« Photographie/Filtres optiques/Filtres de contraste » : différence entre les versions

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Notre vision se caractérise par une extraordinaire capacité d'adaptation à l'ambiance lumineuse qui nous entoure.
* la notion de '''lumière blanche''' est extrêmement subjective, en fait nous nous adaptons à des lumières de compositions aussi différentes que celle du Soleil ou des lampes électriques, pour peu qu'elles contiennent à peu près toutes les radiations du spectre visible.
* en corollaire, nous parlons de la '''couleur des objets''', alors que ceux-ci ne peuvent renvoyer qu'une partie du rayonnement qu'ils reçoivent ; un objet « rouge » éclairé par une lumière bleue ne peut évidemment renvoyer que du bleu...
 
Parallèlement, les surfaces sensibles photographiques, qu'elles soient des capteurs numériques ou des films, n'ont aucune capacité d'adaptation ni aucun état d'âme, de sorte qu'elles nous retransmettent unedes informationinformations objectiveobjectives qui ne correspondcorrespondent pas forcément avec nos sensations colorées, ou le souvenir que nous en avons de ces sensations. Il faut donc souvent « corriger » le déroulement des processus photographiques afin qu'ils nous fournissent des résultats non conformes à la réalité enregistrée mais plus vraisemblables et acceptables pour notre regard.
 
Bien qu'ils soient « panchromatiques », c'est-à-dire sensibles aux rayonnements visibles dans toute la gamme des longueurs d'onde, les films panchromatiquesnoir et blanc usuels n'ont pas une courbe de réponse identique à celle de nos yeux, c'est-à-dire que nos sensations de valeurs claires ou sombres ne sont pas traduites sur l'épreuve finale par une échelle de gris qui les représente fidèlement. Par exemple, nous percevons généralement le bleu et le violet comme unedes couleurcouleurs sombresombres mais les films étant naturellement très sensibles au bleu et au violet ont une fâcheuse tendance à traduireles cette couleurtraduire par des gris trop clairs. Pour compliquer un peu plus le problème, les films noir et blanc ne procurent pas tous le même rendu des luminosités, certains par exemple sont plus sensibles que d'autres au rouge et ont donc tendance à éclaircir davantage cette couleur.
 
En théorie, si l'on souhaite obtenir une gamme de gris aussi représentative que possible des sensations visuelles, il faut donc procéder à des corrections, qui sont permises par des filtres appropriés. En pratique on fait généralement confiance aux films pour assurer un rendu satisfaisant des valeurs et, sauf dans certains cas, on ne procède à aucune correction.
 
Comme nous l'avons déjà écrit, un filtre ne peut jamais ajouter de la lumière à un rayonnement, il ne peut au contraire qu'en retrancher, il s'agit toujours d'un système soustractif. Dans la mesure où il favorise les rayonnements correspondant à son propre pouvoir de transmission, ceux-ci seront traduits sur les photographies par des valeurs plus claires.
Il faut ajouter
 
[[File:55mm optical filters.jpg|thumb|300px|center|Quelques exemples de filtres colorés]]
 
== Les filtres correcteurs ==
 
Ils sont destinés à réduire les radiations bleues et violettes, de façon qu'elles soient traduites sur l'image finale, via le négatif noir et blanc, par des gris plus sombres qu'ils seraient sans intervention. En même temps on peut souhaiter éclaircir certains éléments de la scène photographiée, par exemple le vert des feuillages.
 
=== Les filtres jaunes ===
 
Ces filtres transmettent non seulement les radiations jaunes, mais aussi le rouge et le vert dont l'action simultanée sur la rétine produit une sensation de jaune. Ils absorbent en revanche le bleu, qui est la couleur complémentaire du jaune.
 
L'usage d'un filtre jaune permet non seulement de corriger l'excès de bleu, de violet (et même d'ultra-violet) qui provient du ciel bleu, de la neige par beau temps, des scènes de plage, etc. Le ciel étant d'autant plus assombri qu'il est d'un bleu plus intense,