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Il faut avant tout limiter les pertes en chrome, en raison du rôle essentiel de cet élément qui, rappelons-le, est très oxydable. On protège donc les cordons de soudure par divers moyens, le laitier d'enrobage des électrodes, une flamme de chalumeau neutre ou encore une atmosphère de gaz inerte ([[w:argon|argon]] par exemple). Comme pour les traitements thermiques il faut soigneusement dégraisser les pièces et proscrire tout ce qui pourrait produire une carburation du métal.
 
[[File:Diagramme schaeffler soudure simplifie.svg|thumb|300px|Diagramme de Schaeffler pour le choix du métal d'apport pour les aciers austénitiques ; on cherche à avoir une zone fondue dans la partie bleue]]
 
* Les aciers martensitiques se prêtent mal au soudage homogène. Il est techniquement plus simple d'utiliser un apport austénitique si le nickel n'est pas proscrit.
* Les aciers ferritiques, lorsqu'ils sont soudés en homogène, tendent à devenir fragiles et devraient, lorsque c'est possible, être hypertrempés après soudure si l'on veut bénéficier de bonnes caractéristiques mécaniques. Comme pour l'acier martensitique ci dessus, il est techniquement plus simple d'utiliser un apport austénitique si le nickel n'est pas proscrit.
* Les aciers austénitiques sont les plus aptes au soudage mais il faut choisir avec soin le métal d'apport des baguettes ou des électrodes, en général avec un diagramme de Schaeffler, afin d'avoir 5 à {{unité|15|%}} de ferrite dans le cordon de soudure, afin d'éviter le phénomène de fissuration à chaud.
 
Lors du soudage avec procédé sous gaz inerte, la qualité de celui-ci est déterminante ; on privilégiera toujours une base argon de très haute pureté, notamment pour les procédés TIG, plasma et micro-plasma. Dans le cas de la soudure dite « semi-automatique », on peut employer pour un acier austénitique type CrNi 18-10 une base argon + CO<sub>2</sub> à 3.5% maxi + H<sub>2</sub> à 1% afin de faciliter le décrassage de la soudure et d'obtenir une bonne pénétration. L'envers de la soudure doit être obligatoirement protégé par une atmosphère gazeuse choisie avec soin : si l'on travaille sur des tôles fines ou des chanfreins sur tôles épaisses, il faut employer un traînard qui va diffuser du gaz sur la soudure et ses abords portés à haute température. Pour les inox ferritiques, réfractaires, martensitiques, austéno-ferritiques on recommande un inertage à l'Argon de haute pureté (99.9995%). Pour les inox austénitiques et super-austénitiques, un inertage à l'argon de haute pureté ou à l'azote de haute pureté.