« Photographie/Thèmes/Photographie subaquatique » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 35 :
 
Il va de soi que si l'on opère en lumière naturelle, mieux vaut choisir une journée ensoleillée...
 
== Utilisation de films noir et blanc ==
 
L'excès de bleu et de vert fait que la traduction directe des couleurs sous forme d'une gamme de gris équilibrée n'est pas possible sans corrections.
 
Le manque de lumière fait souvent choisir a priori une émulsion rapide. C'est souvent un mauvais choix en raison du faible contraste obtenu et de la granulation. Sous l'eau les contrastes sont généralement faibles ou très faibles, et la lumière est très diffuse. Il faut au contraire utiliser une émulsion de sensibilité moyenne ou faible, qui sera développée dans un révélateur vigoureux afin de renforcer les contrastes sans pour autant faire monter le grain d'une façon exagérée. L'utilisation de films plus sensibles n'est finalement conseillée que dans le cas de forts contrastes, donc dans les eaux très claires ou pour compenser des effets de contrejour trop marqués, par exemple lorsque l'on photographe vers la surface depuis l'entrée d'une grotte sous-marine, ou encore lorsque l'on utilise l'éclairage plutôt brutal d'un flash.
 
Les insuccès sont généralement dus à une exposition normale et à un développement normal, qui donnent des images dont la densité moyenne est correcte mais dont le contraste est trop faible. La photographe sous-marine est sur ce plan comparable à la photographie dans le brouillard : il faut donc adopter un temps de pose plus court que celui donné par le posemètre, puisque l'on n'a pas de problème de rendu de valeurs dans les ombres, puis développer plus longuement qu'on ne le fait d'habitude pour obtenir un contraste plus élevé sans provoquer la formation d'une granulation trop forte. Il s'agit tout simplement d'exploiter ici la [[latitude de pose]], qui est grande puisque le contraste du sujet est très inférieur au contraste utile de l'émulsion utilisée. Pour la même raison, on évitera d'utiliser un révélateur compensateur pour s'orienter vers une formule plus énergique.
 
== L'équilibrage des couleurs ==
Ligne 42 ⟶ 50 :
L'usage de films négatifs ne pose pas de problème important car on peut faire varier l'équilibre des couleurs lors du tirage. En revanche, il n'en va pas de même pour les diapositives. Dans ce cas, il faut de toute manière utiliser des films équilibrés pour la lumière du jour.
 
À faible profondeur, quelques mètres, il était recommandé d'utiliser un éclairage artificiel à température de couleur relativement basse, 3.400 K par exemple, l'eau se chargeant de filtrer l'excès de lumière rouge. Avec des sources dont la température de couleur est plus élevée, des [[Photographie/Filtres optiques/Filtres modifiant la température de couleur#Filtres correcteurs de lumière|filtres correcteurs]] de teintes chaudes (dans la série Wratten 81 par exemple) donnent de bons résultats.
 
Au-delà de 10 m, la lumière artificielle devient pratiquement indispensable et elle prend le pas sur le restant de lumière naturelle. On peut faire appel aux mêmes techniques mais il est souvent conseillé d'utiliser des lampes survoltées ou des lampes à halogènes équilibrées pour 3.200 à 3.400 K, associées à des films équilibrés pour la lumière artificielle tungstène.