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Commentaire de la ''Fondation de la métaphysique des mœurs'' d'Emmanuel Kant
 
Tout d'abord, une remarque sur le titre : en allemand, Kant utilise le mot ''Grundlegung'' qui évoque l'''acte'' par lequel on fonde, par opposition au ''fondement'' (''Grundlage''). Les anciennes traductions (et il en existe au moins quatre) rendent le titre par ''Fondements'', donc à tort. La traduction la plus récente, celle de A. Renaut que nous suivons ici, rend plus justement le titre par ''Fondation''.
 
== Introduction : la métaphysique dans l'œuvre de Kant ==
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L'objectif de l'œuvre est ainsi formulée par Kant : « Quant à ces ''Fondements'', que je présente au public, ils ne sont rien de plus que la recherche et l’établissement du principe suprême de la moralité. » Ce principe est ''le principe de détermination de notre volonté qui donne à notre agir sa valeur morale''. Et cet objectif sera atteint par la fondation d'''une métaphysique des mœurs'' qui : 1. doit être possible et : 2. mérite d’être fondée.
 
Il s'agit donc d'établir une métaphysique, et Kant cherche à justifier son projet, en se répétant d'ailleurs dans la préface et au début de la première section :
* nécessité d’une métaphysique des mœurs.
* au point de vue pratique, rendre la morale susceptible d’être suivie et appliquée.
* éclaircir le principe constitutif de la moralité.
* la rendre applicable (pratique).
 
=== La métaphysique ===
 
Pourtant, dans une œuvre précédente, la ''Critique de la raison pure'', Kant a, à première vue du moins, condamné la métaphysique. Pourquoi Kant parle-t-il tout de même de la nécessité d’une métaphysique des mœurs qui soit fondée ? se contredit-il ? En quel sens Kant revendique l’appréhension de la moralité par la métaphysique ?
 
Pour répondre à ces question, voyons ce qu'est cette métaphysique dans la critique. On peut d'emblée remarquer que le mot a chez Kant plusieurs sens. Nous en distinguerons trois.