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== Gouvernement de Philippe le Bel, ses fils ==
[[Fichier:Amiens Cathedral Interior 1.jpg|thumb|Intérieur de la cathédrale d'Amiens.]]
;Administration
[[Fichier:Smrt Filip4.jpg|thumb|La mort de Philippe le Bel, XV{{e}} siècle, anonyme.]]
Philippe avait eu pour conseillers [[w:Guillaume de Nogaret|Guillaume de Nogaret]], [[w:Pierre Flotte|Pierre Flotte]], [[w:Enguerrand de Marigny|Enguerrand de Marigny]], hommes sortis de la bourgeoisie. Sous l'inspiration de ces légistes, le roi publia de nombreuses ordonnances, pour rendre l'administration du royaume plus régulière. Cette administration prenait chaque jour plus d'importance et demandait plus d'argent ; c'est pourquoi Philippe accablaleva lede peuplenouveaux d'impôts, établit la gabelle<ref>Gabelle : impôt sur le sel.</ref>, altéra les monnaies<ref>Le roi augmentait la valeur des monnaies lorsqu'il avait à payer, ou la diminuait au contraire quand il devait percevoir.</ref>, ce qui le fit surnommer « faux monnayeur ».
;Organisation du Parlement
Il continua la réforme judiciaire commencée par Saint Louis en donnant une constitution régulière au parlement, qu'il partagea en trois conseils. LeEn premier lieu siégeait le parlement proprement dit, qui devint une cour suprême de justice ; puis le grand conseil, qui préparait les lois, et enfin la chambre des comptes, qui vérifiait les comptes des baillis et des sénéchaux.
;États généraux
Les états généraux étaient des assemblées comprenant des députés du clergé, de la noblesse et du tiers état. C'étaient ces trois classes de personnes qu'on appelait les trois ordres de la nation.
 
AvantEn outre, avant Philippe le Bel, les assemblées nationales n'étaient composées que dedes grandsnobles et d'évêques ; mais depuis l'établissement des communes, la bourgeoisie avait acquis une si grande importance que le roi décida d'admettre ses représentants aux tenues d'états. Ces assemblées s'appelèrent dès lors états généraux parce qu'aux députés des deux premiers ordres ou états on avait adjoint ceux du troisième état ou tiers état.
Les états généraux étaient des assemblées comprenant des députés du clergé, de la noblesse et du tiers état. C'étaient ces trois classes de personnes qu'on appelait les trois ordres de la nation.
Les états de 1302 donnèrent raison au roi dans sa querelle avec le pape, en partie sans doute grâce au chancelier Pierre Flotte et les légistes qui produisirent une fausse bulle qui était injurieuse pour le roi, afin de jeter l'odieux sur le pontife<ref>Edgard Boutaric dans ''Bibliothèque de l'école des chartes'', « Les premiers états généraux (1302-1314) », 1860. Lire en ligne : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1860_num_21_1_445698</ref>. Philippe le Bel s'opposait en effet à Boniface VIII sur le question du caractère supérieur de l'autorité pontificale sur celle des rois.
 
Les états de 1302 donnèrent raison au roi dans sa querelle avec le pape ; mais il faut savoir que les députés furent habilement trompés. Le chancelier Pierre Flotte et les légistes produisirent une fausse bulle qui était injurieuse pour le roi, afin de jeter l'odieux sur le pontife.
;Lettres et arts au XIII{{e}} siècle
[[Fichier:Amiens Cathedral Interior 1.jpg|thumb|Intérieur de la cathédrale d'Amiens]]
Les lettres et les arts ne restèrent pas dans l'oubli pendant le XIII{{e}} siècle. Les poètes français qui employèrent dans leurs chants la langue romane furent appelés trouvères ou troubadours. [[w:Geoffroi de Villehardouin|Geoffroi de Villehardouin]] et [[w:Jean de Joinville|Jean de Joinville]] furent les premiers écrivains en prose du moyen âge. [[w:Robert de Sorbon|Robert de Sorbon]], confesseur de saint Louis, établit le collège de la Sorbonne, qui devint une célèbre école de théologie fermée avec l'ensemble des autres collèges de l'université de Paris en 1793. Un grand nombre de cathédrales furent édifiées, telles que celles de [[w:Cathédrale de Paris|Paris]], de [[w:Cathédrale de Reims|Reims]], d'[[w:Cathédrale d'Amiens|Amiens]], de [[w:Cathédrale de Rouen|Rouen]], de Strasbourg et de Chartres.
 
;Louis X le Hutin<ref>Hutin : tapageur ou querelleur.</ref>
Deux versions
Louis X, fils aîné de Philippe le Bel, inaugura son règne par un crime : il livra Enguerrand de Marigny, intendant des finances sous son père, à la fureur du peuple, qui le fit pendre au gibet de Montfaucon<ref>Gibet de Montfaucon : potence élevée près de Paris.</ref> ; ce ministre était faussement accusé d'avoir dilapidé le trésor royal. Un acte de ce règne mérite d'être mentionné, c'est l'autorisation qui fut donnée aux serfs du domaine royal d'acheter leur liberté (1316).
Le 4 novembre 1314, Philippe le Bel fait lors d'une partie de chasse en forêt de Pont-Sainte-Maxence (forêt d'Halatte) une chute de cheval, et « éprouve un saisissement subit, avec impossibilité de prononcer une parole ».
;Philippe V le Long
Transporté à Poissy, chevauchant jusqu'à Essone, puis porté en litière à Fontainebleau, il meurt quelques semaines plus tard, le 29 novembre 1314. Les ''Grandes chroniques de France'' signalent que Pierre de Latilly, évêque de Chalons, fut emprisonné un moment en 1315, soupçonné d'avoir empoisonné le roi défunt.
Philippe V s'empara de la couronne (1316), au détriment de sa nièce Jeanne, fille de Louis X, à laquelle les états généraux appliquèrent la loi salique qui déclarait les femmes incapables de posséder la terre salique. Il dédommagea Jeanne en lui donnant la [[w:Navarre|Navarre]]. Ce prince rendit de sages ordonnances sur l'administration, les finances et la justice. Il établit une mesure unique pour le grain et le vin, accorda des lettres de noblesse à des roturiers et punit sévèrement les juifs, injustement accusés d'infractions aux ordonnances concernant la maladie de la [[w:lèpre|lèpre]].
 
;Charles IV le Bel
Louis X, fils aîné de Philippe le Bel, inaugurahérita sondu règnepouvoir. parIl uninaugura crimeson :règne ilen livralivrant Enguerrand de Marigny, intendant des finances sous son père, à la fureur du peuple, qui le fit pendre au gibet de Montfaucon<ref>Gibet de Montfaucon : potence élevée près de Paris.</ref> ; ce ministre était faussement accusé d'avoir dilapidé le trésor royal. Un acte de ce règne mérite d'être mentionné, c'est l'autorisation qui fut donnée aux serfs du domaine royal d'acheter leur liberté (1316).
Philippe V étant mort sans enfants (1322), Charles IV monta sur le trône grâce à la loi salique. Il mourut en 1328 sans laisser d'héritier ; en lui s'éteignirent les Capétiens directs, c'est-à-dire ceux de cette famille qui se sont succédé de père en fils.
 
Philippe V, frère du dernier, s'empara de la couronne (1316), au détriment de sa nièce Jeanne, fille de Louis X, à laquelle les états généraux appliquèrent la loi salique qui déclarait les femmes incapables de posséder la terre salique. Il dédommagea Jeanne en lui donnant la [[w:Navarre|Navarre]]. Ce prince rendit de sages ordonnances sur l'administration, les finances et la justice. Il établit une mesure unique pour le grain et le vin, accorda des lettres de noblesse à des roturiers et punit sévèrement les juifs, injustement accusés d'infractions aux ordonnances concernant la maladie de la [[w:lèpre|lèpre]].
 
Philippe V étant mort sans enfants (1322), Charles IV monta sur le trône grâceen àvertu de la loi salique. Il mourut en 1328 sans laisser d'héritier ; en lui s'éteignirent les Capétiens directs, c'est-à-dire ceux de cette famille qui se sont succédé de père en fils.
=== Questionnaire ===
#Quels furent les principaux conseillers de Philippe le Bel ? Que fit le roi pour se procurer de l'argent ?