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La nitruration nécessite des aciers contenant un peu d'aluminium, 1,2 % par exemple. L'azote s'intercale dans le [[w:fer|fer]] pour former une solution solide interstitielle et ouvre la voie à des atomes plus gros qui sans lui ne pénétreraient pas. Il se combine en partie avec le fer, mais seulement en surface, pour former du nitrure Fe<sub>4</sub>N. Un blocage des réseaux cristallins est provoqué par le nitrure d'aluminium stable AlN formé ''in situ''.
 
La nitruration a d'importants avantages : faibles déformations pendant le traitement, dureté élevée, bon frottement même sous [[w:lubrification|lubrification]] aléatoire, bonne résistance au revenu et à la corrosion, sauf sur les [[acier inoxydable|aciers inoxydables]]. C'est un traitement « complet » à cause de l'azote qui prévient le grippage et des contraintes résiduelles de compression qui sont créées. L'azote est le métalloïde le plus recommandable pour le frottement du fer sur le [[w:cuivre|cuivre]] ou le [[w:bronze|bronze]]. Les couches nitrurées sont excellentes pour les faibles pressions superficielles et il faut tout tenter pour les utiliser à l'état brut. Leurs propriétés dépendent peu du procédé utilisé mais beaucoup de la microstructure obtenue.
 
Les inconvénients sont le temps de traitement qui peut atteindre 70 h, une faible profondeur durcie donc une faible usure tolérable, peu de [[w:résilience|résilience]], de faibles contraintes et déformations admissibles en service ainsi qu'un léger gonflement des pièces.