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;4{{e}} coalition
Trois ans après la trêve de Senlis, Charles le T2méraire s'allia avec le duc de Bretagne, le roi d'Aragon, les princes d'Anjou et Édouard IV, roi d'Angleterre. Ce dernier débarqua à Calais en réclamant « son royaume de France ». Face à tant d'ennemis qu'il ne pouvait combattre, il négocia à Picquigny (1475) avec Édouard, et acheta la retraite de l'armée anglaise moyennant un tribu annuel. Le reste de la coalition se dissipa de lui-même.
;Projet de Charles le Téméraire
Charles le Téméraire, qui se faisait appeler le grand duc d'Occident, avait conçu le projet de rétablir à son profit l'ancien royaume de Bourgogne. Il entreprit dans ce but plusieurs guerres ; mais Louis XI s'appliqua à chaque fois à le faire échouer. C'est ainsi que le duc fut battu par les Suisses à Granson et à Morat (1476).
;Mort de Charles le Téméraire
L'année suivante, apprenant que la Lorraine se révoltait, il courut assiéger Nancy ; mais il fut tué dans un combat, vraisemblablement de la main d'un gentilhomme de Saint-Dié, le châtelain de la Tour du Mont, sous les murs de cette ville. Le lendemain, on trouva son corps à demi enfoncé dans la glace et entamé par les loups (1477).
;Succession de Charles le Téméraire
Louis XI avait triomphé de son adversaire dont les projets s'écroulaient pour toujours. Il ne lui restait plus qu'à prendre une bonne part de la succession, et il n'était pas homme à y manquer. Il s'empressa, en effet, d'occuper plusieurs provinces. Marie de Bourgogne, fille du Téméraire, se voyant dépouillée, épousa Maximilien d'Autriche pour se donner un défenseur. Celui-ci déclara la guerre à Louis XI et le battit à Guinegate (1479). Mais après la mort de Marie de Bourgogne, Maximilien conclut avec Louis XI la paix d'Arras (1482).
;Traité d'Arras
Par le traité d'Arras, la Bourgogne, les villes de la Somme et le comté de Boulogne étaient définitivement réunis à la couronne ; de plus l'Artois et la Franche-Comté devenaient la dot de Marguerite d'Autriche, fille de Maximilien, qui était fiancée au dauphin.
;Mort de Louis XI
Louis XI expira dans son château de Plessis-lès-Tours avec quelques familiers<ref>Familiers de Louis XI : Olivier de Daim ou Diable, son barbier ; Coictier, son médecin, et surtout Tristan l'Ermite, son bourreau, qu'il appelait son compère.</ref> le 3 mai 1483, après vingt-deux ans de règne.
;Le séjour de Plessis
Le château de Plessis-lès-Tours, fortifié et gardé comme une place assiégée, ressemblait plutôt à une prison qu'à une demeure royale. Il était entouré de tous côtés d'un treillis de gros barreaux de fer ; les murailles étaient hérissées de pointes de fer ; les archers écossais et des arbalétriers cachés derrière les créneaux et dans les fossés avaient ordre de tirer la nuit sur quiconque approcherait.
 
Mais ni la garde dont Louis XI s'entoura ni les secours de la médecine ne pouvaient retarder la mort qui venait à grands pas.
;Résultats de ce règne
Le but que s'était propos Louis XI étaient atteint : le pouvoir royal avait triomphé de la féodalité des princes apanagés ; il n'y aura plus désormais autour du roi que la noblesse de France. Le territoire du royaume s'était notablement accru : au commencement du règne, Louis Xi avait acheté au roi d'Aragon le Roussillon et la Cerdagne<ref>Cerdagne : petit pays situé sur les deux versants des Pyrénées orientales.</ref> ; le traité d'Arras lui assura la Bourgogne, la Picardie, l'Artois et la Franche-Comté ; enfin Charles d'Anjou, en mourant, lui légua l'Anjou, le Maine, la Provence, le duché de Bar et des droits sur le royaume de Naples.
;Institutions utiles
On doit à Louis XI la création des postes royales<ref>Les postes fonctionnèrent d'abord pour le service du roi seulement ; le public ne fut admis que plus tard à s'en servir.</ref> qui transmettaient ses ordres dans toutes les provinces. Il établit des règles favorables à l'industrie naissante de la soie, à la plantation des mûriers ; il releva l'autorité des tribunaux royaux, fonda les parlements de Bordeaux et de Dijon ; il augmenta l'armée permanente et remplaça les francs-archers par des mercenaires suisses, les meilleurs soldats de l'époque.
=== Questionnaire ===