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L'unité de nos représentations serait alors une unité [[logique]]. Mais la question se pose : si tout dépend du destin, comment certaines choses peuvent-elles encore dépendre de nous ? Ou bien la [[nature]] est seule maîtresse des choses, ou bien l'homme est maître lui aussi au sein de la nature. Cette contradiction dans notre [[Philosophie/Connaissance|connaissance]] est la troisième antinomie [[Emmanuel Kant|kantienne]] : suis-je libre, ou suis-je conduit par le destin ? La nature est ici entendue comme un pur enchaînement causal ; il s'agit alors de concilier les deux affirmations : [[responsabilité]] [[Philosophie/Morale|morale]] et [[acte]]s déterminés.
 
Si on nie la causalité naturelle, on fait apparaître un [[concept]] de liberté qui implique la nouveauté absolue dans l'ordre de la nature : la liberté humaine doit pouvoir ouvrir des possibles en produisant des actions non-déterminées, indépendantes notamment des inclinations de notre sensibilité. Notre volonté n'a alors aucune cause antécédente. Mais dans ce cas, la liberté n'est pas une [[réalité]] intelligible : la liberté sort du [[néant]], elle est une sorte de [[miracle]], d'où le caractère presque indicible de ce concept, puisque la liberté semble être dans ce cas au-delà de la portée de l'intellect humain.
 
Ainsi, en cherchant à unifier nos [[Philosophie/Connaissance|connaissances]], soit on fait de l'homme un être déterminé, dont la volonté est immanente à la nature (donc on cherche à naturaliser l'humain), soit on fait de l'homme un être transcendant, irréductible en particulier à sa [[nature]] animale.