« États généraux du multilinguisme dans les outre-mer/Textes de référence » : différence entre les versions

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Plus de deux cents professionnels de la culture, de l’éducation – mais aussi des responsables politiques et d’associations – ont participé au cours de trois journées d’intenses réflexions aux États généraux du [[w:multilinguisme|multilinguisme]] dans les outre-mer, en [[w:Guyane|Guyane]].
 
Car dans les outre-mer, se concentre la plupart des [[w:langues régionales de France|langues régionales de France]]. Et la France a de la chance, car la diversité des langues parlées dans les territoires ultramarins constitue un patrimoine d’une richesse exceptionnelle. D’ailleurs, l’article 75-1 de la constitution de la République dispose que « les [[w:langues régionales|langues régionales]] appartiennent au patrimoine de la France ».
 
La langue n’est pas seulement un instrument de communication, mais c’est surtout un vecteur essentiel de la culture du locuteur qui le forme et le structure dans un environnement spécifique.
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Il est donc important de s’interroger sur la place de ces langues dans les sociétés ultramarines et au-delà dans la société française tout entière.
 
Longtemps, ces langues ont été considérées comme inférieures au français, la [[w:lingua franca|lingua franca]], qui avait seule droit de cité, et les autres langues étaient non seulement ignorées mais très souvent déniées.
 
Les locuteurs en ressentaient un sentiment de honte et d’indignité, et des générations d’Antillod’[[w:Antillo-Guyanais|Antillo-Guyanais]], de [[w:Réunionnais|Réunionnais]], de [[w:Kanaks|Kanaks]], de [[w:Tahitiens|Tahitiens]], de [[w:Wallisiens|Wallisiens]] ont souffert d’une perte d’identité en voulant oublier leur langue pour mieux réussir dans la langue dominante.
 
Si ces temps sont heureusement révolus et que à contrario, les scientifiques sont unanimes à affirmer que la maîtrise de la langue maternelle et d’une langue seconde a des avantages indubitables dans le processus d’apprentissage, force est de constater que la République n’a pas su faire la place qu’il convient à ces langues de ses confins…