« Apprendre la guitare/Travail du médiator » : différence entre les versions
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Contrairement au jeu aux doigts pour lequel, dans le cas de la guitare classique, il existe une position académique de la main droite, on compte en fait presque autant de techniques de jeu au médiator que de guitaristes, et si la notion de « position correcte » est parfois mentionnée par certaines méthodes ou certains auteurs de cours en ligne, la diversité des techniques des guitaristes les plus brillants dans cette forme de jeu montre que la réalité du jeu au médiator est plus complexe. Ces divergences de méthodes sont sans doute dues en partie au simple fait que la guitare est un instrument initialement conçu pour être joué avec les doigts. Sans doute sont-elles aussi dues en partie au fait que l'expérience individuelle du jeu du médiator est par nature incommunicable, et, chez certains guitaristes, non accompagnée d'un quelconque désir ou même d'une nécessité d'introspection - à la question "pouvez-vous nous parler de votre technique de main droite ?", Yngwie Malmsteen se contente de répondre: "j'essaie de ne pas trop y penser".
L'apprentissage du jeu au médiator pose un certain nombre de difficultés immédiates, le choix d'une prise confortable et efficace n'étant pas la moindre de celles-ci. Dans la position classique, la main droite tombe naturellement sur les cordes en donnant immédiatement aux doigts le maximum de liberté de mouvement. L'artificialité de l'usage du médiator est en revanche flagrante : même la prise dite "standard", dans laquelle le médiator
[[File:Guitare position standard.jpg|right|thumb|250px|Position "standard"]]
Toutes ces difficultés sont diversement résolues (ou non résolues) par chaque guitariste. La position dite « standard » - prise fermée, pas d’ancrage, mouvement par oscillation du poignet - n’est de fait qu’une position praticable parmi d’autres, et nombre de variantes sont effectivement pratiquées, y compris par de grands guitaristes, parmi un large éventail de choix possibles : prise fermée ou ouverte, ancrage de la main droite au dessus du mi aigu à l’aide d’un ou plusieurs doigts, paume de la main flottante, paume en appui sur le chevalet, paume en appui sur les cordes dans le jeu sur les cordes aiguës, paume en appui sur la table au dessus du mi grave dans le jeu sur les cordes graves, auriculaire et/ou annulaire repliés en appui sur les cordes ou frôlant les cordes dans le jeu sur les cordes graves, poignet en appui sur le chevalet, mouvement basé sur un déplacement du couple index et pouce, sur l’oscillation ou la flexion du poignet, sur la rotation ou l’oscillation de l’avant-bras, sur une combinaison de ces mouvements élémentaires… Toutes ces variantes ne présentent pas les mêmes avantages et inconvénients, toutes ne conviennent pas à tous les guitaristes, ni à toutes les formes de guitares, ni même à tous les contextes de jeu : jeu rythmique lent et ample, jeu rythmique sec et rapide, jeu solo à vitesse moyenne, jeu solo en son saturé à vitesse extrême… Le choix d’une variante implique inévitablement un compromis entre d’une part, la précision de l’attaque et la variété des nuances, c’est-à-dire les facteurs contribuant à la qualité et l’expressivité du son, d’autre part l’économie de mouvement et l’évitement des tensions, c’est-à-dire tous ceux contribuant à la virtuosité du jeu - l’évitement de toute tension musculaire doit impérativement être pris en compte si l‘on souhaite éviter les blessures physiques à moyen ou long terme, telles que [[w:Tendinite|tendinite]] ou [[w:Syndrome_du_canal_carpien|syndrome du canal carpien]].
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