« États généraux du multilinguisme dans les outre-mer/Textes de référence » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Mmmaine (discussion | contributions)
ajout de liens
Ligne 57 :
Si ces temps sont heureusement révolus et que à contrario, les scientifiques sont unanimes à affirmer que la maîtrise de la langue maternelle et d’une langue seconde a des avantages indubitables dans le processus d’apprentissage, force est de constater que la République n’a pas su faire la place qu’il convient à ces langues de ses confins…
 
Et pourtant, qui peut douter que la France n’aait jamais été aussi forte grâce à ses outre-mer ? Elle rayonne sur tous les océans du monde. Et son « soft power » – son influence – est aussi relayée grâce à ces créoles, à ces langues ultramarines qu’elle a occultées jusqu’à nos jours et qui peuvent constituer des relais de son influence dans les Caraïbes, en Amérique du Sud, dans le Pacifique et l’océan Indien.
 
En ce début d’un siècle nouveau marqué par la multipolarité, il n’est nul besoin pour la France d’éradiquer les langues régionales pour affirmer son unité comme le préconisait jadis l’abbé Grégoire, « l’Ami des Noirs »… L’enjeu est d’établir un rapport dialectique – il faudrait plutôt dire dialogique au sens d’Edgar Morin – entre les langues de l’outre-mer et le français, dont personne ne conteste le rôle de langue nationale.