« Biographie/Hayao Miyazaki » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Agnes-bart (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
Agnes-bart (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 1 :
== Biographie D'Hayao Miyazaki ==
 
Né le 5 Janvier 1941 à Tokyo, au Japon. Hayao MIYAZAKI est un dessinateur de manga, un réalisateur de films d'animation japonais et le co-fondateur du studio Ghibli.
Ligne 14 :
l'originalité du traitement réside aussi dans l'extraordinaire talent de conteur du Maitre qui, outre des récits bien ficelés, soutenus par une narration fluide, une mise en scène alerte et un rythme parfaitement calibré, présente des personnages forts, à jamais inscrits dans l'imaginaire collectif japonais et qui s'insinuent progressivement dans le nôtre. La détermination aveugle et désespérée de Nausicaä, la joie de vivre de Mei et Satsuki, le courage et la pugnacité admirables d'Ashitaka marquent durablement les esprit, et l'identification immédiate nous permet d'adhérer sans peine à leur cause, à savoir la préservation et le respect constants de l'environnement.
 
== Représenter la Nature ==
 
Hayao MIYAZAKI envisage une préservation et une défense de l'environnement de manière naturelle, à juste titre lorsque l'on a connaissance des dangers qui le menacent, mais sans la connotation écologique communément associé. Un désengagement fruit d'une volonté de ne pas être absorbé par tel ou tel bord politique, dans le but de rester neutre sans que son oeuvre puisse être volontairement taxée "d'écologiste", avec les nuances et rattachements idéologiques que cela . "Depuis la sorti de Nausicaä de la Vallée du Vent en 1984, puis Mon voisin Totoro en 1988, on m'a collé l'étiquette d'écologiste, affirme le cinéaste. Or, je ne le suis pas du tout. Mon militantisme pour l'écologie se résume à peu de choses, car je fume du tabac sans retenue et roule à tombeaux ouverts dans des voitures de sport. L'appartenance à un mouvement aussi noble soit-il me rebute. Mais je crois que la nature reprendra le dessus sur l'homme, quoi qu'il arrive." Hayao miyazaki a porté un intérêt tardif à la nature.
Si Nausicaâ de la Vallée du Vent et Princesse Mononoké sont plus à même d'argumenter le conflit opposant directement l'être humain à l'environnement, Mon voisin Totoro illustre pour sa part de manière évidente la représentation de la nature dans sa globalité. Aucun aspect n'est négligé dans l'oeuvre de Miyazaki pour figurer de manière la plus réaliste possilble les différents éléments constitutifs de l'environnement: dans ces paysages frais et légers, arbres majestueux se dressent fièrement, herbes sauvages pullulent, l'eau et d'une pureté et d'une clarté inégalées...Cette minutie pour chaque détail est le fruit d'une longue observation des éléments végétaux et animaux au sein de l'équipe artistique du film. Ce souci d'une documentation et d'une étude poussées en amont se ressent dans le résultat final. Cela a "l'air vrai", et crédibilise l'univers dans lequel évoluent les protagonistes, qui basculeront pourtant peu à peu dans une dimension fantastique. Ainsi c'est précisément les moindres détails qui peuvent paraître anodins au commun des mortels, ceux dont nous sommes si coutumiers qu'on les oublie volontiers, qu'il s'est agi de retranscrire à l'écran. Nous touchons là au principe-même de l'art de l'animation. Cette re-présentation se traduit aussi dans une gestion subtile des couleurs, des teintes et des nuances, avec un travail extrêmement élaboré sur la lumière.
Ligne 20 ⟶ 21 :
 
 
== Les différentes facettes de l'adulte miyazakien ==
 
On remarque, qu'une opposition constante est réalisée avec les "grandes personnes" et les enfants "ne comprennent pas". Gangrenés par la soif de pouvoir et/ou d'argent, ces adultes sont aveuglés par les bienfaits de l'industrialisation, et oublient que cette course perpétuelle vers plus de confort moderne se fait au détriment de la Nature. C'est indéniable, l'ambition personnelle est le signe d'un profond égoîsme; de fait, l'adulte chez Miyazaki ne se souci guère du devenir de son environnement, pourtant indispensable dans la sauvegarde de la planète Terre. Or à quoi bon amasser fortune et richesse si l'on ne peut pas l'entreposer à terme? Cela rejoint en fait un comportement typique de l'homme du XXIème siècle: "si l'on est condamné à n'effectuer qu'un bref passage sur Terre, pourquoi se soucier de l'avenir de la Terre? Autant en profiter."...
Ligne 26 ⟶ 27 :
Attention, il ne faut pas faire d'amalgame: Miyazaki ne catalogue pas non plus l'enfant comme étant par essence "pur et gentil" et l'adulte comme "perverti et méchant". Ici, comme ailleurs, le cinéaste refuse l'ambivalence primaire: une manière astucieuse d'introduire différents niveaux de lecture dans son univers. Dans la vie telle que nous la connaissons, rien n'est en effet "tout blanc ou tout noir". Miyazaki reconnaît donc aussi bien l'existence d'hommes sages, que de 'sales gosse". Le Mal est ainsi parfois présent au sein des enfants-protagonistes. Autant Nausicaâ est porteuse d'un message de paix et de tolérance, autant le jeune Asbel (du même film) est empli de haine et souhaite anéantir l'armée qui a décimé Pejite. Si le but est le même, les modalités et l'état d'esprit est différents.
 
== Destruction et préservation de la Nature ==
 
Nous pouvons nous pencher plus largement sur les deux aspects majeurs hautement contradictoires quant à l'attitude adoptée vis-à-vis de la Nature dans la filmographie d'Hayao miyazaki. En opérant une nette distinction entre d'une part les personnages mettant tout en oeuvre pour détruire à petit feu l'environnement, et d'autre part ceux tentant de rétablir la Nature sous sa forme initiale, ou essayant du moins de sauvegarder autant que possible son fragile équilibre.
Ligne 38 ⟶ 39 :
Pour autant, le cinéaste reste persuadé d'une cohabitation sereine entre l'être humain et l'environnement, malgré les nombreux dangers et obstacles auxquels ont dû faire face les protagonistes. L'état général des événements a plus d'une fois été critique et le comportement de Kushana et des troupes tolmèques plus globalement laisse perplexe: leur destruction méthodique et systématique des éléments d'une nature pervertie par leurs propres ancêtres reste un argument irrecevable.
 
== Où l'homme passe, la Nature trépasse ==
 
Cette fois, point d'étendues verdoyantes à perte de vue ou de nature luxuriante à l'horizon.Si dans Mon voisin Totoro tout n'est que quiétude et contemplation, il en va autrement dans Nausicaâ et Princesse Mononoke.
Dans Nausica^, c'est dès le prologue que nous pouvons voir un paysage mortuaire. Yupa débarque en effet dans une ville-fantôme recouverte par ce qui semble être des cocons- il s'agit en réalité de spores mortels. Il entre dans une maison, voit un crâne d'humain, ramasse une poupée d'enfant en porcelaine qui se brise et soupire: "Un autre village est mort...". La vie n'est plus par ici, et à en croire cette funeste parole il ne s'agit visiblement pas du seul village où toute trace de vie humaine a disparu. Signalons l'importance du son fugace qui en temps normal permet de prendre connaissance de la bonne santé de l'environnemrnt. Il semble ici si déchaîné que c'en est donc anormal.
Ligne 44 ⟶ 46 :
Lors des séquences d'accalmie, le prince fait montre d'une grande curiosité à l'égard de l'environnement. Ainsi, cette rencontre avec les sylvains (séq.9) où il se montre rassuré et agréablement surpris; ou ce bref arrêt dans le but d'admirer l'arbre qui sert de refuge aux sylvains en question. Peu auparavant, arrêté à une souce , il partageait son repas avec sa fidèle monture Yakuru (sép.4). Cette courte séquence témoignait déjà de cet attachement aux animaux, et plus généralement aux éléments de la Nature.
 
== Des rapports Humains simples ==
 
Les rapports humains simples ,qui sont l'objet d'un soin tout particulier dans les trois oeuvres de Miyazaki (Mon voisin totoro, Pricesse Mononoké et Nausicaâ) aussi bien dans la mise en scène que dans le traitement émotionnel, montre combien la franchise, le dialogue et l'ouverture vers l'Autre, aussi bien dans le cercle familial que sociétal; mène vers une vraie cohésion, saine et dénuée de sentiments haineux. De cette manière, l'on peut en partie expliquer l'asociabilité de Kushana et Dame Eboshi, que l'égoîsme, l'ambition personnelle et les remords aveuglent au point de nourrir des sentiments haineux envers les siens...et la Nature.
 
Ligne 53 ⟶ 56 :
L'optimisme contrarié du réalisateur reste néanmoins flagrant dans le dénouement de Nausicaâ comme dans celui de Princesse Mononoké: il reste en effet farouchement persuadé d'une possible cohabitation, saine et sereine entre l'être humain et l'environnement, malgré les nombreux dangers et obstacles auxquels ont dû faire face les protagonistes de ses films. L'espoir, aussi mince soit-il, subsiste bel et bien, et lorsque l'humanité dans sa globalité aura pleinement conscience de l'héritage qu'il doit à la Nature, les inépuisables ressources de régénération dont celle-ci regorge ne cesseront pas de l'étonner.
 
== Liens: ==
 
[[http://www.oomu.org/nausicaa.html]]