« Histoire de France/Les Capétiens directs » : différence entre les versions

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== Philippe-Auguste ==
;Avènement de Philippe-Auguste
Philippe II, surnommé plus tard Auguste à cause des grands résultats de son règne, était fils de Louis VII et d'Alix de Champagne. Il n'avait que quinze ans à la mort de son père (1180), mais il était prudent, adroit, doué d'un esprit sérieux. Quoique jeune, il sut faire respecter son autorité : il contraignit à la soumission les seigneurs révoltés et for_aforça le vieux roi d'Angleterre, Henri II, à signer le traité d'Azay-sur-Cher par lequel il se reconnaissait le vassal du roi de France.
 
Il épousa Isabelle de Hainaut, dernier rejeton des Carlovingiens ; et réunit par ce mariage les droits des deux dynasties. La princesse, comme dot, lui apporta le Vermandois, l'Artois et le Valois.
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Le sultan Saladin venait de s'emparer de Jérusalem et Guy de Lusignan, le dernier roi de cette ville, avait été fait prisonnier à la bataille de Tibériade. Le bois de la vraie croix était tombé entre les mains des infidèles, et l'église du Saint-Sépulcre avait été changée en mosquée. À cette nouvelle, l'archevêque de Tyr, Guillaume, vint en Europe et prêcha une croisade.
 
Toutes les familles qui avaient eu jadis part à la conquête de la Palestine, s'imposèrent une contribution appelée dîme saladine, et trois grands princes prirent la croix. L'empereur d'Allemagne, Frédéric Barberousse, partit le premier et périt dans les eaux glacées du Sélef ; son fils, le duc de Souabe, amena devant Saint-Jean-d'Acre les débris de son armée. Philippe-Auguste et Richard Cœur-de-Lion, roi d'Angleterre, s'embarquèrent, l'un à Gênes, l'autre à Marseille, passèrent l'hiver en Sicile, où ils se brouillèrent ; puis ils se rendirent l'un après l'autre en Palestine. La croisade n'aboutit qu'à la prise de Saint-Jean-d'Acre<ref>Saint-Jean-d'Acre : anciennement Ptolémaïs.</ref>, dont le siège dura deux ans. Peu après, Philippe, blessé de la hauteur de Richard Cœur de Lion, laissa {{formatnum:10000}} hommes sous les ordres du duc de Bourgogne et revint en France avec le reste de ses troupes.
;Captivité de Richard
Le roi d'Angleterre continua de lutter vaillamment contre les infidèles, puis il traita avec Saladin. La ville sainte demeura au pouvoir des musulmans, mais les chrétiens eurent le droit d'y entrer librement. Richard, en quittant la terre sainte, fut jeté, par une tempête, sur les côtes de la Dalmatie ; le prince Léopold d'Autriche, son ennemi personnel, le fit arrêter traîtreusement et le céda à l'empereur d'Allemagne, qui le retint dans une longue et indigne captivité.