« Jardinage/Produire ses semences » : différence entre les versions

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'''1.== Récolter des graines''' ==
 
Toutes les plantes ne produisent pas de graines (ou en produisent peu et/ou très peu fertiles).
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== A.= Les plantes sauvages ===
 
La plus simple des récoltes sera celles des plantes sauvages. Une méthode intéressante pour fleurir son jardin sans frais et sans destruction de la nature. Coquelicots, scabieuses, compagnons rouge et blanc, marguerite, pensée sauvage, cardamine des prés, digitales, campanules, etc., se prêtent merveilleusement au jeu.
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Certaines graines ne germent plus si on les laisse sécher. C'est, entre autres, le cas du cyclamen. Pour celui-ci, il faut récolter la graine au moment où la capsule commence à s'ouvrir et la replanter immédiatement. Si ce n'est pas possible, il vaut mieux prélever toute la capsule et la garder dans un sachet hermétiquement fermé (comme pour les boutures).
 
== B.= Les fleurs cultivées ===
 
Source inépuisable de semences... et de surprises car les semis donneront souvent des résultats différents. Les plantes de jardins sont très souvent hybridées sans compter le mélange naturel opéré par les abeilles!
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Enfin, certaines demandent tellement de patience et d'habileté qu'on optera tout de suite pour la multiplication végétative : hémerocalles, pivoines, rosiers,...
 
Cas particulier, certaines bulbeuses se multiplient très bien par semis, comme les muscaris, les jacinthes des bois, les perce-neiges, les ails décoratifs... Si on les laisse faire, ils peuvent coloniser de grandes surfaces avec les années...
 
== C.= Les plantes potagères ===
Avant toute chose, pour récolter des semences potagères, il faut cultiver des variétés non-hybrides. Les semences des hybrides F1 sont désespérantes (un semis "spontané" de brocolis "Colbert F1" m'a donné des feuilles de choux indéterminés qui n'ont donné ni récoltes de feuilles ni belles rosettes de fleurs).
Ensuite, il faut distinguer les annuelles des bisanuelles. Beaucoup de légumes sont récoltés dans leur première année et ne fleuriront que la deuxième année. Cela implique d'isoler dans un coin de potager les "porteurs de semence".
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Radis, navets, choux, oignons, ails, poireaux, scorsonères, carottes, panais... Pour ceux-là, il sera nécessaire de leur trouver un coin de planche où ils pourront produire tranquillement leurs graines.
 
== D.= Les fruitiers ===
 
 
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Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les petits fruitiers tels que groseilles, cassis, myrtilles, framboises ou fraises ne donnent que très rarement un bon résultat. En réalité, ils sont issus d'une très longue sélection et le type sauvage (celui qui risque de ressortir) portent des fruits plus petits, moins juteux, moins goûteux...
Quand aux fraises, elles sont par essence des hybrides.
 
== Récolter bulbes, tubercules, rhizomes ==
 
=== Les plantes sauvages ===
 
Il est tout à fait déconseillé de récolter les bulbes et autres racines des plantes sauvages. Puisqu'on arrache la plante, on ne peut pas prétendre n'avoir aucun effet sur la nature. Et l'apparente abondance est souvent trompeuse. On a vu disparaître des tapis entiers de jonquilles sauvages ou de jacinthes des bois...
Sans compter le risque de détruire une plante rare ou protégée : ce fût le cas de certains orchis pourtant situés dans une réserve naturelle des Ardennes belges... ou des lis martagon dans les Pyrénées. La liste serait trop longue pour être citée ici mais un petit rappel de temps en temps ne peut pas faire de tort ;)
 
Par contre, il est parfaitement autorisé de prélever des plantes dans un jardin ami bien fourni. Parmi nos "indigènes" depuis longtemps établies au jardin : jonquilles, jacinthes des bois, perce-neige, sceau-de-Salomon, corydalis jaune ou mauve, anémones des bois ou pulsatilles, ail des ours, ...
Toutes ces plantes ont tendance à se "naturaliser" (original, non?), c'est-à-dire à se multiplier et couvrir une surface de plus en plus grande. Souvent originaire des sous-bois, elles acceptent, préfèrent même, la mi-ombre.
Le meilleur moment pour les récolter est juste après la floraison. Il faut les replanter le plus vite possible et les conserver au frais jusque là (l'idéal est de les emballer dans du papier journal humide puis dans un sac plastique hermétiquement fermé). Toutes préfèrent un sol riche en humus, proche de leur milieu naturel de sous-bois.
 
=== Les plantes cultivées ===
 
''a. plantes à bulbes''
 
Certaines produisent énormément de jeunes bulbilles qui fleuriront après seulement un an ou deux : muscaris, narcisses, crocus, scilles, ails décoratifs, oxalis, crocosmia, ...
D'autres demanderont plus de patience, comme les tulipes. Les bulbes non rustiques, les ixias, les nérines, les freesias, etc., produisent également des bulbilles qui demandent à être séparés du plant-mère, cultivés séparément pendant la belle saison, hivernés au sec et à l'abri du gel, et ce jusqu'à leur floraison après 2 ou 3 ans.
 
''b. plantes à tubercules et rhizomes''
 
Les glaïeuls et les lys en sont de parfaits exemples. Pour le premier, on détache les jeunes caïeux et on les cultive comme les grands pendant deux ou trois ans (en particulier, en les hivernant au sec) avant de les voir fleurir. Pour le second, on détache les "écailles" charnues du tubercule et on les plante dans un bac à semis contenant un mélange de terreau et de sable. Comptez aussi 3 ans avant de voir les premières fleurs.
 
Toutes les anémones produisent des rhizomes qui peuvent être divisés pendant la période de repos. Certaines, comme les anémones du Japon (floraison automnale) se multiplient vite au point de se montrer parfois envahissante, d'autres, comme l'anémone de Caen (floraison printanière) se montrent beaucoup plus lentes à produire des rejets...
 
Les dahlias produisent des bouquets de tubercules de plus en plus volumineux avec les années. Pour les diviser, on les met à germer à l'intérieur dès mars-avril en les plaçant dans un endroit tempéré et lumineux. On divise la touffe avec un couteau bien aiguisé en laissant deux à trois germes par morceau. Cette division peut s'opérer tous les deux ou trois ans, en fonction de la croissance des tubercules.
A peu près les mêmes conseils valent pour la division des cannas, des belles-de-nuit, des bégonias...
 
Les iris de jardin, quant à eux, se multiplient si vite qu'il est indispensable de les diviser tous les 3 ou 4 ans pour qu'ils continuent à fleurir généreusement. Pour cela, on déterre une touffe avec les racines, on sépare les rhizomes et on coupe les parties les plus vieilles et on replante les plus jeunes en surface. Les iris peuvent également se multiplier par semis, les premières fleurs apparaîtront après 2 ou 3 ans mais comme toujours, le coloris obtenu sera une surprise...
Les iris des marais se multiplient par division des touffes comme ceux à bulbes.
 
Les prolifiques hémérocalles se multiplient également par division des touffes. On obtiendra sans difficultés des rejets chaque année, histoire de fleurir les jardins de toutes ses connaissances et plus loin encore... Bien entendu, les magnifiques sélections américaines aux coloris extravagants, assez rares chez nous, ne montrent pas la même vitalité à se multiplier! (ô rage, ô désespoir...)