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== La documentation ==
 
Les sources de l'[[histoire]] de la [[cuisine]] [[Moyen Âge|médiévale]] sont variées: réceptaires manuscrits (notamment le fameux ''Viandier'': traditionnellement attribué au maître queu de Charles V, Taillevent, sa tradition manuscrite remonte au début du {{s-|XIV|e}}, avec un manuscrit conservé à la bibliothèque communale de Sion, dont B. Laurioux pense qu'il a pu appartenir au célèbre chirurgien Henri de Mondeville), sources comptables des XIVe et XVe siècles, textes relevant de l'économie domestique (le célèbre ''Ménagier de Paris'', écrit par un bourgeois de Paris de la fin du {{s-|XIV|e}} à l'attention de son épouse et qui contient, entre autres, de nombreuses recettes), de la diététique, textes littéraires (e.g. le ''Songe d'Enfer'', composé par Raoul de Houdenc au {{s-|XIII|e}}, et qui narre un banquet cannibale présidé par le Diable; mais surtout les fabliaux, cf Danièle Alexandre-Bidon et Marie-Thérèse Lorcin, ''La vie quotidienne au temps des fabliaux'', Picard, Paris), iconographie postérieure à ca. 1330, textes normatifs etc.
 
L'intérêt scientifique pour l'histoire de la cuisine médiévale est relativement récent. Jean-Louis Flandrin s'y est d'abord intéressé (après avoir inauguré l'histoire de la sexualité), et quelques historiens issus de son séminaire continuent, dépassent son œuvre. Bruno Laurioux (Université de Versailles-Saint-Quentin) en particulier insiste sur la possibilité, et la nécessité d'une histoire qualitative de l'alimentation médiévale. Pour un parcours historiographique du sujet, voir la communication d'Odile Redon et Bruno Laurioux au colloque en hommage à Jean-Louis Flandrin (''Le Désir et le goût'', 2005).