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Il est en effet possible, à l'aide de trois projecteurs d'intensités appropriées, de superposer sur un écran trois flux diversement colorés pour obtenir une impression de blanc, même s'il s'agit de trois rayonnements monochromatiques comme par exemple un rouge, un vert et un bleu de longueurs d'onde respectives 700, 546 et 436 nm. On peut aussi comparer à une lumière blanche donnée le rayonnement obtenu par superposition et obtenir une identité d'aspect rigoureuse en faisant varier les flux des trois sources monochromes. Cependant, comme nous le verrons, les objets éclairés par une vraie lumière blanche comportant toutes les radiations du spectre visible et une lumière blanche de synthèse trichrome pourront avoir des aspects colorés très différents.
 
== Sources de lumière blanche normalisées ==
 
Les mesures colorimétriques font intervenir des sources de lumière blanche ou '''illuminants''' et un récepteur sensible à la lumière, en principe l’œil, mais plus fréquemment des systèmes physiques dont la réponse spectrale est parfaitement connue.
 
Afin d'avoir des mesures fiables, il a fallu « standardiser » la réponse spectrale de l’œil, ce qui a conduit d'une part à définir '''un observateur moyen de référence''' et d'autre part à définir des sources de lumière blanche normalisées répondant tout aussi bien aux besoins de la photographie qu'à ceux de l'éclairage :
 
* '''Étalon A''' (1931) : c'est la lumière émise par un radiateur intégral à la température de 2 854 K. En pratique on utilise une lampe à filament de tungstène et des filtres liquides de type Davis et Gibson qui corrigent le spectre émis. Le rayonnement de cette source peut être calculé à l'aide de la formule de Planck.
 
* '''Étalons B et C''' (1931) : ces deux étalons sont aujourd'hui pratiquement abandonnés. À l'aide de la source A et de filtres liquides Davis et Gibson, on obtenait des températures de couleur de 4 874 et 6 774 K.
 
* '''Étalon D<sub>6 500</sub>''' (1963) : il simule la lumière du jour de température de couleur 6 500 K. Contrairement aux étalons précédents la source n'est pas normalisée et le rayonnement est donné sous forme de tables de valeurs numériques. La lumière peut toutefois être obtenue à l'aide de la source A et de filtres appropriés. Ce nouvel étalon est destiné à remplacer les lumières B et C ; en 1964 la CIE a publié des tables donnant, à partir de l'étalon D<sub>6 500</sub>, les caractéristiques de tous les rayonnements dont les températures de couleur sont comprises entre 4 000 et 25 000 K.
 
* '''Lumière W''' : elle correspond à un rayonnement énergétique uniforme dans tout le spectre visible et pour cette raison on l'appelle '''blanc d'égale énergie''' ou '''rayonnement équiénergétique'''. La lumière W comporte simultanément plus de rouge et de bleu que la lumière solaire et paraît de ce fait légèrement pourpre. On ne peut pas réaliser rigoureusement cette lumière théorique mais on peut s'en approcher suffisamment à l'aide de sources telles qu'un arc au xénon et de filtres appropriés.