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== Lumières colorées ==
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Il nous faut distinguer ici d'une part le rayonnement des émetteurs actifs de lumière, qui caractérise ces derniers, et le rayonnement renvoyé de façon passive par les objets éclairés.
 
Dire qu'un objet est rouge, vert, bleu... n'a de sens que si cet objet est éclairé en lumière blanche. En effet, un objet passif ne peut que transmettre ou réfléchir une partie plus ou moins importante de la lumière qu'il reçoit, avec ou sans [[diffusion]]. Le flux transmis ou renvoyé est toujours inférieur au flux incident, non seulement dans sa totalité mais aussi pour chaque longueur d'onde : en effet ,il se produit toujours une certaine absorption.
 
=== La couleur d'un objet dépend de la source lumineuse qui l'éclaire ===
 
Éclairé par une source lumineuse quasi monochromatique telle qu'une lampe au sodium à basse pression, pour prendre un cas extrême, un objet quelconque ne pourra renvoyer qu'une partie de cette lumière monochromatique et prendra donc, plus ou moins assombrie, la couleur de la source.
 
Considérons, pour prendre un second exemple, un corps opaque absorbant le vert et diffusant le bleu et le rouge, c'est-à—dire un corps pourpre. Éclairons-le avec une lumière jaune non pas monochromatique, mais constituée de rouge et de vert. Ce corps ne pourra renvoyer que le rouge puisqu'il absorbe le vert et ne reçoit pas de bleu.
 
Troisième exemple plus curieux : un filtre Dyma au néodyme paraît brun—jaune clair par transparence. Or ce filtre transmet très bien le vert et le rouge mais absorbe presque complètement le jaune : De ce fait, il est presque opaque au rayonnement de la lampe au sodium, dont il a pourtant a peu près la couleur !
 
=== La couleur d'un objet dépend du mode d'observation ===
 
Une mince feuille d'or est jaune par réflexion mais laisse filtrer un peu de lumière verte par transparence. Les milieux diffusants produisent fréquemment divers phénomènes colorés : de la fumée de tabac (non inhalée) diffuse préférentiellement les radiations bleues et transmet donc davantage de rouge. C'est ce que chacun peut constater facilement en observant une source à travers cette fumée. Un autre exemple classique se trouve dans le bleu du ciel, qui résulte de la diffusion sélective des radiations bleues par l’atmosphère.
 
=== La couleur d'un objet dépend de l'observateur ===
 
On sait que la perception des couleurs peut être très variable d'un individu à l'autre, environ 10 % des hommes mais seulement 0,5 % des femmes présentent en effet des écarts importants par rapport à la moyenne. C'est pour cette raison que la Commission Internationale de l'Éclairage (CIE) a défini un '''observateur moyen de référence'''.
 
Certaines anomalies telles que les dyschromatopsies (communément appelées de façon générique « daltonisme ») altèrent la vision des couleurs de façon légère ou complète, la forme la plus grave étant l'achromatopsie, ou absence totale de vision des couleurs.
 
Certaines maladies oculaires telles que la cataracte provoquent des altérations de la vision des couleurs. La diffusion de la lumière par le cristallin progressivement opacifié fait évoluer les couleurs vers le jaune-orangé. On connaît particulièrement le cas du peintre [[w:Claude Monet|Claude Monet]], obligé à la fin de sa vie d'étiqueter ses tubes de peinture et dont les œuvres tardives présentent une prédominance des tons rouges.
 
L'état de fatigue oculaire et dans une certaine mesure l'alimentation peuvent également provoquer des variations temporaires de la vision des couleurs.
 
=== La couleur dépend du niveau général de luminosité et de l'angle de vision ===
 
On sait que notre rétine contient deux types de cellules : les bâtonnets permettent la vision des très faibles flux lumineux mais ne réagissent pas aux couleurs, tandis que les cônes grâce auxquels nous percevons les couleurs nécessitent une bonne luminosité.
 
Lorsque la lumière baisse, notre vision se fait de plus en plus grâce aux « bâtonnets » qui prennent le relais des « cônes ». Le maximum de sensibilité de nos yeux se décale du jaune vert vers le bleu-vert, tandis que la perception de rouge disparaît progressivement ; c'est le « phénomène de Purkinje ».
 
De même, la répartition des cellules visuelles sur la surface de la rétine est très loin d'être uniforme. La tache centrale ou fovea ne contient que des cônes, de sorte que sa vision devient quasi nulle lorsque la lumière est très faible. Loin du centre, il n'y a presque plus de cônes et la vision se fait essentiellement grâce aux bâtonnets, de sorte que la sensibilité « périphérique » au rouge devient très faible. Cette caractéristique peut avoir une certaine importance pour la vision d'une photo dans un contexte coloré et pour le choix ou l'appréciation d'un encadrement.
 
=== La couleur d'un objet peut également dépendre des phénomènes de luminescence ==
 
De nombreux corps frappés par des rayonnements lumineux réémettent des radiations de longueurs d'onde plus grandes ; ce phénomène est décrit par la loi de Stokes. Une partie du rayonnement incident est absorbée et ces corps produisent alors des radiations qui ne se trouvaient pas dans le rayonnement incident.
 
 
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