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Gyula Halász avait trois ans quand sa famille emménagea à Paris pour un premier séjour, en 1903-1904. De retour en Hongrie, il commença sa scolarité à Brasov, puis à Budapest. C'est là que, jeune homme, il étudia la peinture et la sculpture, avant d'être engagé en 1917-1918 dans la cavalerie austro-hongroise pendant la première guerre mondiale.
 
En 1920 il partit pour Berlin où il travailla comme journaliste avant de suivre, de 1921 à 1922, les cours de l'Akademische Hochscule de Berlin-Charlottenburg. Il y rencontra des artistes tels que [[w:Wassily Kandinsky|Wassily Kandinsky]], [[w:Oskar Kokoschka|Oskar Kokoschka]] ou encore [[László Moholy-Nagy]]. En 1924 il déménagea pour s'installer à Paris, dans le quartier du Montparnasse, apprenant le français à la lecture des œuvres de Marcel. Il y travailla d'abord comme peintre et journaliste et, principalement pour des périodiques germanophones ; au cœur du Paris artistique des années 1920, il se lia d'amitié avec [[w:Henry Miller|Henry Miller]], [[w:Léon-Paul Fargue|Léon-Paul Fargue]], [[w:Henri Michaux|Henri Michaux]] et [[w:Jacques Prévert|Jacques Prévert]].
 
En 1926, il rencontra le photographe [[André Kertész et]], dont les photographies illustraient ses articles ; fasciné par l'activité nocturne de Paris, il quitta rapidement son travail de journaliste pour devenir photographe. En 1932, il adopta le pseudonyme de '''Brassaï''' (c'est-à-dire « de Brasov »), sous lequel on connaît aujourd'hui l'essentiel de son travail. Son premier recueil, ''Paris de nuit'', connut un grand succès et l'a fait nommer « l'œil de Paris » par Henri Miller, dans un de ses textes. En dehors du Paris interlope, Brassaï s'est aussi intéressé à la haute société, à la vie intellectuelle, à la danse et à l'opéra.
 
Par l'intermédiaire de son ami Maurice Raynal, critique d'art à l'''Intransigeant'', Brassaï fit la connaissance de l'éditeur d'art [[w;Tériade|Tériade]], qui lui présenta [[w:Picasso|Picasso]], dont il a photographié les sculptures et l'atelier pour le premier numéro de la revue ''Le minotaure''. OnRéciproquement, Picasso était fort impressionné par les dessins de Brassaï. luiIl doitfit aussi des portraits de [[w:Salvador Dalí|Salvador Dalí]], [[w:Henri Matisse|Henri Matisse]], [[w:Alberto Giacometti|Alberto Giacometti]], [[w:Jean Genet|Jean Genet]] et les surréalistesSurréalistes [[w:André Breton|André Breton]], [[w:Paul Éluard|Paul Éluard]], [[w:Robert Desnos|Robert Desnos]], [[w:Benjamin Péret|Benjamin Péret]], [[w:Tristan Tzara|Tristan Tzara]]. UneLes deSurréalistes sesattribuaient photographies deà la sériephotographie desun ''Graffiti''rôle seraimportant utiliséedans enla couverture du recueilfaçon de Jacquespercevoir Prévert ''[[w:Paroles|Paroles]]'' enla 1946réalité.
 
De 1930 à 1963, Brassaï a collaboré à de nombreux périodiques, tels que ''Minotaure'', ''Verve'', ''Picture Post'', ''Lilliput'', ''Coronet'', ''Labyrinthe'', ''Réalités'', ''Plaisire de France'' ou encore ''Harper's Bazaar''. Pour cette dernière revue particulièrement, il a photographié de nombreux artistes, écrivains, etc.
 
Ses affinités avec les Surréalistes est à l'origine d'une série de photographies de « sculptures involontaires. » Des objets trouvés tels que des tickets de transport, du savon, des pochettes d’allumettes ou encore des dés à coudre devinrent pour Brassaï unesource d'inspiration. Pour les « Transmutations », il utilisa des négatifs de verre exposés comme support de dessins qu’il grava à même la plaque, pour ensuite les exposer une deuxième fois. Des nus féminins traités sur le mode graphique et transformés en guitare, violon ou mandoline témoignent de l’influence de Picasso. Pour la série « Graffiti », Brassaï fit le lien entre cette forme d’expression spontanée et anarchique et les peintures troglodytes ; ces photos sont apparentées aux conceptions de l’« art brut » exprimées par [[w:Jean Dubuffet|Jean Dubuffet]] et [[w:Jean Fautrier|Jean Fautrier]]. Une de ses photographies de la série des ''Graffiti'' sera utilisée en couverture du recueil de Jacques Prévert ''[[w:Paroles|Paroles]]'' en 1946
 
Sa première exposition personnelle a montré des photographies de ''Paris de nuit'', en 1933, à Paris puis à Londres. En 1934 il a reçu la médaille Emerson à Londres pour son livre ''Paris de nuit''. Il a fait cette même année la connaissance de [[w:Henri Matisse|Matisse]] alors qu'il travaillait pour ''Verve''.
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En 1956, il tourna au Zoo de Vincennes le film ''Tant qu'il y aura des bêtes'' qui obtint un prix d'originalité au Festival de Cannes. En 1957 il obtint la Médaille d'Or à la Biennale de photographie de Venise, voyagea aux États-Unis et prit ses premières photographies en couleurs.
 
En 1974 Brassaï a reçu la Médaille de la Ville d'Arles et il fut élevé au rang de Chevalier des Arts et des Lettres. En 1976 il fut fait Chevalier de la Légion d'honneur. En 1978 il gagna le premier « [[Grand Prix national de la photographie]] », à Paris.
 
En plus de ses œuvres photographiques, Brassaï écrivit dix-sept livres et de nombreux articles, dont en particulier ''Histoire de Marie'', publié avec une introduction de [[Henry Miller]].
 
Brassaï repose au Cimetière du Montparnasse, à Paris. En l'an 2000, une grande rétrospective comportant 450 de ses œuvres fut présentée au Centre Georges-Pompidou, grâce au concours de sa veuve, Gilberte.
 
== Prix et récompenses ==
 
En 1966 Brassaï a reçu, avec [[Ansel Adams]], le prix de l'American Society of Magazine Photographers.
 
En 1974 Brassaïil a reçu la Médaille de la Ville d'Arles et il fut élevé au rang de Chevalier des Arts et des Lettres. En 1976 il fut fait Chevalier de la Légion d'honneur. En 1978 il gagna le premier « [[Grand Prix national de la photographie]] », à Paris.
 
En 1976 il fut fait Chevalier de la Légion d'honneur.
 
En 1978 il gagna le premier « [[Grand Prix national de la photographie]] », à Paris.
En l'an 2000, une grande rétrospective comportant 450 de ses œuvres fut présentée au Centre Georges-Pompidou, grâce au concours de sa veuve, Gilberte.
 
== Publications ==