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Le frottement est multiforme et ne se laisse pas découvrir facilement. Chacun de ses aspects, pour être compris, nécessite la compréhension de beaucoup d'autres.
 
« Cette question des frottements est une des plus complexes qu'ait à connaître le mécanicien : les phénomènes observés y sont fonction d'un nombre remarquablement élevé de facteurs ; eux-mêmes sont des notions fluctuantes dépendant de plusieurs variables et s'imbricantimbriquant les unes dans les autres », écrit Jean-Jacques Caubet (Théorie et pratique industrielle du frottement).
 
* Voici un domaine où '''les paramètres sont extrêmement nombreux'''. Les chercheurs du Centre Technique des Industries Mécaniques (CETIM) en ont recensé quelques 150 à 200 qui interviennent dans pratiquement tous les problèmes industriels de frottement, y compris ceux qui paraissent les plus simples.
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*Voici l'influence de '''paramètres infimes''', ce que l'on peut traduire par '''petites causes, grands effets''' : le [[w:graphite|graphite]] frotte très bien sans lubrification sur l'[[w: acier|acier]] si l'air ambiant contient des traces de vapeur d'eau, quelques parties par million suffisent, sinon il colle au métal et s'arrache.
 
* Voici un domaine où les '''échelles''' varient de manière considérable. Les dimensions des éléments étudiés, par exemple, vont de plusieurs dizaines de mètres pour les grosses machines à quelques nanomètres pour les effets interatomiquesinter atomiques. Il en est de même pour les masses, les forces, les vitesses ...
 
* Voici un domaine qui '''frise souvent l'irrationnel'''. Comment, par exemple, un phénomène d'usure aussi destructeur que la corrosion de contact pourrait-il dépendre de la '''langue du pays''' ? Et pourtant ...
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Le frottement et l'usure mettent en jeu les surfaces de contact ou plus précisément les interfaces, où se produisent des transformations irréversibles qu'il faut considérer de plusieurs points de vue :
* état géométrique et microgéométriquemicro géométrique,
* propreté,
* état physicochimique, structure des couches superficielles,
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La vie d'un mécanisme comporte normalement trois phases : rodage, vie utile, vieillesse. L'usure est rapide en début de rodage et pendant la vieillesse.
 
L''''abrasion''' est due à une des pièces qui lime l'autre ou à un troisième corps plus dur que les deux pîècespièces. Ici plus encore qu'ailleurs il faut éliminer les débris d'usure.
L''''adhésion''' vient de la solubilité mutuelle des matériaux des pièces. La rupture adhésive des jonctions donne lieu à une usure douce, la rupture cohésive à une usure sévère pouvant aboutir au grippage.
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Depuis 1950 c'est l'essor de l'aéronautique, de l'espace, de l'atome, du génie chimique. Les mécanismes doivent fonctionner dans le vide, l'eau lourde, le sodium fondu, l'hydrogène, les acides... et il ne faut ni polluer ni consommer trop de matières ou d'énergie. Si le mécanicien est en général assez bien armé dans les premières phases de l'étude d'une machine, il l'est en revanche beaucoup moins pour la mécanique des surfaces : les innombrables résultats fondamentaux et expérimentaux accumulés depuis des décennies n'ont pas encore trouvé leur place dans un ensemble cohérent et efficace.
 
Empêcher les contacts intermétalliquesinter métalliques revient à améliorer la lubrification, ou à renforcer le manteau protecteur naturel d'oxydes, ou à créer un manteau protecteur artificiel. Ce dernier peut être sécrété par le métal lui-même, comme le graphite des fontes, ou apporté de l'extérieur, comme le sulfure de fer engendré par le Sulfinuz.
 
Il n'existe pas de loi générale ni de méthode cohérente de choix, si ce n'est la '''règle des trois couches''' :
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Cette dernière varie de façon complexe avec les matériaux et leurs traitements. Par exemple, avec un coussinet en bronze au plomb, l'usure est plus forte en présence d'un arbre en acier cémenté qu'avec un arbre chromé. C'est exactement l'inverse avec un coussinet en alliage aluminium-étain. Il faudrait connaître les résultats donnés par toutes les combinaisons possibles de matériaux, de traitements, dans toutes les ambiances imaginables. La nature chimique de l'atmosphère, la présence ou l'absence de vapeur d'eau, la pression et la température... peuvent influer considérablement sur les résultats.
 
'''Une couche protectrice antiusureanti-usure n'est intéressante que si son épaisseur est au moins égale à la perte de matière admissible pendant la durée de vie du mécanisme'''.
{{T|[[Tribologie/Traitements anti-usure|Tribologie - Traitements anti-usure]]}}
{{T|[[Tribologie/Revêtements anti-usure|Tribologie - Revêtements anti-usure]]}}
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Des informations se trouvent dans le chapitre '''[[Tribologie/Applications pratiques|Tribologie - Applications pratiques]]'''
 
''Article détaillé'' (juste ébauché pour l'instant) : '''[[Tribologie/Guidage par roulement|Tribologie - Guidage par roulement]]'''
 
== Facteurs de frottement ==