« Tribologie/Lubrifiants/Lubrifiants liquides » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 82 :
De nombreuses recherches ont lieu dans ce domaine, en particulier en Allemagne au ''Fraunhofer Institute for Mechanics of Materials IWM''. Contrairement aux autres produits dont les molécules sont dans des positions désordonnées, les cristaux liquides présentent une structure orientée. Ils n'apportent pas d'amélioration intéressante pour la lubrification des roulements, en raison des pression trop élevées, en revanche ils permettent d'obtenir des coefficients de frottement très bas dans les guidages hydrodynamiques. Leur coût est actuellement très élevé car leur application essentielle, les écrans à cristaux liquides, demande des produits très purs, mais on peut espérer qu'avec un niveau d'exigence moins élevé, ils deviennent plus abordables.
 
== Additifs et huiles « compoundées » (mélangées) ==
 
=== Généralités ===
Ligne 92 :
Ce mélange ne visait qu'à améliorer une propriété particulière, l'onctuosité, par des produits que l'on peut considérer comme les premiers additifs. Aujourd'hui, l'industrie chimique produit toute une série de composés complexes dont l'apparition dans les huiles a constitué une seconde révolution. Si dans les premiers temps la proportion d'additifs ne dépassait pas 3 à 5 %, il est aujourd'hui courant d'en trouver de 25 à 30 % ...
 
La plupart des mécanismes modernes ne peuvent fonctionner que grâce à des lubrifiants hautement spécialisés, sans lesquels les progrès que nous connaissons n'auraient pas été possibles. Le terme «  dopes  » désigne des produits qui forment ''in situ'' avec les métaux des composés ioniques que le frottement consomme par action mécanique. Si tous les dopes sont des additifs, en revanche tous les additifs ne sont pas des dopes. Le terme «  dopage  » a d'ailleurs pris un sens péjoratif et n'est plus adéquat : les lubrifiants dopés ne sont pas améliorés temporairement comme certaines performances sportives, mais pour toute leur durée de vie, c'est-à-dire le temps qui s'écoule entre deux vidanges.
 
On distingue les additifs lyophiliques et les additifs lyophobiques. Les premiers ont une affinité avec le solvant, qui est la base lubrifiante. Ils sont constitués de particules colloïdales de dimensions inférieures au micromètre : additifs de viscosité, polyméthacrylates, acides gras, savons, additifs antiusure. Les seconds n'ont pas d'affinité avec le solvant dans lequel ils restent en suspension : graphite, bisulfure de molybdène (MoS<sub>2</sub>), PTFE micronisé, bentonite, etc.