« Photographie/Surfaces sensibles/Généralités sur les papiers photographiques » : différence entre les versions

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Les émulsions sont généralement recouvertes d'une couche protectrice de gélatine vierge. En effet, les grains de bromure d'argent peuvent être rendus développables non seulement par l'action de la lumière, mais aussi par de nombreuses autres actions physico-chimiques, à commencer par le frottement. Il suffit de plier une feuille de papier photographique, puis de la développer, pour constater qu'un noircissement se produit à la pliure, en l'absence de toute exposition.
 
== L'aspect des surfaces ==
 
=== État de surface et contraste ====
 
Entre les papiers brillants et les papiers mats, on peut trouver toute une gamme de textures semi-mates, toilées, etc.
 
Outre leur aspect superficiel, le rendu des valeurs n'est pas du tout le même pour les divers états de surface, en ce qui concerne la finesse des détails reproductibles et l'étendue de la gamme des valeurs offerte.
 
Les blancs d'un papier brillant renvoient environ 80 % de la lumière qu'ils reçoivent, tandis que les noirs n'en renvoient que 2 % dans les directions autres que celle de la réflexion spéculaire. Les blancs renvoient donc 40 fois plus de lumière que les noirs, ce qui donne un contraste d'image :
:: <math>C_{brillant} = log(40) = 1,6 \,</math>
 
Comme pour les papiers brillants, les blancs d'un papier mat renvoient aussi pratiquement 80 % de la lumière qu'ils reçoivent, mais les noirs en renvoient beaucoup plus, 10 % ou parfois davantage. Le rapport des luminances des zones claires et des zones sombres chute donc considérablement, n'atteignant guère que 8, le contraste d'image est beaucoup plus faible :
:: <math>C_{mat} = log(8) = 0,9 \,</math>
 
La comparaison de ces deux valeurs du contraste maximal montre qu'un papier brillant pourra restituer une gamme de valeurs presque deux fois plus étendue que celle d'un papier mat. Il faudra donc préférer systématiquement les surfaces brillantes pour les photographies documentaires et d'une manière général pour toutes celles dont on attend une reproduction précise des détails les plus fins. Les papiers mats au contraire vont tasser les valeurs, ce qui peut être intéressant pour cacher les petits défauts de la peau d'un modèle ou pour accentuer l'effet d'une scène de brume.