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== Lumière incidente ou lumière réfléchie ? ==
 
La '''lumière incidente''' est celle qui arrive sur le sujet à photographier, la '''lumière réfléchie''' est celle que renvoie le sujet et qui est éventuellement enregistrée grâce à l'appareil photographique.
Pour photographier correctement une boule de neige sur un tas de charbon, ou un boulet de charbon sur un tas de neige, dans les mêmes conditions d'éclairage, il faut dans les deux cas utiliser le même réglage de l'appareil. Un posemètre fonctionnant en '''lumière incidente''', donc en luxmètre, fournira normalement ce réglage, car il mesurera la lumière qui arrive sur le sujet.
 
Théoriquement, seule la lumière '''incidente''' devrait être prise en considération pour la détermination des paramètres de l'exposition. Parler de « la » lumière incidente est d'ailleurs une simplification abusive car bien souvent les divers éléments de la scène que l'on photographie ne sont pas éclairés de la même manière. On sait par exemple qu'un visage éclairé de face donne une image assez désagréable, car trop « plate ». C'est pourquoi, lorsque l'on veut réaliser un portrait, on fait très souvent en sorte que l'éclairage soit orienté plus ou moins latéralement, de façon à créer une certaine dissymétrie et à suggérer les reliefs. Il en résulte évidemment que les deux côtés du visage ne sont pas également éclairés, qu'ils ne reçoivent pas la même lumière incidente.
Au contraire, un posemètre fonctionnant en '''lumière réfléchie''', donc en luminancemètre, donnera dans les deux cas des indications très différentes et aucune des deux poses ne sera juste : la boule de neige sera très surexposée sur un tas de charbon gris, et le boulet de charbon sera très sous-exposé sur un tas de neige grise. L'explication est simple, ce type de posemètre étant réglé pour donner une exposition correcte d'un sujet « moyen » renvoyant 18 % de la lumière qu'il reçoit. Si le facteur de réflexion du sujet est sensiblement différent de ce « gris moyen », alors la détermination de la pose sera mauvaise et il faudra « rectifier le tir » : sur la neige ou à la plage dans les Landes, par exemple, il faudra '''ouvrir le diaphragme''' d'une ou deux divisions, ou ce qui revient au même pour la lumination '''doubler ou quadrupler le temps de pose''', par rapport aux indications du posemètre, pour éviter que la neige ou le sable virent au gris, avec des personnages fortement sous-exposés. Beaucoup d'articles ou d'ouvrages préconisent malheureusement l'inverse, un peu de réflexion permet de voir que leurs auteurs n'ont pas compris grand chose à l'affaire.
 
Un posemètre qui mesure la lumière incidente est en réalité un '''luxmètre''' car il mesure des éclairements. S'il fonctionne en lumière réfléchie, il devient alors un '''luminancemètre''' qui mesure bien évidemment des luminances. Les posemètres indépendants peuvent être utilisés aussi bien en luxmètres qu'en luminancemètres et a priori ce sont eux qui offrent le plus de possibilités. Les posemètres intégrés sont toujours des luminancemètres et c'est bien là ce qui pose de redoutables problèmes d'exposition dans les cas difficiles. Toujours orientés vers la scène à photographier, ils fonctionnent en mesurant la lumière que le sujet renvoie et non pas celle qu'il reçoit. Cette façon de faire donne des résultats satisfaisants dans les situations courantes mais elle est très loin d'être idéale lorsque le sujet est très sombre ou très clair, lorsqu'il présente des contrastes importants, ou encore lorsqu'il comporte différentes parties qui présentent entre elles de forts déséquilibres de tonalités.
 
Il existe cependant une manière de transformer les posemètres intégrés en luxmètres : par exemple, dans le cas des appareils reflex avec mesure derrière l'objectif, on peut munir l'objectif d'un diffuseur en matériau dépoli ou opalin monté comme un filtre. Ce diffuseur, éclairé par la source lumineuse, renvoie vers la cellule un flux lumineux proportionnel à la lumière qu'il reçoit. Reste à étalonner le dispositif et faire correspondre le résultat de la mesure avec les données de la pose à effectuer.
 
Pour photographier correctement une boule de neige sur un tas de charbon, ou un boulet de charbon sur un tas de neige, dans les mêmes conditions d'éclairage, il faut dans les deux cas utiliser le même réglage de l'appareil. Un posemètre fonctionnant en '''lumière incidente''', donc en luxmètre, fournit normalement ce réglage, car il mesure la lumière qui arrive sur le sujet. Au contraire, un posemètre fonctionnant en '''lumière réfléchie''', donc en luminancemètre, donnera dans les deux cas des indications très différentes et aucune des deux poses ne sera juste : la boule de neige sera très surexposée sur un tas de charbon gris, et le boulet de charbon sera très sous-exposé sur un tas de neige grise. L'explication est simple, ce type de posemètre étant réglé pour donner une exposition correcte d'un sujet « moyen » renvoyant 18 % de la lumière qu'il reçoit. Si le facteur de réflexion du sujet est sensiblement différent de ce « gris moyen », alors la détermination de la pose sera mauvaise et il faudra « rectifier le tir » : sur la neige ou à la plage dans les Landes, par exemple, il faudra '''ouvrir le diaphragme''' d'une ou deux divisions, ou ce qui revient au même pour la lumination '''doubler ou quadrupler le temps de pose''', par rapport aux indications du posemètre, pour éviter que la neige ou le sable virent au gris, avec des personnages fortement sous-exposés. Beaucoup d'articles ou d'ouvrages préconisent malheureusement l'inverse, un peu de réflexion permet de voir que leurs auteurs n'ont pas compris grand chose à l'affaire.
 
== Les posemètres indépendants ==