« Histoire de France/La Révolution » : différence entre les versions

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== Louis XVI — La législative ==
;Assemblée législative
L'Assemblée législative se réunit le lendemain du jour où la Constituante se sépara, c'est-à-dire le 1{{er}} octobre 1791. Ses membres se divisaient en trois partis :
*les constitutionnels ou feuillants qui voulaient le maintien de la royauté et de la constitution ;
*les girondins, partisans d'une république modérée ;
*les montagnards ou jacobins, hommes violents qui prenaient le mot d'ordre au club des Jacobins et à celui des Cordeliers.
 
Les constitutionnels siégeaient à droite ; les girondins, à gauche, et les montagnards occupaient les gradins les plus élevés de la salle.
;Premiers travaux de la Législative
L'Assemblée législative ne tarda pas à montrer de quel esprit elle était animée. Elle abolit les titres de sire et de majesté et ordonne que le roi siégera sur un simple fauteuil. Un décret ordonne à Monsieur, frère du roi, de rentrer avant deux mois sous peine de perdre ses droits éventuels à la régence. Un deuxième décret déclare les émigrés coupables de conspiration. Un troisième supprime le traitement des prêtres non assermentés et leur ôte la liberté de l'exercice de leur culte. Le roi opposa son veto à ces deux derniers décrets.
;Déclaration de guerre à l'Autriche
Les girondins et les montagnards prétendirent que « la guerre était indispensable pour consommer la Révolution ». Ils accusaient la cour de comploter avec les souverains étrangers, et avec les émigrés concentrés en armes sur les frontières. Le roi fut contraint de remplacer ses ministres constitutionnels par un ministère girondin, dont les principaux membres étaient Roland et Dumouriez ; et la guerre fut déclarée à l'Autriche, le 20 avril 1792.
;Journée du 20 juin
Les débuts de la guerre nous furent défavorables et la frontière fut envahie. Ces revers irritèrent l'Assemblée ; le ministre Roland écrivit au roi une lettre menaçante, lui reprochant de s'opposer à l'exécution des décrets. Il fut renvoyé. Aussitôt les clubs organisèrent une émeute.
 
Le 20 juin 1792, la populace armée de piques, de bâtons, de sabres, et conduite par le maire Pétion et par Santerre, envahit l'Assemblée, puis marche sur les Tuileries, dont les portes sont enfoncées. Louis XVI est accablé de menaces et d'injures ; il est coiffé du bonnet rouge<ref>Bonnet rouge : coiffure des galériens, adoptée, comme un signe distinctif, par les jacobins.</ref>. Cette journée soulève une indignation générale dans les départements.
;La patrie en danger
Les Prussiens s'étaient alliés aux Autrichiens contre la France, et le duc de Brunswick venait de publier un manifeste menaçant Paris d'une destruction complète si le roi n'était rétabli dans tous ses droits. Devant cette provocation, l'Assemblée déclare la patrie en danger ; le canon tonne d'heure en heure ; les enrôlements volontaires se font au son du tambour sur les principales places de la capitale. En même temps, Danton organise une nouvelle insurrection contre la royauté.
;Journée du 10 août
Le 9 août, une municipalité jacobine s'installe à l'Hôtel de Ville ; le lendemain, vingt mille faubouriens avec cinq cents Marseillais arrivés la veille<ref>Les fédérés marseillais firent entendre pour la première fois, à Paris, le Chant de l'armée du Rhin, lequel chant fut dès lors appelé la Marseillaise.</ref> marchent une seconde fois sur les Tuileries ; les gardes sont massacrés, le roi avec sa famille se réfugient au sein de l'Assemblée. La Commune était désormais souveraine ; elle déclare Louis XVI suspendu de ses fonctions, et le fait enfermer au Temple. L'Assemblée législative, se trouvant annulée, décrète l'élection d'une Convention nationale et se sépare.
;Massacres de septembre
Les vrais chefs de la Commune, Robespierre, Danton et Marat ont résolu de dominer par l'épouvante, et ils entassent dans les prisons de Paris des centaines de prêtres, de nobles et de royalistes. Cependant le territoire français est envahi par les ennemis, et Verdun tombe en leur pouvoir. À cette nouvelle, des bandes d'assassins se précipitent vers les prisons et y massacrent plus de quatorze cents détenus, sous prétexte qu'il faut se débarasser des ennemis du dedans avant de marcher contre les ennemis du dehors. Danton et Marat durent porter devant l'histoire la responsabilité de cette boucherie qui dura cinq jours (2-6 septembre).
;Premières victoires
Pendant que ces horribles scènes terrifiaient la France, les soldats français, commandés par Dumouriez et Kellermann, arrêtaient l'invasion par la victoire de Valmy (20 septembre). Le 6 novembre suivant, Dumouriez gagnait encore la bataille de Jemmapes. En même temps, Custine s'emparait de Worms et de Mayence ; Montesquiou faisait la conquête de la Savoie, et Anselme, celle du comté de Nice.
;Bataille de Valmy
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À Valmy, les jeunes volontaires, encadrés dans les troupes de ligne, se battent contre les Prussiens.
=== Questionnaire ===