« Philosophie/Perception » : différence entre les versions

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:Commentaire : notez le glissement qui s'opère dans ce texte. Nos perceptions sont d'abord pour nous un horizon, puis une prison, puis l' « erreur en soi ». Le passage d'une étape à l'autre est purement rhétorique. En effet, si nos sens sont comme des lignes d'horizon, ce ne sont pas des prisons, mais ce qui constitue au contraire nos possibilités d'actions ; l'idée que nos sensations sont comme des murs de prison est donc un non sens. Ensuite, parler d' « erreur en soi » est doublement problématique :
::*Nietzsche ne considère pas l'éventualité que nos limites sensibles ne soient, par exemple, qu'un point de vue sur la réalité : point de vue lacunaire, mais qui pourrait être partiellement correcte ; curieusement, cela suppose que Nietzsche prend le « point de vue » d'une réalité en soi, réalité vraie par opposition à l' »« erreur en soi » des perceptions. Ce qui nous amène au second point.
::*Nietzsche se place à un point de vue extérieur, ce qui suffit à montrer que son point de vue est une contradiction dans les termes : en effet, s'il était resté dans le champs de ses propres perceptions, il n'aurait pu parler d' « erreur en soi » ; mais, pour en parler, il doit sortir de son propre horizon.
:Nietzsche a par la suite abandonné cette conception de la perception, pour adopter une position phénoméniste.
 
==== ALAIN ====