« La Grande Chasse aux sorcières, du Moyen Âge aux Temps modernes » : différence entre les versions

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La sorcière qui lit l’avenir, fait tomber amoureux ou malade est crainte et désapprouvée, mais tolérée. Une transformation de l’image de la sorcière et de celle du Diable intervient au {{s-|XII|e}}. Elle et le Diable deviennent des conspirateurs qui cherchent à empêcher le royaume de Dieu. La sorcière est recherchée puis jugée avant d’être punie, d’abord légèrement. Les conditions de vie sont dures et le Diable est tenu pour responsable. La Réforme accélère le phénomène. Plus l’Église catholique perd d’influence sur cette question, plus les bûchers s’imposent à l’issue des procès. Autour de 1600, la justice pénale cherchant à soustraire la société à l’influence du Diable se montre impitoyable. À l’aube des Lumières, les accusations provoquent des scandales et la dynamique de la Chasse s’épuise. Les pouvoirs centraux émergeants mettent alors un terme aux poursuites. Les raisons profondes de cette Chasse restent une énigme : est-ce dû à l’émergence de pouvoirs centraux, au rejet des valeurs rurales, ou à l’attitude des élites ? Chacun de ses éléments et d’autres ont sans doute joué un rôle. Aucune cause unique ne peut être mise en évidence. Mais l’analyse récente proposée par ces auteurs permet de se faire une meilleure idée des processus qui ont conduit à la grande Chasse...
 
== Conclusion ==
Nous connaissons les circonstances qui entourent la Grande Chasse qui s’insère dans son époque même si elle semble anachronique. Grâce à cette vue d’ensemble donnée par Robert Mandrou entre autres, les cas particuliers semblent moins mystérieux. Pourtant, un élément reste flou : le facteur déclenchant. La société et les élites ont pris la menace au sérieux et la Chasse s’est engagée. Mais nous n’en connaîtrons peut-être jamais les raisons profondes ; est-ce l'émergence de pouvoirs centraux, le mouvement civilisateur, le rejet des traditions rurales, les livres, l’attitude des élites ? Une chose est sûre, on ne peut mettre en évidence une cause unique. Robert Muchembled parle à ce propos d’une « irritante énigme ».
 
== Bibliographie ==