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À sa naissance, en pleine [[w:guerre de succession d'Espagne|guerre de succession d'Espagne]], le futur Louis XV, titré duc d'Anjou — titre porté précédemment par son oncle, [[w:Philippe V d'Espagne|Philippe de France]], prétendant français au trône d'Espagne et futur roi Philippe V (1700-1746) — est immédiatement confié à sa gouvernante, la [[w:Charlotte de La Mothe-Houdancourt|duchesse de Ventadour]]. Il n'est alors pas destiné à régner, se plaçant au quatrième rang dans l'ordre de succession dynastique. Avant lui, doivent logiquement régner le fils de Louis XIV, le [[w:Louis de France (1661-1711)|Grand Dauphin]], puis son père le Petit Dauphin, et enfin son frère aîné, le [[w:Louis de France (1707-1712)|duc de Bretagne]]. Mais entre [[w:1710|1710]] et [[w:1715|1715]], une série de morts dans la famille royale met brusquement le jeune prince en première ligne dans la succession de Louis XIV : le Grand Dauphin meurt de la [[w:variole|variole]] le {{date|14|avril|1711}}. L'année suivante, une {{citation|[[w:rougeole|rougeole]] maligne}} emporte le Petit Dauphin et son épouse les 18 et {{date|12|février|1712}}.
 
Les deux fils aînés du duc de Bourgogne, les ducs de Bretagne et d'Anjou, contractent également la maladie. L'aîné, Bretagne, meurt le {{date|8|mars|1712}}. Le jeune duc d'Anjou, âgé alors d'à peine deux ans, devient alors l'héritier du trône de France avec le titre de Dauphin du Viennois, abrégé en Dauphin. Malade, sa santé est scrutée avec attention par Louis XIV, roi vieillissant et suffisamment affecté par les pertes familiales récentes pour se laisser aller à pleurer devant ses ministres. On craint longtemps pour la santé du jeune prince, mais, petit à petit, il se remet, soigné par sa gouvernante et protégé par elle des abus de saignées qui ont vraisemblablement causé la mort de son frère<ref>François Bluche, ''Louis XV'', {{p.}}16-17.</ref>.
 
En [[w:1714|1714]], Louis est confié à un précepteur, l'abbé Perot. Celui-ci lui apprend à lire et à écrire, et lui enseigne des rudiments d'histoire et de géographie et, bien sûr, lui donne l'enseignement religieux nécessaire au futur « roi très chrétien ». En [[w:1715|1715]], le jeune dauphin reçoit également un maître à danser, puis un maître à écrire. Son confesseur est le père Le Tellier. En [[w:1717|1717]], ayant atteint l'âge de raison, son éducation est désormais confiée à un gouverneur, le [[w:François de Neufville de Villeroy|duc de Villeroy]], et à un précepteur, [[w:André Hercule de Fleury|André Hercule de Fleury]], [[w:évêque|évêque]] de [[w:Fréjus|Fréjus]]. On lui apprend désormais le [[w:latin|latin]], les [[w:mathématiques|mathématiques]], la [[w:cartographie|cartographie]], le [[w:dessin|dessin]] et des rudiments d'[[w:astronomie|astronomie]], mais, aussi, on lui enseigne à [[w:chasse|chasse]]r. L'éducation manuelle n'est pas non plus négligée : en [[w:1717|1717]], il apprend un peu de [[w:typographie|typographie]], et en [[w:1721|1721]], il s'initie à tourner le bois. Depuis [[w:1719|1719]], il avait des maîtres de musique. Contrairement à [[w:Louis XIV de France|Louis XIV]], il n'avait que peu d'affinités pour la musique mais était attiré par l'architecture.