« Histoire de France/Guerres de religion » : différence entre les versions
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== Charles IX — La Saint-Barthélémy ==
;Première guerre
Un des faits les plus importants de la première guerre fut la prise de Rouen (1562), où fut tué Antoine de Bourbon<ref>Antoine de Bourbon : était revenu au catholicisme ; il assiégeait Rouen avec l'armée royale.</ref>, roi de Navarre. Quelques jours après, Guise gagna encore la bataille de Dreux<ref>À la bataille de Dreux, le maréchal de Saint-André fut tué et Montmorency fait prisonnier. Guise restait seul chef du parti catholique.</ref> et fit prisonnier le prince de Condé qu'il traita avec beaucoup de générosité. Il allait enlever Orléans aux
;Assassinat du duc de Guise
François de Guise faisait le siège d'Orléans, lorsqu'il apprend l'arrivée de sa femme. Il monte à cheval pour aller la rejoindre. tout à coup il se sent frappé à l'épaule droite d'un coup de pistolet. « Il y avait longtemps qu'on me le gardait, ce coup-là », dit-il. Il tombe sur le cou de son cheval, essayant vainement de tirer son épée hors du fourreau. Transporté au château près de la duchesse, il expira le 24 février 1563.
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La troisième guerre suivit de près la seconde (1568). Condé et Coligny mirent à leur tête le jeune Henri de Navarre ; mais le duc d'Anjou, frère du roi, les battit à Jarnac et à Moncontour (1569). Condé, après avoir remporté quelques cussès à la Roche-Abaille, fut tué à Jarnac.
Catherine offrit la paix, qui fut signée la même année à Saint-Germain. Les protestants obtinrent enfin la liberté de conscience, l'admission aux fonctions publiques et quatre places de sûreté : la Rochelle, Montauban, Cognac, la Charité. Leur chef, le jeune Henri de Béarn, devait épouser Marguerite, sœur du roi ; mais la reine mère, après avoir flatté Coligny, prit ombrage de son influence sur l'ensprit du jeune roi et voulut le faire assassiner. Le coup ayant manqué, elle conçut le dessein de faire périr les principaux chefs
;La Saint-Barthélémy
[[Fichier:Francois_Dubois_001.jpg|thumb|Le massacre de la Saint-Barthélémy, par François Dubois (1576)]]
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Débutée dans la soirée, la tuerie qui visait uniquement les chefs protestants s'étendit à tous les protestants de Paris, sans considération d'âge, de sexe ou de rang social. La tuerie parisienne dure plusieurs jours, malgré les tentatives du roi pour la faire arrêter. Enfermés dans une ville quadrillée par la milice bourgeoise, les protestants ont peu de chance de s'en sortir. Leurs maisons sont pillées et leurs cadavres dénudés et jetés dans la Seine. Certains parviennent à se réfugier chez des proches mais les maisons des catholiques tenus en suspicion sont également fouillées. Ceux qui manifestent leur hostilité au massacre prennent le risque de se faire assassiner. Le massacre touche également les étrangers et notamment les Italiens.
La reine mère se concerte aussitôt avec Henri de Guise ; en quelques heures, les milices sont prêtes, au milieu de la nuit, la cloche de Saint-Germain se met en branle, et les protestants sont massacrés aux cris de : « Mort aux
Au début du XVII{{e}} siècle, faute de sources, les historiens sont encore partagés sur le rôle exact de la couronne. Ils retiennent que seuls les chefs militaires du clan protestant étaient visés par l'ordre royal. Dès le matin du 24 août, Charles IX avait ordonné l'arrêt des tueries mais dépassé par le zèle et la fureur du peuple, il n'avait pu les empêcher.
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Au total, le nombre de morts est estimé à {{formatnum:3000}} à Paris, et de {{formatnum:5000}} à {{formatnum:10000}} dans toute la France, voire {{formatnum:30000}}.
;Quatrième guerre
Les
Le parti des politiques, qui avait à sa tête l'Hôpital et le duc d'Alençon, prêcha la modération. Charles IX expira le 30 mai 1574, après avoir endossé la responsabilité de l'assassinat des chefs protestants.
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