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=== L'obturateur ===
C'est l'[[Photographie/Appareils/Obturateurs|obturateur]] qui permet de fixer le temps de pose, c'est-à-dire le temps pendant lequel la surface sensible sera exposée à la lumière. Aux débuts de la photographie, les produits utilisés étaient très peu sensibles à la lumière et il fallait des poses très longues, plusieurs minutes, voire plusieurs heures, pour obtenir des images utilisables. Les premiers appareils ne possédaient pas d'obturateur, on se contentait alors de retirer le bouchon d'objectif, puis de le remettre en place. Il n'était évidemment pas question de photographier des sujets en mouvement et les personnages.
 
C'est l'[[Photographie/Appareils/Obturateurs|obturateur]] qui permet de fixer le temps de pose, c'est-à-dire le temps pendant lequel la surface sensible sera exposée à la lumière. Aux débuts de la photographie, les produits utilisés étaient très peu sensibles à la lumière et il fallait des poses très longues, plusieurs minutes, voire plusieurs heures, pour obtenir des images utilisables. Les premiers appareils ne possédaient pas d'obturateur, on se contentait alors de retirer le bouchon d'objectif, puis de le remettre en place. Il n'était évidemment pas question de photographier des sujets en mouvement et les personnages.
Les progrès techniques ont permis par la suite de réaliser des surfaces suffisamment sensibles pour permettre la réalisation de photographies dites « instantanées » ; les temps de pose beaucoup plus courts ont nécessité la mise au point de dispositifs permettant de limiter la durée du passage de la lumière à une fraction de seconde seulement, les plus élaborés permettant d'obtenir des durées aussi courtes que 1/8.000 s ou parfois moins encore.
 
Les progrès techniques ont permis par la suite de réaliser des surfaces suffisamment sensibles pour permettre la réalisation de photographies dites « instantanées » ; les temps de pose beaucoup plus courts ont nécessité la mise au point de dispositifs permettant de limiter la durée du passage de la lumière à une fraction de seconde seulement, les plus élaborés permettant d'obtenir des durées aussi courtes que 1/8. 000 s ou parfois moins encore.
==== Les obturateurs mécaniques ====
 
==== Les obturateurs purement mécaniques ====
 
Ils appartiennent le plus souvent à l'une de ces deux familles :
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* les obturateurs à iris, ou '''obturateurs centraux''', sont presque toujours situés dans les objectifs, entre les lentilles. Ils comportent des lamelles pivotantes qui s'écartent lorsque l'on déclenche et reviennent ensuite à leur position de départ, en ouvrant et en refermant l'ouverture qui permet le passage de la lumière. Plus le temps de pose doit être bref, plus la fermeture doit suivre de près l'ouverture. Ces obturateurs ne permettent pas d'obtenir facilement des vitesses très rapides et rares sont ceux qui font mieux que 1/250 s. Derrière un obturateur central, tous les points de la surface sensible sont éclairés simultanément.
 
* les obturateurs à rideaux, ou '''obturateurs plans-focaux''', fonctionnent au plus près de la surface sensible. Un premier rideau coulisse devant celle-ci, en la démasquant au fur et à mesure de sa progression. Un second rideau démarre peu après et masque à nouveau le film ou le capteur. Si le temps de pose est très long, la fenêtre de prise de vue est totalement démasquée pendant une partie importante de la pose, en revanche s'il est très court, le second rideau part juste après le premier et la surface sensible est balayée par une fente d'autant plus étroite que le temps de pose est bref. Ces obturateurs permettent d'atteindre très facilement des temps de pose de 1/1. 000 s et même beaucoup plus courts, mais les différentes zones de la surface sensible sont exposées successivement et non simultanément.
 
==== Les « obturateurs »à commande électroniquesélectronique ====
 
Ces obturateurs, souvent appelés à tort « obturateurs électroniques », appartiennent fondamentalement aux deux types précédents. C'est à la fin des années 1960 et surtout au cours des années 1970 que ces systèmes se sont répandus et généralisés sur de très nombreux appareils tant compacts que reflex.
 
Le mouvement des lamelles n'est plus commandé par la mise en mouvement de pièces mécaniques conventionnelles mais par des électroaimants eux-mêmes pilotés par des circuits électroniques. Cette innovation a permis d'obtenir une précision des temps de pose beaucoup plus grande que celle des obturateurs mécaniques, dont le bon fonctionnement dépend le plus souvent de la tension d'un ressort ou des frottements dans un mécanisme d'horlogerie pour les temps de pose importants. Les vitesses pouvaient désormais varier de façon continue sans se limiter à des valeurs fixes et prédéfinies telles que 1/8 s, 1/60 s ou 1/125 s. La gamme des vitesses disponibles sur beaucoup d'appareils a pu également être très largement étendue, surtout du côté des poses très longues, par la suppression des mécanismes d'horlogerie et leur remplacement par une temporisation électronique beaucoup moins onéreuse et surtout plus fiable.
 
Le principal inconvénient des obturateurs à commande électronique est leur dépendance vis-à-vis d'une source d'énergie électrique, c'est-à-dire généralement d'une pile. Dans la plupart des cas, le fonctionnement est totalement impossible lorsque la tension d'alimentation est trop basse, l'appareil est alors complètement bloqué. Certains modèles d'appareils permettent encore de déclencher mais n'autorisent alors que l'usage d'une seule vitesse. Sur les appareils reflex, les constructeurs choisissent alors celle qui permet la synchronisation du flash, généralement 1/60 s ou 1/125 s. Quelques obturateurs « mixtes » permettent néanmoins de continuer à photographier en utilisant une gamme plus ou moins large de vitesses fixes ; dans ce cas, ce sont les temps de pose les plus longs qui deviennent inaccessibles, faute de mouvement d'horlogerie.
 
Autre inconvénient, les conditions climatiques comme les grands froids et les fortes chaleurs risquent d'affecter considérablement le fonctionnement des circuits électroniques, qui peuvent aussi souffrir de l'humidité ou de la présence de très forts champs magnétiques.
 
==== Les « obturateurs » purement électroniques ====
 
Contrairement aux obturateurs mécaniques qui masquent physiquement la surface sensible, les « obturateurs » électroniques ne comportent aucune pièce mobile, ils se contentent de définir la durée pendant laquelle les signaux électriques produits par le capteur sont pris en compte pour l'enregistrement de l'image.
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Certains appareils numériques comportent les deux types d'obturateurs, mécanique et électronique.
 
{{T|[[Photographie/Appareils/Obturateurs|les obturateurs]]}}
 
Bien entendu, un obturateur électronique comprend aussi des pièces mécaniques. Par contre, un obturateur mécanique de contient que des pièces mécaniques. Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients.
Points positifs
Le principal, pour l'obturateur électronique, c'est l'extrême précision de son fonctionnement, là où les meilleurs obturateurs mécaniques ne peuvent faire mieux que 10 % en plus ou en moins de la vitesse nominale. Et parfois bien pire, quand il y a dérive progressive et/ou vieillissement.
Autre atout, la possibilité d'agir dans une très large plage continue de vitesses, tandis que l'obturateur mécanique est cantonné à des valeurs fixes et prédéfinies (1/8ème de seconde, 1/60ème de seconde, etc.), par construction.
Points négatifs
Son premier inconvénient, c'est la dépendance d'une source d'énergie électrique. Plus de pile(s), plus de fonctionnement. Toutefois, certains modèles acceptent alors de travailler sur une seule vitesse fixe (le plus souvent celle de la synchronisation au flash, soit le 1/60ème ou le 1/125ème de seconde, dans la plupart des cas). Certains obturateurs « mixtes » peuvent même continuer à fonctionner en mode mécanique, sur les valeurs fixes et prédéfinies présentes, quand ils ne peuvent plus le faire sous contrôle électronique.
Autre source de problème, la sensibilité de l'électronique à des environnements agressifs pour elle. Par exemple les très basses et les très hautes températures. Dans le premier cas, outre la mise à plat (temporaire) de la pile, il y a le risque de « figeage » des indicateurs à cristaux liquides. Dans le second cas, c'est la surchauffe des circuits qui est possible, avec une mise hors service définitive possible.
Nouveau danger, la présence d'eau, sous toutes ses formes (masse liquide, condensation, atmosphère saturée, etc.). Corrosion plus ou moins rapide (très rapide si elle est le fait d'une eau salée et/ou par très forte température), et définitive.
Moins connu, le risque de blocage ou même de « grillage » des circuits électroniques, en présence de très forts champs (électrostatiques, magnétiques, électromagnétiques). Suivant les circonstances, tout rentre dans l'ordre dès que l'on se soustrait à ces champs, ou non...
(source 35mm-compact.com)
 
== Les organes « auxiliaires » ==