« La médiation culturelle » : différence entre les versions

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Elisabeth de Rotalier: responsable de l'agence Yin, une agence de communication et de marketing, précédemment directrice générale adjointe de Thompson Connect.
Pour elle, un bon médiateur doit savoir fournir les informations nécessaires pour pouvoir mieux "comprendre" une oeuvre et la situer, mais sans forcer un jugement, sans "obliger" à voir tel ou tel trait, en laissant librelibres et spontanéespontanées les réflexions et appréciations. Il faut attirer l'intérêt vers l’œuvre, sans pour autant se poser au centre de la relation entre celle -ci, et celui qui la contemple. "Notre travail de médiateurs, c’est de rendre possible la démarche volontaire vers une oeuvre, de faire en sorte que la rencontre se fasse..."
 
b. pour Manée Teyssandier
 
Manée Teyssandier: Présidente de l'association Peuples et Culture, réseaux d'associations de culture populaire qui luttent contre les inégalités culturelles et le droit au savoir.
Pour elle la médiation n'a pas forcément besoin d'un médiateur professionnel, qui se chargerait seul de mettre en contact public et art: en effet, celle -ci doit être faite non pas à travers une collection d'informations fournies selon un système de progression mais de questionnements, d'activités, d'observations, de discussions dont le but est de "changer" la personne, de remettre en question son point de vue sur l'art en général, et possiblement sur une certaine œuvre en particulier. La médiation peut prendre place notamment dans des rencontres bien orientées entre amateurs et artistes confirmés, par exemple dans des ateliers permettant à chacun de créer, et ainsi de pouvoir voir l'art sous cet autre angle qu'est celui de l'auteur, donc de glaner des informations, des références autres que celles apprises "scolairement".
 
Aussi cela serait cette réunion, cette association de personnes qui aurait rôle de médiateur, plus que qu'un individu particulier. "Le mot qui serait le plus proche pour désigner notre action serait un mot plus ancien comme celui de compagnonnage, qui rend mieux compte de l'idée d'acte humain, d’initiation, de facilitation."
 
c. Antoine HENNION : Principales thèses sur la médiation culturelle
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d. Pour Luc Carton
 
Luc Carton a fondé et dirige Market Strategies, une société d'experts en Shopability, spécialisés dans l'étude du comportement des internautes. Il est membre de l'UPA (Usability Professionals' Association) Association américaine d'Experts en Usabilité basée à Chicago qui est la référence mondiale de la profession. Luc Carton a également élaboré une thèse sur le rôle du médiateur, ou plutôt un nouveau point de vue sur le médiateur, la création et le consommateur. Pour lui, la problématique de la démocratisation de la culture est obsolète. La production et la consommation culturelles se définissent par interaction, c'est-à-dire que création, transmission et consommation culturelles se définissent mutuellement, en assumant leur interdépendance. La médiation n’est plus alors le travail du messager qui court du créateur au consommateur ; elle interroge au contraire le « pouvoir d'usage » du consommateur comme elle suscite le pouvoir d'interprétation du créateur, au point de leur proposer les modalités d'une action commune.
 
Selon Luc Carton, l’œuvre d’art et la médiation impliquent un rapport social. La culture n’appartient plus au monde du non sens et de la marginalité, elle apparaît pleinement comme l’action d’interpréter le monde et de contribuer à le transformer. Le préalable de l'action collective est une longue discussion dans le monde et sur le monde où plusieurs solitudes accouchent du mouvement social..