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== La Convention ==
;Les partis de la Convention
La Convention nationale se réunit le 21 septembre 1792. Dès sa première séance, sous la présidence de Pétion, elle vote l'abolition de la royauté, et le lendemain, 22 septembre, elle proclama la république.
 
Les membres de la Convention, au nombre de sept cent soixante environ, formaient trois partis :
*les girondins ou républicains modérés, parmi lesquels étaient des orateurs remarquables : Vergniaud, Lanjuinais, Louvet, Barbaroux, Roland, Pétion ;
*les montagnards ou républicains exaltés, Robespierre, Danton, Marat, Saint-Just, Couthon, Philippe-Égalité ;
*la plaine ou le marais, qui comprenait les timides et les indécis : Barras, Boissy-d'Anglas, Sieyès, Monge, Cambacérès. Ils suivaient généralement les plus forts.
 
La division ne tarda pas à éclater entre les girondins et les montagnards. Roland demanda le châtiment des assassins de septembre ; Danton, de son côté, reprocha aux girondins de rêver un gouvernement fédératif, et fit déclarer la république une et indivisible. Ils ne purent s'entendre que pour faire le procès du roi.
;Procès de Louis XVI
Les montagnards, qui voulaient « jeter en défi aux souverains coalisés une tête de roi », réclamèrent le jugement de Louis XVI ; et la plupart des girondins n'osèrent s'y opposer, dans la crainte de passer pour modérés. Le 3 décembre, la Convention décida que le roi serait jugé par elle ; le 11, le procès commença ; il dura plusieurs semaines ; le roi répondit avec calme. Le 17 janvier, Louis XVI était condamné à mort, malgré l'éloquent plaidoyer du jeune de Sèze qui flétrit la procédure par ces paroles : « Je cherche parmi vous des juges, et je ne vois que des accusateurs ». Tronchet, Malesherbes, le courageux Lanjuinais luttèrent aussi pour sauver le roi ; mais la Convention rendit la sentence, et le 21 janvier 1793, le roi était conduit à l'échafaud.
;Mort de Louis XVI
Le soir du 20 janvier, le ministre de la justice vint notifier au roi sa condamnation. Louis XVI reçut la nouvelle à laquelle il s'attendait, demanda l'assistance d'un prêtre et la possibilité de revoir sa famille.
 
Le lendemain, Louis XVI, à l'appel de ses bourreaux, traversa Paris dans une voiture fermée, entre deux rangs de baïonnettes, après avoir entendu la messe. Parvenu sur l'échafaud, il adressa à la foule ces paroles : « Français, je suis innocent des crimes que l'on m'impute ; je pardonne aux auteurs de ma mort, et je demande à Dieu que mon sang ne retombe pas sur la France ». Un roulement de tambours, ordonné par Santerre, l'empêcha de continuer. Quelques minutes après, sa tête tombait.
;La famille royale
La reine Marie-Antoinette, détenue à la Conciergerie, ne tarda pas à suivre Louis XVI sur l'échafaud. Madame Élisabeth, sœur du roi, subit le même sort, le 10 mai 1794.
 
Le dauphin, devenu Louis XVII, après la mort du roi, fut livré au cordonnier Simon : il mourut au Temple, à l'âge de dix ans, le 7 juin 1795, de mauvais traitements.
 
Madame Royale, fille de Louis XI, fut échangée, en 1795, contre les commissaires que Dumouriez avait livrés à l'Autriche, et, en 1799, elle épousa son cousin, le duc d'Angoulême. Après avoir erré dans divers pays, elle se fixa à Bordeaux en 1814 ; exilée de nouveau, en 1830, elle mourut au château de Frohsdorf (Autriche), le 19 octobre 1851.
=== Questionnaire ===