« Apprendre la guitare/Jeu aux doigts » : différence entre les versions

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Le jeu aux doigts est rarement pratiqué sur guitare électrique, à de notables exceptions près : Ritchie Blackmore (Deep Purple), Mark Knopfler (Dire Straits), Jeff Beck, Steve Hackett (Genesis), Mick Goodrick, etc. Ne serait-ce que par simple mimétisme, leLe choix de jouer au médiator semble pour cet instrument plus naturel, ne serait-ce que par simple mimétisme, même s'il estreste justifiable d'un point de vue technique. : àA moins de choisir un tirant très dur, les cordes aiguës d'une électrique sont très fines et de faible tension, et. laLa pulpe des doigts à une nette tendance à s'y accrocher de manière difficilement contrôlable, ralentissant le jeu et gênant l'articulation. De ce point de vue, le jeu aux doigts est certainement d'un abord plus simple à pratiquer sur une guitare classique, dont les cordes aiguës sont en nylon relativement épais, ou encore sur guitare folk dont les cordes sont à forte tension. Même si vous êtes habitué à jouer au médiator, le jeu aux doigts reste cependant une alternative sérieuse, ouvrant des possibilités réelles :
* La qualité du son, assez différente de celle que l'on obtient au médiator, est au moins également intéressante. Le contact direct de la pulpe des doigts avec les cordes offre un très grand contrôle de celle-ci, et une plus large palette de volumes et de nuances.
* Le jeu aux doigts résout gratuitement le problème des sauts de cordes, qu'elles soient adjacentes ou distantes, ainsi que celui du jeu en arpèges. La maîtrise de ces deux éléments au médiator demande quant à elle un travail et une pratique considérable et/ou l'utilisation de techniques spécifiques (economy picking, sweeping, liaisons ou tapping).
* Tous les doigts de la main droite deviennent disponibles pour les frappés de notes (tapping) multiplessimples ou composés (successions de frappés à l'aide de plusieurs doigts), le jeu en accords à deux mains, l'ajout d'harmoniques par effleurement de l'index et pincement par le majeur ou l'annulaire, le slap, le pop, etc.
Le jeu aux doigts présente bien sûr des difficultés spécifiques :
* Si la possibilité de changer de corde à chaque note est immédiate, il devient paradoxalement plus difficile de jouer rapidement et en continu sur une seule corde, à moins de se servir de liés. Pour y parvenir, il vous faudra incorporer à votre jeu des techniques traditionnellement réservées au classique : jeu en alternance pouce, indexannulaire, majeur, annulaireindex en binaire (''pami'', éventuellement ''pima'') en binaire, alternance du pouce, index et majeur, index en ternaire (''pmi'' ou ''pim''), jeu en "picado" (''im'') ou toute autre combinaison utile (''imam'', ''iama'', ''pipm'', etc). La simple alternance pouce, index (''pi'') demande peu d'efforts d'apprentissage lorsque l'on est habitué à jouer au médiator, mais cette combinaison est difficile à accélérer. Le jeu en aller-retour avec le pouce permet de conserver un mouvement proche de celui au médiator, mais rend virtuellement impossible, en son clair, l'égalité des attaques en aller et en retour sur une seule corde.
* Il n'est pas immédiat d'obtenir un jeu régulier et une bonne uniformité de l'attaque de chaque doigt. Comme dans le travail du médiator, il peut être utile de commencer par travailler à vitesse très lente et/ou au métronome.
* La position académique du jeu classique ne peut être employée qu'en son clair. Dans le jeu en son saturé, la nécessité d'étouffer les cordes non jouées à l'aide de la paume de la main droite oblige à placer cette main de façon peu naturelle, ce qui peut gêner son mouvement.