} à {{formatnum:1500}} morts.
 
Les états généraux furent convoqués à Orléans ; Condé s'y rendit, y fut arrêté, jugé et condamné comme conspirateur, traître et hérétique. Mais la mort de François II, arrivée la même année (1560), le sauva. Catherine de Médicis, qui devint régente et qui voulait se servir de tous les partis, lui rendit la liberté ; puis elle renvoya Marie Stuart en Écosse, afin de rester seule maîtresse du pouvoir. Après la mort de François II, Marie Stuart retourna en Écosse, où sa mère, Marie de Lorraine, avait gouverné pendant son absence. On lui attribue alors ces vers : « En mon triste et doux chant, D'un ton fort lamentable, Je jette un deuil tranchant, De perte irréparable, Et, en soupirs cuisants, Passe mes meilleurs ans ». Elle allait trouver une couronne, mais aussi des chaînes, une captivité de dix-huit ans et un échafaud.
 
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{{boîte déroulante|titre=Lettre de Marie Stuart adressée à Henri III le matin de son exécution, le 8 février 1587|contenu=
Monsieur mon beau-frère,
 
estant par la permission de Dieu pour mes péchés comme je crois venue me jeter entre les bras de cette Roine ma cousine, où j’ai eu beaucoup d’ennuis & passé près de vingt ans, je suis enfin par elle & ses états condamnée à la mort, & ayant demandé mes papiers par eux ostés à cette fin de faire mon testament, je n’ai peu rien retirer qui me servist, ni obtenir congé d’en faire un libre, ni qu’après ma mort mon corps fust transporté selon mon désir en votre royaume où j’ai eu l’honneur d’estre roine votre soeur & ancienne alliée.
 
Ce jour, après dîner ma esté dénoncée ma sentence pour être executée demain comme une criminelle à huit heures du matin. Je n’ay eu loisir de vous faire un ample discours de tout ce qui s’est passé, mais s’il vous plaist de croire mon médecin & ces autres miens désolés serviteurs, vous oyrez la verité & comme grâces à dieu je mesprise la mort & fidelement proteste de la recevoir innocente de tout crime quand je serois leur sujette. La religion catholique & le maintien du droit que Dieu m’a donné à cette couronne sont les deux poincts de ma condamnation & toutesfois ils ne me veulent permettre de dire que c’est pour la religion catholique que je meurs mais pour la crainte du change de la leur & pour preuve ils m’ont ôté mon aumônier lequel bien qu’il soit en la maison je n’ai pu obtenir qu’il me vînt confesser ni communier à ma mort, mais m’ont fait grande instance de recevoir la consolation & doctrine de leur ministre amené pour ce fait. Ce porteur & sa compaignie – la plupart de vos subjets – vous tesmoigneront mes déportements. En ce mien acte dernier il reste que je vous supplie, comme roi très chrestien mon beau-frère & ancien allié & qui m’avez toujours protesté de m’aimer, qu’à ce coup vous faisiez preuve en touts ces poincts de vostre vertu tant par charité me soulageant de ce que pour décharger ma conscience je ne puis sans vous qui est de récompenser mes serviteurs desolés leur laissant leurs gages l’autre faisant prier Dieu pour une roine qui a était nommée très chresienne & meurt catholique dénuée de touts ses biens, quant a mon fils je le vous recommande autant qu’il le méritera car je n’en puis répondre. J’ai pris la hardiesse de vous envoyer deux pierres rares pour la santé vous la désirant parfaite avec heureuse & longue vie. Vous les recevrez comme de votre très affectionnée belle-sœur mourante en vous recommandant encore mes serviteurs. Vous ordonnerez s'il vous plaist que pour mon âme je sois payée de partie de ce que me devez & qu'en l'honneur de Jésus Christ lequel je prierai demain à ma mort pour vous me laisser de quoi fonder un [[obit]] & faire les aumônes requises.
 
ce mercredi à deux heures après minuit
Votre très affectionnée & bien bonne sœur}}
 
=== Questionnaire ===