« Histoire de France/Les Capétiens directs » : différence entre les versions
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== Philippe le Hardi, Philippe le Bel ==
;Philippe III
Le fils de Louis IX fut proclamé roi en Afrique, près du lit de mort de son père (1270). Il conclut aussitôt une trêve de 10 ans avec le sultan de [[w:Tunis|Tunis]] et ramena en France cinq cercueils royaux : celui de son père, de son jeune frère, comte de Nevers, de sa sœur Isabelle, de Thibaut II, roi de Navarre, mari de cette princesse, et enfin de sa propre femme, Isabelle d'Aragon. L'année suivante, il perdit son oncle Alphonse IX, comte de Poitiers et de Toulouse.
;Héritage de la couronne
[[Fichier:17 Comtat Venaissin par Stephano Ghebellino (vers 1580) Médiathèque Ceccano.jpg|thumb|Carte du Comtat Venaissin de la fin du XVI{{e}} siècle, par Stephano Ghebellino]]
La mort de tous ces princes ajoutait à la couronne les comtés de Valois, de Poitiers, d'Auvergne, de Toulouse. Philippe céda le [[w:Comtat
;Vêpres siciliennes
Charles d'Anjou, frère de Louis IX, avait conquis [[w:Naples|Naples]] et la [[w:Sicile|Sicile]] ; mais les Siciliens, accablés d'impôts, se révoltèrent. Le lundi de Pâques 1282, à l'heure de vêpres, tous les Français qui se trouvaient à Palerme furent massacrés. On appela ce massacre les [[w:Vêpres Siciliennes|Vêpres Siciliennes]].
;Expédition en Espagne
À la suite de ce carnage, la Sicile se donna à Pierre III, roi d'Aragon. Philippe III, pour venger les Français, passa en Espagne, prit Elna, mais échoua devant [[w:Gérone|Gérone]]. La maladie s'étant mise dans son armée, Philippe fut obligé de repasser les Pyrénées, et expira à Perpignan (1285), laissant trois fils : Philippe IX, roi de Navarre, son successeur, Charles comte de Valois et Louis, comte d'Évreux.
;Avènement de Philippe le Bel
Philippe IV n'avait que dix-sept ans à la mort de son père. C'était un prince d'une beauté remarquable, habile,
;Paix avec l'Aragon
Peu de temps après, Philippe termina la guerre d'Aragon et signa les traités de Tarascon (1291) et d'Anagni (1295), qui assurèrent la Sicile aux Aragonais, et Naples à la maison d'Anjou.
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Philippe enleva la Guyenne au roi d'Angleterre (1299) ; mais, quelques années plus tard, il fut obligé de restituer sa conquête par le traité de Montreuil (Pas-de-Calais).
;Guerre de Flandre
Les Flamands s'étaient alliés à Édouard I{{er}} d'Angleterre ; Philippe les attaqua, battit leur comte et garda le comté ; mais les exactions du nouveau gouvernement provoquèrent une révolte, et l'armée française fut battue à Courtray (1302). Deux ans après Philippe répara cet échec par la victoire de [[w:Mons-en-Puelle|Mons-en-Puelle]] (1304). Malgré ce succès, les Flamands luttaient toujours. « Il pleut donc des Flamands ? » dit un jour Philippe, et fut obligé de reconnaître leur indépendance. Il conserva cependant les trois places de Lille, Douai et Béthune.
;Démêlés avec Boniface VIII
Les guerres de Flandre, jointes aux folles dépenses du roi, avaient ruiné le trésor public. Pour combler le déficit, Philippe IV altéra les monnaies et imposa les biens de l'Église. Le pape Boniface VIII haussa la voix, mais il ne fut pas écouté, ce qui amena bien des troubles et scandales. Il envoya un légat en France pour régler l'affaire, Philippe le fit mettre en prison. Alors Boniface VIII lança contre le roi une bulle<ref>Bulle : lettre pontificale portant un sceau de plomb, en forme de boule.</ref> d'excommunication. Le roi pour s'assurer l'appui de la nation tout entière dans cette affaire convoqua les états généraux, qui s'assemblèrent pour la première fois à Notre-Dame de Paris, le 10 avril 1302. Le pape de son côté, réunit un concile ; mais Philippe s'empara des biens des évêques qui s'y rendirent. Puis il envoya le légiste [[w:Guillaume de Nogaret|Guillaume de Nogaret]] en Italie, avec ordre de se saisir du pape et de le retenir prisonnier.
;La papauté à Avignon
Quelques jours après, [[w:Boniface VIII|Boniface VIII]] mourut ; il fut remplacé par [[w:Benoit XI|Benoit XI]], puis par [[w:Clément V|Clément V]], Bertrand de Goth, archevêque de Bordeaux. Ce nouveau pape, dévoué au roi, établit le Saint-Siège à Avignon (1305), où il resta 70 ans.
;Les Templiers
[[File:Templars on Stake 02.jpg|thumb|Mise à mort des Templiers, par Giovanni Boccaccio (1480)]]
L'[[w:ordre des Templiers|ordre des Templiers]], à la fois religieux et militaire, avait rendu de nombreux services aux chrétiens d'Orients ; mais l'inaction et la richesse avaient produit le relâchement des mœurs. Leurs grandes richesses excitaient l'avidité du roi de France toujours à court d'argent. En 1307, les Templiers furent emprisonnés et cinquante d'entre eux, ayant à leur tête [[w:Jacques Molay|Jacques Molay]], grand maître de l'ordre, furent brûlés vifs. Tout l'ordre fut aboli au concile de Vienne (1312).
;Mort du roi
Philippe IV mourut en 1314, laissant trois fils qui régnèrent successivement sans laisser d'héritiers.
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