« Photographie/Traitements argentiques monochromes/Développement des films monochromes » : différence entre les versions

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L'amateur qui développe régulièrement des films noir et blanc peut avoir intérêt à récupérer son révélateur pour le réutiliser ultérieurement. Il convient dans ce cas d'utiliser un produit permettant cette réutilisation, et de protéger la solution récupérée de toute oxydation en la mettant au frais, à l'abri de la lumière et dans un récipient dont l'air peut être évacué. À chaque développement, une partie du liquide est absorbée par la gélatine du film et une autre est perdue en raison du mouillage de la cuve, de la spirale, etc. Le flacon de révélateur se vide donc progressivement. On peut bien entendu remplacer le volume perdu par introduction dans le flacon de matières inertes comme des billes de verre, ou encore insuffler un gaz inerte à l'aide d'une bombe spéciale. Le plus simple est sans doute d'utiliser des flacons souples que l'on peut plus ou moins écraser avant de les reboucher, ou encore utiliser des flacons en accordéon que l'on presse, avant de les refermer, jusqu'à ce que le liquide arrive au ras du goulot (flacons ''Air-Evac'' par exemple). Attention toutefois, ces flacons sont très difficiles à nettoyer lorsque les bains stockés ont produit des dépôts.
 
=== Pinces de suspension ===
 
[[File:Pince a usage photographique.jpg|thumb|200px|pince pour l'accrochage des films]]
Il est commode d'utiliser des pinces spéciales pour suspendre les films que l'on met à sécher. Il en existe de deux sortes, les unes munies d'un crochet ou d'un anneau de suspension retiennent le haut du film et s'accrochent sur un support, une tringle par exemple, les autres se fixent en bas et comportent généralement un lest qui permet de maintenir le film tendu pendant le séchage.
 
=== Pince-essoreuse ===
 
L'usage d'un produit tension-actif (« mouillant ») n'est pas toujours suffisant pour éviter la formation de dépôts lors du séchage des films. Du côté où se trouve l'émulsion il n'y a généralement pas de gros problèmes car la gélatine, qui absorbe les liquides, a tendance à détruire les gouttes qui se formeraient à sa surface. Il n'en va pas de même du côté dorsal car le support de l'émulsion n'a généralement aucun pouvoir absorbant et les gouttes qui s'y forment ont un double inconvénient : d'une part, elles laissent des dépôts minéraux sous forme de taches ou de cernes plus ou moins marqués, d'autre part en s'évaporant elles provoquent un léger refroidissement local qui peut suffire à modifier le pouvoir couvrant du dépôt d'argent situé sur l'autre face. Si les taches résultant d'un simple dépôt sont relativement faciles à éliminer, en revanche les zones éclaircies ou parfois assombries provoquées par le refroidissement sont indélébiles.
 
Il convient donc d'essorer le film que l'on met à sécher, pour éviter ces inconvénients. Certains photographes se contentent de pincer le film dans sa partie supérieure entre deux doigts, qu'ils déplacent jusqu'en bas. Cette pratique est très dangereuse en raison des risques d'endommagement de l'émulsion, très fragile lorsqu'elle est humide. La pince essoreuse agit selon le même principe mais les doigts sont remplacés par des lèvres de caoutchouc agissant à la manière des essuie-glaces de voitures. Là encore, les risques pour l'émulsion sont grands, en particulier si la pince est sale, le moindre grain de poussière abrasive collé sur l'une des lèvres pouvant en effet rayer de façon irréparable toute la longueur du film, tant du côté gélatine que du côté support. Nous conseillons plutôt d'utiliser un tampon de papier absorbant (une feuille d'essuie-tout ménager repliée sur elle-même par exemple) pour essuyer légèrement la face dorsale du film dans un mouvement de haut en bas, lorsque le film est accroché pour le séchage. Il ne faut évidemment '''en aucun cas''' réaliser cette opération sur la face gélatinée, qui serait alors gravement endommagée.
 
== Le local ==