« Initiatives éco-citoyennes/Évolution futures en matière d'action écocitoyennes sur l'énergie » : différence entre les versions

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Grâce aux nombreuses initiatives ayant été décrites au cours de cet ouvrage, nous pouvons avoir un aperçu global de l’état d’avancement de ces démarches dans notre société actuelle. Les initiatives les plus prometteuses ont été développées indépendamment, et d’autres, non moins intéressantes ont été regroupées pour des raisons pratiques.
 
L’avenir des démarches éco-citoyennes passe avant tout par leur généralisation. Cela doit s’effectuer au cours de quatre étapes : Leur naissance grâce à la science, à des inventeurs plus ou moins farfelu, le bon sens ou même le hasard, puis vient leur vulgarisation. Les inventions se répandent grâce aux réseaux spécialisés, aux médias ou aux initiatives comme ce wikibook qui ont pour but de faire connaître au plus grand nombre les initiatives eco-citoyennes existantes. Plus tard, arrive les soutiens financiers aux initiatives en question. Une fois connue et reconnues, les initiatives peuvent faire l’objet de soutien de la part des décideurs politique par exemple. A partir de là on arrive à la dernière phase qui est la démocratisation de l’initiative pour la transformer en bonne pratique généralisée.
 
Une limite au développement de ces initiatives est l’aspect financier, et notamment le soutien qui peut leur être accordé de la part des politiques publiques en vigueur. Ainsi, la baisse du coût de rachat de l’électricité d’origine photovoltaïque risque d’avoir des conséquences néfastes. Il risque d’y avoir un fléchissement dans la croissance de la surface de panneaux solaires installés.
HormisAu-delà lesdes initiatives déjà développées tout au long de cet ouvrage, quelques pistes d’avenir offrentprésentent des perspectives d’avenir.
 
== Louer son toit ==
 
Aujourd’hui ; l’énergie solaire vit un plein boom. Les coûts de rachat proposés dopent les installations de panneaux solaires photovoltaïques, aussi bien à petite échelle chez les privésparticuliers que pour des investissements plus lourds et plus conséquents de la part d’entreprises ou de collectivités. Néanmoins, même avec les avantages financiers associés à l’énergie solaire photovoltaïque, ce sont des installations qui sont encore très onéreuses et qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
 
Des agriculteurs, des entreprises et certains particuliers propriétaires de bâtimentbâtiments importants louent leurs toitures à des sociétés qui y posent des panneaux photovoltaïques pour récolter de l'électricité. Les investisseurs peuvent récupérer 8% de bénéfices par moisan grâce à des terrasses de très grande superficie dans le sud-est de très grande superficie.
A titre d’exemple, un exploitant agricole dans le Var peut valoriservalorise ses toitures ce qui assure un complémentde decette revenufaçon. Avec 800m² de panneaux solaires, les loyers reversés sont de l’ordre de 1500 € par an, ce qui lui assure un complément de revenus intéressant.
Le cabinet CPC investissement, spécialisé dans les placements éthiques, est aujourd'hui un des leaders du secteur de location de panneaux solaires. Il se charge de poser gratuitement du photovoltaïque sur les toits et de faire bénéficier d'une rente pendant vingt ans, durée durant laquelle EDF promet de racheter l'électricité produite. Une offre qui se fait à certaines conditions : il faut que le toit soit situé en Languedoc-Roussillon, Paca ou Corse, qu'il ait une superficie supérieure à 500m², une orientation sud, sud-est et une inclinaison supérieure à 25%.
Les bénéficiaires de la location de toit ne sont pas seulement les propriétaires. CTC est une entreprise de gestion de patrimoine, et ses clients ont de l'argent à placer. Ainsi n’importe quel client peut investir sur les toits démarchés dans le sud de la France. Un placement de la sorte rapporte jusqu’à 8%.
Cette idée de louer son toit à quelqu'un d'autre qui voudrait y installer des panneaux photovoltaïques peut sembler farfelue, mais a en réalité une certaine logique.
En effet, si on ne dispose pas soi-même de la motivation et, du temps ou de l’argent nécessaires pour équiper mon habitation en panneaux photovoltaïques, pourquoi ne pas permettre à quelqu'un d'autre de le faire, en échange de la perception d’un loyer? On peut par exemple imaginer qu’un voisin a un toit orienté nord ombragé par des arbres alors que le toit proposé est orienté sud, et que seul ce voisin a les moyens et l'envie d'investir dans des panneaux photovoltaïques. Dans ce cas, il serait avantageux pour le voisin et pour le propriétaire que ce dernier lui loue son toit.
 
 
== Smart grids ==
 
Grâce aux nouvelles technologies de l'information, les fournisseurs d'énergie connaîtront en temps réel les besoins des consommateurs. Ce qui permettra de mieux gérer le réseau et de moins gaspiller moins d'énergie.
«Nous sommes à la veille d'une révolution aussi importante que dans les télécoms», pronostique Marc Jalabert, directeur du marketing chez Microsoft France, à propos des réseaux électriques du futur. Également appelés «réseaux intelligents» selon la traduction de l'expression anglo-saxonne smart gridgrids, ils font l'objet, pour la première fois en France, d'un colloque d'envergure organiséqui mercredia été organisé au Palais Bourbon, à l'initiative de la commission de régulation de l'énergie (CRE).
Le principe général de ces réseaux intelligents consiste à répartir la fourniture d'énergie en fonction des besoins réels des consommateurs. Aujourd'hui, un distributeur d'électricité est obligé d'anticiper la consommation de ses clients en fonction de paramètres théoriques (habitudes, température extérieure...). Ce qui le conduit, par précaution, à prévoir large. À l'aide des réseaux intelligents, ce fournisseur pourra, demain, connaître en temps réel les besoins de ses clients et leur fournir ainsi la puissance adaptée, évitant toute dispersion d'énergie. Autant dire, selon le président de la CRE, Philippe de Ladoucette, que «ces réseaux intelligents vont transformer les habitudes des consommateurs dans les années à venir».
 
30 millions de clients
Pour Jean-Marie Chevalier, professeur à l'université Paris-Dauphine (coorganisateur du colloque), et Michel Derdevet, maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris, le smart grid consiste à injecter plus d'intelligence, c'est-à-dire une plus grande capacité d'adaptation à tous les niveaux des systèmes énergétiques, de la production à la consommation. À l'arrivée, «il faut profiter des avancées de plusieurs secteurs - celui des capteurs, des télécommunications et des technologies de l'information - pour fournir un système de gestion de l'électricité plus efficace et moins énergivore», expliquent-ils.
Le parallèle avec Internet est pertinent. Le système énergétique va évoluer d'une structure pyramidale vers un véritable réseau. Avec les énergies renouvelables, non seulement les centres de production vont se multiplier et s'atomiser, mais les consommateurs pourront être en même temps producteurs, à l'image de ceux habitant des maisons équipées de capteurs solaires. Gérer des flux d'électrons pouvant changer de sens et des centrales à la production très fluctuante, tel est le défi que les réseaux devront relever en se criblant d'électronique.
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Le citoyen durable, c’est celui qui balaye devant sa porte. Si chacun fait à son échelle des actions de respect de l’environnement, les objectifs de réduction de carbone pourront être tenus. La notion de jardin s’étend de son jardin, de sa ville, son pays, son continent jusqu’à sa planète entière. L’important est surtout de ne pas prêcher un exemple que ne suivrait pas soi même. Il faut inventer de nouveaux systèmes et les ramener à l’échelle du citoyen qui devient alors le citoyen durable. Il décrit trois niveaux d’engagement :
 
* Le consciencieux : c’est celui qui consomme de façon éthique, qui investiinvestit dans la croissance verte.
* Le militant : c’est celui qui essaye de changer le système, qui s’inscrit dans un parti politique ou une ONG pour défendre ses idées.
* Le planétaire : celui qui créécrée des pressions sur les gouvernements par l’intermédiaire de partis globaux, rassemblant au-delà des clivages politiques autour de sujetsujets d’importance planétaire (réchauffement climatique)
On doit passer d’une démocratie élective à une démocratie participative assistée par un réseau d’experts.
Le citoyen durable, c’est avant tout un citoyen informé. Pour cela, il doit pouvoir compter sur des scientifiques durables que l’on peut aussi décrire en trois groupes.
 
* Le consciencieux, qui aime faire le bon scientifique, celui qui cherche à trouver des explications.
* Le scientifique militant, qui fait part de ses découvertes et ne craint pas de communiquer les résultats.
* Le planétaire, qui place les enjeux humanitaires avant les enjeux économiques et financiers.
 
Dans cette mutation, les entreprises ont l’avantage d’être plastiqueplastiques et plus dynamiquedynamiques devant le changement. Elles ont une forme de stabilité dans leur recherche de perduration dans le temps qui peut rejoindre des objectifs de durabilité. Leur vision du monde plus globale que les gouvernements. Il n’y a pas les mêmes échéances électorales. Cependant, les entreprises sont dans une vision plus conflictuelle de l’environnement. Un de leur objectif est la création de profits immédiats et cela n’est pas compatible avec le développement durable.
Le développement durable se joue surtout à l’échelle du citoyen. Le citoyen durable, c’est l’inverse du citoyen jetable. Il n’est pas bardé de gadgets inutiles. Il est responsable de lui et de ses actes. Il est réfléchi et accepte les sacrifices au nom de la collectivité. Il faut rétablir une alliance avec la nature en admettant sa fragilité et sa supériorité. Il nous faut acquérir une forme de sobriété et ainsi savoir de quoi nous n’avons pas besoin. Jonas écrivait en 1979 dans son principe de responsabilité que la situation est si grave qu’il faudra un jour adopter des règles qu’on appliquera à tous.
Le passage à une vision plus durable passe par des changements culturels profonds : Ces changement seront douloureux. Il y ara une notion de devoir : il y aura une croissance de la sphère morale. Cela devra se traduire par une croissance du jugement de chacun. Il existe une forme de résistance culturelle face à l'écologie. C’est un changement de la quantité vers la qualité : c’est un véritable changement de paradigme.