« Histoire de France/Guerres de religion » : différence entre les versions

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== Henri III — La ligue ==
;Henri III
À la mort de Charles IX, son frère Henri, d'abord duc d'Anjou, puis roi de Pologne, s'enfuit en hâte de sno nouveau royaume pour venir recueillir la couronne de France.
;Cinquième guerre
Le parti des politiques s'était joint aux protestants pour former une sorte de république, un État dans l'État : la guerre recommença. Henri de Guise remporta la victoire de Dormans (1575) où il reçut une blessure qui lui valut le surnom de Balafré. Catherine, au lieu de poursuivre les révoltés, leur accorda par la paix de Beaulieu ou de Loches (1576) six nouvelles places de sûreté : Cognac, Niort, Saint-Jean-d'Angély, la Charité, Saumur, Mézières, des pensions et des gouvernements.
;La Ligue
Les catholiques crièrent à la trahison, et il se forma une association qu'on appela Union des catholiques ou Sainte Ligue. Paris fut le centre de la Ligue, et Henri de Guise son chef. Henri III, par politique, voulut aussi se mettre à la tête des ligueurs, mais il n'eut jamais leur confiance.
;Sixième et septième guerre
Les protestants recommencèrent les hostilités. Deux nouvelles guerres se succédèrent sans événements importants ; elles furent suivies des traités de Bergerac (1577) et de Fleix (1580). La royauté était peu respectée.
;Les trois Henri
Trois hommes du nom de Henri jouaient alors un rôle important ; c'étaient :
*Henri III, roi frivole qui ne justifia pas les espérances qu'avaient fait naître ses victoires de Jarnac et de Montcontour ;
*Henri de Bourbon ou de Béarn, roi de Navarre, le plus proche héritier du trône depuis la mort du duc d'Alençon. C'était un prince vif, ardent, au visage ouvert, à la répartie heureuse, à « l'œil plein de feu » ;
*Henri de Guise, fils du célèbre François de Guise. C'était un habile chef de parti qui rêvait d'arriver au trône.
La rivalité entre ces trois hommes amena la huitième guerre, qui fut la plus longue et la plus terrible.
;Huitième guerre ou guerre des trois Henri
Henri III avait levé deux armée (1586) ; il en confia une à Joyeuse qui se laissa battre à Coutras par Henri de Navarre, l'autre au duc de Guise qui remporta les victoires de Vimori et d'Auneau sur les alliés des protestants. Le roi n'ayant rien fait défendit par jalousie au duc de Guise de venir à Paris.
 
Guise méprisa cette défense et rentra dans la capitale qui se souleva en sa faveur. Le roi, plus effrayé encore, s'entoura de troupes suisses ; les Parisiens s'imaginèrent qu'on allait égorger les catholiques, ils dressèrent des barricades<ref>Barricades : retranchements élevés dans les rues ; ainsi nommés parce qu'ils étaient construits avec des barriques vides.</ref> et désarmèrent les troupes. Henri III s'enfuit du Louvre et gagna Blois. Ce fut la journée des barricades (1588).
;Assassinat du duc de Guise
Le triomphe de Henri de Guise fut court. Le roi fit semblant de se réconcilier avec les ligueurs ; il nomma Guise lieutenant-général du royaume, puis il convoqua à Blois les états généraux. L'assemblée n'était composée que de ligueurs. Le roi résolut de se débarasser de Guise ; il le fit assassiner, par ses gardes, à la porte de sa chambre. Paris, exaspéré, se souleva ; le parlement prononça la déchéance de Henri III, qui alla se jeter dans les bras de Henri de Navarre.
;Assassinat de Henri III
Les deux princes vinrent ensemble mettre le siège devant Paris ; mais Jacques Clément, encouragé par les chefs ligueurs, pénétra jusque dans la tente d'Henri III et le poignarda (1589). Ainsi finit la dynastie des Valois : elle avait donné treize rois à la France, de 1328 à 1589.
;Faits contemporains
En 1582, la Hollande se sépare de l'Espagne et se constitue en république sous le nom de Provinces-Unies. La même année, le pape Grégoire XIII réforme le calendrier qui devient le calendrier grégorien. En 1587, Élisabeth, reine d'Angleterre, fait décapiter Marie Stuart après l'avoir détenue dix-huit ans prisonnière.
=== Questionnaire ===