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'''Helen Levitt''' était une photographe états-unienne, née à Bensonhurst, Brooklyn le 31 août 1913 et décédée pendant son sommeil à New-York le 30 mars 2009. Elle est surtout connue pour ses reportages de type documentaire, en particulier sur les rues de New-York, et ses portraits. Elle est considérée comme l'une des photographes les plus importantes du XXe siècle. La légèreté et le lyrisme qui se dégagent de ses œuvres, transforment des scènes de rue apparemment banales en une chorégraphie dans laquelle les personnages improvisent au gré de leur imagination, tandis que même les objets inanimés semblent en mouvement.
 
Ayant abandonné très tôt l'école, Helen Levitt a appris la photographie en autodidacte auprès d'un photographe commercial, J. Florian Mitchell, qu'elle aidait dans ses travaux de laboratoire pour six dollars par semaine. Elle photographiait les amies de sa mère avec un vieux [[Voigtländer]] et découvrait, à travers les magazines et les expositions, les travaux de [[Manuel Alvarez Bravo]], de [[Walker Evans]], d'[[Henri Cartier-Bresson]] et de [[Ben Shahn]]. Elle s'intéressait aussi aux peintures, à travers lesquelles elle cherchait à affiner son sens de l'observation et de la composition.
 
En 1935 elle rencontra Cartier-Bresson qui passait une année à New-York et elle eut l'occasion de l'accompagner lorsqu'il prenait des photographies sur les quais de Brooklyn. En 1936 elle acheta un [[Leica]] d'occasion, l'appareil préféré du maître. En 1937, elle s'intéressa aux dessins à la craie réalisés par des enfants à qui elle était chargée de donner une éducation artistique. Elle et entreprit de photographier les dessins et graffiti qu'elle trouvait dans les rues et les enfants qui les faisaient. L'aboutissement de dix ans de prises de vues fut un livre ''In The Street : chalk drawings and messages, New York City 1938–1948'', publié en 1687 et considéré à l'époque comme l'un des 100 meilleurs livres de photographie. Son édition originale est aujourd'hui très recherchée par les collectionneurs.
 
Quelque temps plus tard, elle prit contact avec [[Walker Evans]] pour lui montrer ses photographies d'enfants jouant dans les rues et réalisant des graffitis. Elle l'aida à faire des tirages pour son exposition et son livre ''American Photographs''. Elle fut beaucoup influencée par Henri Cartier-Bresson et Walker Evans. Le premier avait une sorte de don pour capter la grâce et la légèreté dans tous les instants de la vie courante. Evans avait un regard beaucoup plus direct sur les endroits ordinaires. Helen Levitt affirmait que Ben Shahn, qu'elle rencontra par l'intermédiaire d'Evans, fut en fin de compte celui qui l'a influencée le plus, grâce à ses photos spontanées prises pendant ses promenades à New-York.
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Un autre excellent ami, James Agee, qu'elle avait rencontré par l'intermédiaire d'Evans, eut également une forte influence sur ses œuvres. Le style des photographies d'Helen Levitt exigeait les réflexes affûtés d'un photo-journaliste mais le photo-journalisme ne l'intéressait pas. Elle se déclarait trop timide et manquant de compétences techniques pour pratiquer ce métier. La technique l'ennuyait.
En 1938 et 1939 elle fut en quelque sorte l'élève de [[Walker Evans]]. [[Edward Steichen]] fut en 1943 le commissaire de sa première exposition individuelle au ''Museum of Modern Art de New-York''. Elle occupa dès lors divers emplois, photographe documentaire pour la presse puis à la fin des années 1940 réalisatrice d'un court-métrage en collaboration avec James Agee, ''In the Street''. En 1959 et 1960, elle reçut deux bourses de la Fondation Guggenheim pour photographier en couleurs les rues de New York mais une bonne partie de ses clichés a été volée lors d'un cambriolage. Les photographies restantes et d'autres prises dans les années suivantes ont été publiées dans ''Slide Show : The Color Photographs of Helen Levitt'' (mai 2005). Son premier ouvrage important, paru en 1965, est ''A Way of Seeing''. En 1976, elle devint « Photography Fellow » du ''National Endowment for the Arts''.
 
En 1938 et 1939 elle fut en quelque sorte l'élève de [[Walker Evans]]. Une de ses images prit part à l'exposition inaugurale du Département Photographie du ''Museum of Modern Arts'' de New-York. [[Edward Steichen]] fut en 1943 le commissaire de sa première exposition individuelle au ''Museum of Modern Art de New-York''. Elle occupa dès lors divers emplois, entre autres photographe documentaire pour la presse, et devint aussi éditrice de films pendant une dizaine d'années. C'est elle qui édita entre autres les films de propagande pro américaine que [[w:Luis Bunuel|Luis Bunuel]] réalisa au début des années 1940. C'est son amie Janice Loeb qui lui avait présenté le cinéaste.
Active pendant près de 70 ans, elle était retirée à la fin de sa vie près de New York et menait une existence discrète.
 
À la fin des années 1940, avec ses amis James Agee, qui était aussi critique de films, et Janice Loeb, elle tourna un court-métrage en collaboration avec James Agee, ''In the Street''. Ce film de 14 minutes a été présenté en 1952.
 
EnAbandonnant 1938le etcinéma, 1939Helen elleLevitt fut en quelquerevint sortevers l'élèveimage defixe [[Walkeren Evans]].1959, [[Edward Steichen]]et fut enparmi 1943les lepremiers commissairephotographes deimportants saà premièrese expositiontourner individuelle au ''Museum of Modern Art de New-York''. Elle occupa dès lors divers emplois, photographe documentaire pourvers la presse puis à la fin des années 1940 réalisatrice d'un court-métrage en collaboration avec James Agee, ''In the Street''couleur. En 1959 et 1960, elle reçutfut aidée dans ce sens par deux bourses de la Fondation Guggenheim, obtenues pour photographier en couleurs les rues de New York mais; malheureusement, une bonne partie de ses clichés a été volée lors d'un cambriolage. Les photographies restantes et d'autres prises dans les années suivantes ont été publiées dans ''Slide Show : The Color Photographs of Helen Levitt'' (mai 2005). Son premier ouvrage important, paru en 1965, est ''A Way of Seeing''. En 1976, elle devint « Photography Fellow » du ''National Endowment for the Arts''. Pendant les années 1990 elle abandonna la photographie en couleurs, car elle devait s'adresser à des laboratoires spécialisés pour faire faire ses tirages et elle n'obtenait pas toujours les résultats qu'elle espérait.
 
Très discrète sur sa vie privée, Helen Levitt fuyait le devant de la scène et n'accordait que de très rares entretiens. Jalouse de son indépendance, elle n'a jamais rejoint aucun groupe ou mouvement photographique. Ses livres furent peu nombreux. Active pendant près de 70 ans, elle était retirée à la fin de sa vie près de New York et menait une existence discrète. Elle avait arrêté de réaliser ses tirages en noir et blanc à la fin des années 1970, à cause d'une sciatique qui l'empêchait de rester longtemps debout. Dans les dernières années elle avait abandonné son Leica, jugé trop lourd, pour un petit appareil compact automatique Contax. Elle avait aussi d'autres ennuis de santé, ses poumons étant endommagés par une pneumonie dont elle faillit mourir dans les années 1940 ou 50 et elle souffrait depuis son enfance de la maladie de Ménière, un dysfonctionnement de l'oreille interne qui perturbe le sens de l'équilibre.
 
Des changements importants dans son environnement ont aussi modifié son travail. Avant la guerre les enfants étaient dehors, dans la rue, mais maintenant les rues sont vides de présence humaine car les gens sont à l'intérieur en train de regarder la télévision.
 
== Publications et autres travaux ==