« Photographie/Traitements argentiques monochromes/Développement des films monochromes » : différence entre les versions
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== Généralités ==
Développer soi-même ses films noir et blanc ne présente pas de difficulté particulière et
On pouvait trouver voici quelques années trois sortes de films noir et blanc :
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* les films inversibles qui procurent des diapositives en noir et blanc, après un premier développement et un traitement d'inversion. Ces films ont presque totalement disparu du commerce mais il est possible d'obtenir des diapositives en noir et blanc avec certains films « négatifs » traités spécialement.
La plupart des films « négatifs » noir et blanc sont de type panchromatique, c'est-à-dire qu'ils possèdent une sensibilité étendue à toutes les couleurs de la lumière visible. Ce sont eux
Le processus de traitement est le même pour tous ces films mais certains nécessitent quelques précautions particulières qui sont bien sûr signalées par les fabricants.
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== Le matériel pour amateurs ==
=== La cuve à développement ===
Les modèles les plus courants sont en matière plastique noire, de type ''bakélite'' ou autre, mais on en trouve également en acier inoxydable. Le film est généralement enroulé dans une spirale de matière plastique ou d'acier inoxydable. Dans certaines cuves, aujourd'hui disparues du commerce, il était enroulé en même temps qu'une bande souple gaufrée (cuves ''Souplinox'' fabriquées par la société [[Inox]]).
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L'enroulement des films en même temps que les bandes souples ne présente aucune difficulté particulière dans l'obscurité complète, en revanche le chargement des cuves à spirales est un peu plus compliqué, surtout dans le cas des films de moyen format 120 ou 220.
De très nombreux modèles de cuves ont été commercialisés au cours des années. Certains d'entre eux permettaient le chargement en plein jour, d'autres étaient conçus pour ne développer qu'une partie des films, etc.
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=== Éprouvettes graduées, pipettes, etc. ===
La préparation des bains photographiques nécessite très souvent des opérations de dissolution
L'usage d'une pipette ne se justifie généralement pas pour les photographes amateurs, sauf dans le cas où ceux-ci tiennent à préparer eux-mêmes certains bains particuliers à partir de produits chimiques au détail.
=== Thermomètre ===
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La température idéale de développement se situe aux environs de 20 °C, disons de 17 à 24 °C. Comme on le sait, plus la température est élevée, plus les traitements sont rapides, mais l'usage de bains trop chauds présente de multiples inconvénients.
Plus que l'obtention d'une valeur précise de la température, c'est la constance de celle-ci qui est véritablement importante. Un bon thermomètre vous permettra de connaître avec précision et rapidité la température des bains, et donc d'ajuster les durées de traitement en conséquence. C'est bien entendu la durée du développement qui influence de façon déterminante la qualité de l'image négative finale.
=== Flacons pour la conservation des produits ===
Si
=== Pinces de suspension ===
[[File:Pince a usage photographique.jpg|thumb|200px|pince pour l'accrochage des films]]
=== Pince-essoreuse ===
L'usage d'un produit tension-actif (un « mouillant ») n'est pas toujours suffisant pour éviter la formation de dépôts lors du séchage des films. Du côté où se trouve l'émulsion il n'y a généralement pas de gros problèmes car la gélatine, qui absorbe les liquides, a tendance à
Il convient donc d'essorer le film que l'on met à sécher, pour éviter ces inconvénients. Certains photographes se contentent de pincer le film dans sa partie supérieure entre deux doigts, qu'ils déplacent jusqu'en bas. Cette pratique est très dangereuse en raison des risques d'endommagement de l'émulsion, très fragile lorsqu'elle est humide.
Dans les installations industrielles importantes, les phases d'essorage sont réalisées par des jets d'air laminaires qui évitent tout contact d'éléments solides avec le film.
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On trouvait voici quelques années des sortes de sacs ou de manchons étanches à la lumière, dans lesquels on pouvait enfermer le matériel. On passait les deux mains par des orifices munis d'élastiques assurant un serrage et une étanchéité à la lumière au niveau des poignets ou des avant-bras. Nous avons le souvenir d'avoir chargé des films dans un lit, en passant les bras sous la couette recouverte d'un anorak pour compléter l'étanchéité à la lumière.
Les autres phases du traitement peuvent se dérouler en plein jour et n'importe où, les cuves
== Conduite des opérations ==
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* '''révélateur''' :
: Vous pouvez toujours le préparer à partir des produits chimiques au détail que vous trouverez (de plus en plus difficilement) dans le commerce et d'un bon formulaire, mais vous trouverez généralement plus avantageux d'opter pour des produits de grandes marques, à diluer ou prêts à l'emploi, qui sont à la fois beaucoup plus faciles à préparer et mieux appropriés aux émulsions modernes. Si vous choisissez un révélateur récupérable, vous aurez intérêt à le préparer d'avance : on conseille de s'y prendre la veille, de façon à n'utiliser la solution que lorsqu'elle parfaitement refroidie et surtout stabilisée du point de vue chimique.
* '''bain d'arrêt''' :
: C'est le plus souvent une simple dilution d'acide acétique, dont le coût est très faible, mais ce bain se conserve bien et il n'y a aucun inconvénient à le récupérer.
* '''fixateur''' :
: Ce produit se conserve bien et comme il est très chargé en produits chimiques il est vivement conseillé de le récupérer.
Attention, '''une erreur classique est l'inversion des flacons'''. Un film dont on commence le traitement dans le bain d'arrêt ou dans le fixateur n'a évidemment aucune chance de fournir à son auteur la photo du millénaire. Un très vieux truc consiste à utiliser un code de couleurs, par exemple celles du drapeau français : bleu pour le révélateur, blanc pour le bain d'arrêt et rouge pour le fixateur. Un simple morceau de toile ou de plastique adhésif fait l'affaire. Autant que possible, étiquetez les flacons '''et''' les bouchons, pour éviter toute interversion qui pourrait dégrader les produits, des traces de fixateur polluant le révélateur peuvent en effet avoir des effets désastreux.
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* DUBREUIL, Jean-Pierre .- Pratique labo - Développez vous-mêmes vos films. In : Chasseur d'Images, n° 2, octobre-novembre 1976, pp. 25-29.
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