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Le '''mirin''' (味醂, みりん en [[japonais]], signifiant textuellement « [[sapide]] anti-[[astringent]] ») est une sorte de [[saké]] très doux utilisé aujourd'hui presque uniquemement comme [[assaisonnement]] en [[cuisine japonaise]].
 
C'est un liquide jaunâtre pâle à ambré, sirupeux et assez sucré, à [[Degré d'alcool|degré alcoolique]] généralement inférieur au saké (11-18°). Il est fabriqué avec du [[{{i|riz gluant]]}} cuit, fermenté par un [[kōji]] additionné d'eau de vie (le plus souvent du [[shōchu]]). Contrairement au saké, il se conserve plusieurs années mais doit être stocké en {{i|lieu}} frais, à l'abri de la lumière.
 
== Vertus et utilisation ==
 
Riche en [[Acide aminé|acides aminés]] et en [[{{i|sucre]]}}s subtils, il donne aux plats qu’il assaisonne une couleur dorée avec un effet « laqué » des plus appétissants - remarquable dans les [[teriyaki]], tout en leur communiquant son arôme fruité-complexe et une saveur finement sucrée.
 
Le mirin est employé aussi bien pour les plats grillés que bouillis, les sauces{{i|sauce}}s et les bouillons. C'est également un ingrédient incorporé aux sauces [[{{i|salade]]}} et dans certains gâteaux japonais.
 
== Historique ==
 
Connu uniquement du Japon où il fut d'abord une sorte d'[[hydromel]] que les femmes buvaient au nouvel an, il fut ensuite utilisé dans certains restaurants comme assaisonnement à partir de la fin du {{XVIIe siècle}}. Les cuisiniers avaient remarqué qu'il masquait ou anhilait avantageusement les odeurs prenantes de [[{{i|poisson]]}} et de [[viande]], empêchait les aliments de se défaire à la cuisson et facilitait la pénétration des sauces tout en rehaussant les saveurs.
 
Sa qualité s'améliorant au fil des siècles, sa consommation s’est popularisée après la [[Seconde Guerre mondiale]], devenant un produit indispensable dans le placard de la cuisine familiale, aux côtés de l'huile de [[sésame]], du [[shōyu]] et du [[{{i|vinaigre de riz]]}}.
 
== Fabrication ==
 
Le mirin est fabriqué à partir d'un mélange de ''mochigome'' ( もちごめ, [[riz gluant]]) cuit à la vapeur et de ''[[shōchu]]'' ([[eau-de-vie]] de riz à 25-42°). La première [[fermentation]] est assurée par l'incorporation d'un ''[[kōji]]'' semblable à celui du [[saké]] ou du [[{{i|miso]]}}. On laisse ensuite mûrir en mélangeant régulièrement pendant deux ou trois mois (au moins six mois dans la fabrication artisanale) à une température de 20°C, avant de filtrer. L'affinage d'un bon mirin peut s'étendre sur plusieurs années.
 
Le mode de préparation du mirin repose sur la [[saccharification]] de l'[[amidon]] par le ''kōji'', mais le processus diffère de celui du saké du fait que la présence de grandes quantités d'alcool enraye la fermentation du [[shōchu]], ce qui a pour effet de limiter les transformations chimiques à une action dissolvante sur l'amidon.
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* ''Kanro-shu'' : 13,20°
* ''Nagare-yama'' : 10,00°
* ''M'me-shu'' : 13,15°, goût plaisant et acide, odeur de {{i|prune}}
* ''Shisso-shu'' : 18,50°, saveur de {{i|cannelle}} dûe à la mécération de feuilles de [[shiso]] japonais (''Perilla arguta'').
 
== Composition ==