« Photographie/Mesure de la lumière, posemètres/Indices de lumination » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Ligne 45 :
 
Du point de vue purement scientifique, cette définition poserait un problème, puisque les indices de lumination sont donnés sans unité par un logarithme alors que l'un des paramètres utilisés correspond à un temps. En fait cette formule ne correspond à aucune loi physique, elle constitue seulement un moyen pratique de codifier les combinaisons de réglages des appareils.
 
== Utilisation pratique dans les années 1960 ==
 
Les années 1960 ont été caractérisées par un énorme développement de la photographie, particulièrement chez les amateurs. Tous les constructeurs d'appareils et autres matériels ont fait de leur mieux, d'une part pour améliorer la valeur technique des produits mis à la disposition de la clientèle, d'autre part pour simplifier les réglages en vue de faire venir à la photographie un public souvent rebuté (ou supposé tel) par les questions techniques.
 
D'où certaines publicités, comme celle qui montrait une jeune personne juchée sur un tabouret pour « échapper » à une souris, avec cette légende : « de nos jours, une femme n'a plus peur d'une caméra ».
 
La grande majorité des posemètres en usage à cette époque était munie de graduations donnant directement l'indice de lumination, tandis que de nombreux appareils de gamme moyenne étaient dotés d'un couplage entre le diaphragme et la vitesse permettant l'utilisation directe du nombre fourni par le posemètre.
 
{| cellpadding="5" align="center"
|-
| [[File:Cellule Gossen Sixtino.jpg|400px]]
| width="350px"|Ce posemètre [[Gossen]] permet d'obtenir, outre les classiques indications de vitesse et de diaphragme, l'indice de lumination correspondant à une sensibilité donnée de pellicule
|-
|[[File:Kodak Retina 1b.jpg|400px]]
|L'appareil [[Kodak]] Retina 1b comporte une échelle d'indices de lumination, graduée en rouge de 3 à 18 (cliquez sur l'image pour l'agrandir). Le diaphragme étant couplé à la vitesse, il suffit de déplacer le curseur sur l'échelle en fonction de l'indice fourni par le posemètre pour obtenir la bonne exposition, puis de choisir le diaphragme et/ou la vitesse pour effectuer la prise de vue.
|-
|}
 
== On est rigoureux sur le vocabulaire ou on ne l'est pas... ==
 
Il faut rappeler ici que l'exposition lumineuse, ou lumination, est le produit d'un éclairement par un temps :
 
:<math>H = E \times t \,,</math>
 
* <math>H</math> est la lumination de la surface sensible, en lux.s
* <math>E</math> est l'éclairement reçu par cette dernière, en lux
* <math>t</math> est le temps de pose, en s
 
L'éclairement dépend bien sûr directement de l'ouverture du diaphragme.
 
En anglais, ''exposure value'' est un terme plus ou moins ambigu pouvant laisser penser qu'un seul nombre peut représenter à la fois les deux valeurs de l'ouverture relative et de la vitesse, ce qui n'est évidemment pas le cas. Pour éviter toute confusion, certains fabricants d'appareils ont utilisé le terme ''camera exposure''. La norme ASA de 1964 définissant les spécifications à observer pour la commande automatique des appareils photographiques parle plus explicitement de ''camera exposure settings'', donc des réglages pour l'exposition.
 
En français, ''indice de lumination'' fait davantage référence à un niveau lumineux, plus exactement à une quantité de lumière.
 
Dans les deux cas, il s'agit bien entendu de caractériser un couple de valeurs qui, pour une sensibilité donnée, permettra de conserver une valeur constante à l'exposition.