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== Pulvérisation cathodique magnétron (P.C.M.) ==
 
On améliore le procédé classique de pulvérisation cathodique en superposant un champ magnétique au champ électrique qui règne entre la pièce de métal à déposer et la cible. La vitesse de dépôt est sensiblement accrue, on obtient une couche très compacte, exempte de fissures, qui affecte bien moins la résistance à la fatigue du substrat que les dépôts galvaniques tout en évitant la fragilisation par l'hydrogène. On peut ainsi déposer des couches très dures de chrome ou de molybdène.
 
Les pièces sont d'abord soigneusement nettoyées et dégraissées, puis introduites dans l'une enceinte de pulvérisation. Après que l'on acrée fait leun vide poussé (10<sup>-6</sup> torr),. on introduit ensuite un courant d'argon et on soumet la pièce à un décapage ionique sous une tension de 35003 500 V. Une sous-couche d'adhérence d'alliage fer-[[molybdène]] de 2 μm est alors déposée, puis la pièce reçoit un dépôt de 5 μm d'épaisseur de l'alliage ternaire.
 
Une cible composée du métal à déposer M est portée à une tension négative suffisamment élevée pour que le champ électrique ainsi créé puisse ioniser l'atmosphère dans son voisinage. Les ions argon résultant de ce champ sont attirés par la cible, qu'ils frappent violemment, arrachant des atomes du métal M et les projetant dans l'environnement. Ces atomes vont alors se condenser sur la surface des objets placés en face de la cible. On obtient ainsi la « pulvérisation cathodique diode », qui est très lente : il faut entre 10 min et 1 h pour obtenir une épaisseur de dépôt de l'ordre du μm. En appliquant en plus un champ magnétique perpendiculaire au champ électrique, on accroît de façon significative la densité du plasma qui se forme autour de la cible, la vitesse de déposition peut alors atteindre une valeur industriellement acceptable de l'ordre de 1 μm/min.
 
On peut ainsi déposer des couches très dures de chrome ou de molybdène. Des couches d'alliages ternaires [[w:fer|fer]]-[[w:molybdène|molybdène]]-[[w:soufre|soufre]] proches de la composition Fe-Mo<sub>2</sub>-S<sub>4</sub> ont été essayées avec un certain succès en vue de permettre le frottement sec d'un acier XC 38 face à des surfaces antagonistes d'acier 16 NC 6 cémenté trempé. Il faut toutefois déposer auparavant une sous-couche d'adhérence d'alliage fer-[[molybdène]] de 2 μm, puis la pièce reçoit un dépôt de 5 μm d'épaisseur de l'alliage ternaire.
 
 
 
Des couches d'alliages ternaires [[w:fer|fer]]-[[w:molybdène|molybdène]]-[[w:soufre|soufre]] proches de la composition Fe-Mo<sub>2</sub>-S<sub>4</sub> ont été essayées avec un certain succès en vue de permettre le frottement sec d'un acier XC 38 face à des surfaces antagonistes d'acier 16 NC 6 cémenté trempé.
 
Les pièces sont d'abord soigneusement nettoyées et dégraissées, puis introduites dans l'enceinte de pulvérisation. Après que l'on a fait le vide (10<sup>-6</sup> torr), on introduit un courant d'argon et on soumet la pièce à un décapage ionique sous une tension de 3500 V. Une sous-couche d'adhérence d'alliage fer-[[molybdène]] de 2 μm est alors déposée, puis la pièce reçoit un dépôt de 5 μm d'épaisseur de l'alliage ternaire.
 
Le coefficient de frottement varie avec le matériau antagoniste et se révèle particulièrement bas en présence d'une couche de [[w:nickel|nickel]].
 
 
 
Les dépôts réalisés par PCM sont beaucoup moins fissurés et beaucoup plus compacts que ceux qui sont réalisés par voie galvanique mais ils sont aussi nettement moins durs. La présence dans l'enceinte de traces d'autres éléments comme l'oxygène, l'azote, le carbone, permet de corriger ce défaut et même d'atteindre des duretés bien plus élevées. On peut montrer par diffraction de rayons X que ces éléments ne se combinent toutefois pas avec le chrome, de sorte que leur action n'est pas facile à interpréter.
 
Les essais de frottement réalisés sur les couches obtenues par PCM montrent que la résistance à la fatigue des pièces ainsi traitées est bien supérieure à ce que l'on obtient par voie galvanique, et naturellement il n'y a plus aucune fragilisation par l'hydrogène.
 
== Alliages de surface par refusion laser ==