« Photographie/Colorimétrie/Les lois de Grassmann et la trichromie » : différence entre les versions

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== Les prémisses de la photographie des couleurs ==
 
La reproduction des couleurs par le truchement de la photographie repose entièrement sur ce fait trichrome. C'est Maxwell qui énonça en 1855 les lois de la photographie des couleurs en voulant justement démontrer le fait trichrome à l'aide de la photographie, traçant la voie à [[Louis Ducos du Hauron]] et [[Charles Cros]] qui, quelques années plus tard (1871) inventèrent simultanément la photographie en couleurs.
 
++ Approche de la trivariance visuelle ==
 
Le langage courant utilise les trois termes de luminosité, teinte et saturation pour décrire les couleurs perçues. Nous allons commencer par les remplacer par trois autres termes plus précis et définis de manière plus rigoureuse.
 
=== La luminance ==
 
La luminance L caractérise l'intensité du rayonnement, mesurée en cd/m<sup>2</sup>. Elle est déterminée aussi bien pour les lumières blanches que pour les lumières colorées, à l'aide des méthodes de mesure objectives de la photométrie ([[photomètre]] à papillotement ou autre).
 
=== La longueur d'onde dominante ===
 
La longueur d'onde dominante <math>\lambda_d \;</math> correspond à la radiation monochromatique dont la teinte est la plus proche de celle de la lumière à étudier. Ainsi, pour le jaune « complémentaire » formé du mélange du rouge avec de vert (plus éventuellement du jaune...), <math>\lambda_d \;</math> vaut environ 0,56 µm.
 
Cette notion est valable pour la plupart des couleurs mais insuffisante pour celles qui, comme les pourpres, ne figurent pas dans le spectre visible ; dans ce cas on choisit par convention la longueur d'onde dominante, réelle, de la lumière complémentaire.
 
=== Le facteur de pureté ===
 
Le facteur de pureté p est un nombre sans dimension et donc sans unité. Il exprime la dilution de la radiation de longueur d'onde <math>\lambda_d \;</math> par de la lumière blanche.
 
Pour le mesurer, on cherche à reproduire un flux lumineux <math>F \;</math> en ajoutant un flux de lumière monochromatique <math>F_d \;</math> de longueur d'onde dominante <math>\lambda_d \;</math> avec un flux de lumière blanche de référence <math>F_W \;</math>.
 
on écrira : F F - F F F:F-|-F at p:—.:2.:._—....-w.:]·—_E D W F F F p varie de I pour la couleur pure 5 0 pour le blanc. Alors que la luminance caractérise quantitativement la lumière, la longueur d'onde dominante et le facteur de pureté caractérisent sa qualité, sa sbteaszisizé- On retrouve intuitivement ces données sur les diapositives en couleurs. Supposons une zone de ciel d'un beau bleu vif, par exemple ; trois cas peuvent se presenter : - pbggg_ngrmalg : les colorants (magenta et cyan) absorbent bien le vert et le rouge, le bleu transmis est d'une bonne pureté. - pQgtg_ggg§;g§pgs§e : en plus du magenta et du cyan, on a formé un colorant jaune absorbant plus ou moins le bleu. Il n'y a ni rouge, ni vert trans- mis, mais le bleu est sombre et le niveau d'éclairement de l'écran, insuffisant. En augmentant la puissance de la lampe qui fournit au départ la lumière blanche, si la sous—exposition n'est pas trop marquée, on pourra obtenir un niveau lumi- neux suffisant et une projection acceptable. · pbgtg_§gr;e§pg§§g : il existe alors trop peu de cyan et de magenta pour absorber suffisamment le rouge et le vert dont une partie passera. La lu- miére traversant la zone correspondante pourra donc etre assimilée 5 un mélange de blanc et d'un reste de bleu, le changement de puissance de la lampe n'appor- tant ici aucune amélioration, meme si on essaie d'assombrir l'image.