« Philosophie/Nietzsche » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Marc (discussion | contributions)
Marc (discussion | contributions)
Ligne 7 :
Contradictoires, car Nietzsche affirme lui-même la nécessité d'être conséquent et qu'il adopte la forme de l'aphorisme pour forcer son lecteur à réfléchir et l'amener à le contredire. Dénuées de curiosité, car de nombreuses thèses de Nietzsche ne sont tout simplement pas considérées à la lumière de débats philosophiques importants que, pourtant, elles soulèvent, et c'est au contraire Nietzsche qui est censé avoir toujours le dernier mot, en tant que philosophe « fondamental ». Par exemple, l'opposition entre la connaissance par intuition et la connaissance conceptuelle est une opposition classique ; or, Nietzsche soutient que la connaissance est une réduction au déjà connu et il présente en même temps la Volonté de puissance, qui est selon lui la notion fondamentale de tout « interpréter », comme quelque chose qui semble bien être une intuition du devenir. Comment donc ces deux hypothèses pourraient-elles se concilier ?
 
Ce n'est là qu'un exemple parmi bien d'autres. Il faut ajouter à cela le fait que les textes de Nietzsche ont été enrôlés, au cours du XXeme siècle, par la philosophie continentale, alors que par bien des aspects cette dernière est condamnée par avance par Nietzsche<ref>Le réel souci de Nietzsche pour les sciences et pour le travail laborieux de la recherche intellectuelle est par exemple souvent négligé.</ref>. La réception française de Nietzsche, de ce point de vue, a créé un Nietzsche post-moderne et continental, une icône qu'il faut vénérer ou, par contrecoup, abattre, laissant peu de place pour la discussion et l'argumentation. On ne s'étonnera donc pas que certaines thèses de Nietzsche, comme ses thèses sur la morale, son naturalisme, aient pu finalement susciter récemment l'intérêt de philosophes à l'opposé de philosophes dit « post-modernes ».
 
Nous proposons de faire un exposé aussi précis que possible de la pensée de Nietzsche, suivi, dans chaque partie, de discussions de ses thèses considérées une par une, afin d'en évaluer la validité. Il va s'en dire que, dans cet esprit, une grande partie de la philosophie de Nietzsche sera considérée comme douteuse, voire comme réfutée. Mais, pour chaque point, nous présenterons les arguments qui justifient selon nous que l'on ne puisse pas adhérer à telle ou telle de ses thèses.