« Philosophie/Perception » : différence entre les versions

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Mais nous pourrions rejeter la thèse d'un sujet de la perception, au sens actif, et soutenir l'antériorité de la perception sur le sujet : l'individu ne serait pas le sujet de ses perceptions, au sens où il participerait à l'interprétation de ses sensations. Dans ce cas, le monde des perceptions existe avant le sujet et est sans sujet, et le sujet (l'individu qui pense, qui veut, qui affirme sa subjectivité) apparaît dans un monde de perceptions qui est déjà là.
 
Cette thèse est renforcée par l'absurdité manifeste de la thèse contradictoire : supposons que l'individu soit antérieur à ses perceptions et qu'il puisse être à leurs égards entièrement actif. Il s'ensuivrait que le sujet qui a des perceptions peut littéralement créer des objets distincts de lui et les juger extérieurs à lui, et donc qu'il peut créer le monde réel. Pour éviter ce genre d'idéalisme extrême (qui est une conséquence du relativisme et du subjectivisme), dont il n'est sans doute pas nécessaire de montrer la réfutation empirique, on doit supposer que la thèse selon laquelle l'individu « s'oppose un objet qu'il juge spontanément distinct de lui, réel et actuellement connu de lui » n'est pas une thèse universelle. Et si elle n'est pas universelle, il y a des perceptions antérieures au sujet et sans sujet. Donc la définition de Lalande est fausse.
 
=== Perception, pensée et connaissance ===