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En 1920 il partit pour Berlin où il travailla comme journaliste avant de suivre, de 1921 à 1922, les cours de l'Akademische Hochscule de Berlin-Charlottenburg. Il y rencontra des artistes tels que [[w:Wassily Kandinsky|Wassily Kandinsky]], [[w:Oskar Kokoschka|Oskar Kokoschka]] ou encore [[László Moholy-Nagy]]. En 1924 il déménagea pour s'installer à Paris, dans le quartier du Montparnasse, apprenant le français à la lecture des œuvres de Marcel. Il y travailla d'abord comme peintre et journaliste, principalement pour des périodiques germanophones ; au cœur du Paris artistique des années 1920, il se lia d'amitié avec [[w:Henry Miller|Henry Miller]], [[w:Léon-Paul Fargue|Léon-Paul Fargue]], [[w:Henri Michaux|Henri Michaux]] et [[w:Jacques Prévert|Jacques Prévert]].
 
En 1926, il rencontra [[André Kertész]], dont les photographies illustraient ses articles ; fasciné par l'activité nocturne de Paris, qu'il quittasouhaitait rapidementenregistrer, il achèta un appareil Voigtländer en 1929 puis quitta son travail de journaliste pour devenir photographe. En 1932, il adopta le pseudonyme de '''Brassaï''' (c'est-à-dire « de Brasov »), sous lequel on connaît aujourd'hui l'essentiel de son travail. Son premier recueil, ''Paris de nuit'', connut un grand succès et l'a fait nommer « l'œil de Paris » par Henri Miller, dans un de ses textes. En dehors du Paris interlope, Brassaï s'est aussi intéressé à la haute société, à la vie intellectuelle, à la danse et à l'opéra.
 
Par l'intermédiaire de son ami Maurice Raynal, critique d'art à l'''Intransigeant'', Brassaï fit la connaissance de l'éditeur d'art [[w;Tériade|Tériade]], qui lui présenta [[w:Picasso|Picasso]], dont il a photographié les sculptures et l'atelier pour le premier numéro de la revue ''Le minotaure''. Réciproquement, Picasso était fort impressionné par les dessins de Brassaï. Il fit aussi des portraits de [[w:Salvador Dalí|Salvador Dalí]], [[w:Henri Matisse|Henri Matisse]], [[w:Alberto Giacometti|Alberto Giacometti]], [[w:Jean Genet|Jean Genet]] et les Surréalistes [[w:André Breton|André Breton]], [[w:Paul Éluard|Paul Éluard]], [[w:Robert Desnos|Robert Desnos]], [[w:Benjamin Péret|Benjamin Péret]], [[w:Tristan Tzara|Tristan Tzara]]. Les Surréalistes attribuaient à la photographie un rôle important dans la façon de percevoir la réalité.
 
De 1930 jusqu'à 1963, Brassaï a collaboré à de nombreux périodiques, tels que ''Minotaure'', ''Verve'', ''Picture Post'', ''Lilliput'', ''Coronet'', ''Labyrinthe'', ''Réalités'', ''Plaisire de France'' ou encore ''Harper's Bazaar''. Pour cette dernière revue particulièrement, il a photographié de nombreux artistes, écrivains, etc. Il a visité de nombreux pays (Grèce, Irlande, Brésil, Italie, États-Unis, etc.).
 
Ses affinités avec les Surréalistes est à l'origine d'une série de photographies de « sculptures involontaires. » Des objets trouvés tels que des tickets de transport, du savon, des pochettes d’allumettes ou encore des dés à coudre devinrent pour Brassaï unesource d'inspiration. Pour les « Transmutations », il utilisa des négatifs de verre exposés comme support de dessins qu’il grava à même la plaque, pour ensuite les exposer une deuxième fois. Des nus féminins traités sur le mode graphique et transformés en guitare, violon ou mandoline témoignent de l’influence de Picasso. Pour la série « Graffiti », Brassaï fit le lien entre cette forme d’expression spontanée et anarchique et les peintures troglodytes ; ces photos sont apparentées aux conceptions de l’« art brut » exprimées par [[w:Jean Dubuffet|Jean Dubuffet]] et [[w:Jean Fautrier|Jean Fautrier]]. Une de ses photographies de la série des ''Graffiti'' sera utilisée en couverture du recueil de Jacques Prévert ''[[w:Paroles|Paroles]]'' en 1946.
 
Sa première exposition personnelle a montré des photographies de ''Paris de nuit'', en 1933, à Paris puis à Londres. En 1934 il a reçu la médaille Emerson à Londres pour son livre ''Paris de nuit''. Il a fait cette même année la connaissance de [[w:Henri Matisse|Matisse]] alors qu'il travaillait pour ''Verve''.